Chantal Brosse
Département : continuer à accompagner l’agriculture

Agricultrice désormais à la retraite et élue sur le canton de Boën au Département, Chantal Brosse s’est à nouveau vu attribuer la vice-présidence en charge de l’agriculture. Elle aborde plutôt sereinement cette responsabilité, qu’elle envisage dans la continuité tout en ayant conscience des nécessaires évolutions.

 

 Département : continuer à accompagner l’agriculture
Chantal Brosse, vice-présidente du Département de la Loire en charge de l’agriculture et de la forêt.

« Je suis élue sur un canton rural, où l’agriculture est bien présente », indique Chantal Brosse. Ayant été agricultrice, désormais à la retraite, elle a le sentiment de « bien connaître les sujets agricoles, les atouts et les contraintes, et d’avoir des compétences en la matière ». C’est pour cela qu’elle a volontiers accepté d’être à nouveau vice-présidente du Département en charge de l’agriculture et de la forêt. « Je souhaite continuer à aider l’agriculture et la forêt à s’adapter aux nouveaux enjeux. Ce sont deux domaines économiques non négligeables pour la Loire. »

Ayant déjà occupé cette fonction pendant six ans lors du dernier mandat, Chantal Brosse estime qu’elle sera plus efficace grâce aux connaissances acquises sur les rouages du Département et les liens tissés avec les acteurs du territoire. Son travail devrait s’inscrire dans la continuité de ce qui a été fait au cours des six dernières années, tout en ayant conscience des évolutions à envisager et de la nécessaire adaptation aux besoins qui apparaîtront . « J’aurai également plus de temps puisque je suis désormais à la retraite… J’ai l’envie et l’énergie pour continuer. » Chantal Brosse trouve deux autres motivations à défendre l’agriculture : « je sais que des jeunes sont intéressés pour devenir agriculteurs, c’est motivant de travailler pour leur avenir. Et je constate avec plaisir que les citoyens prennent de plus en plus conscience du rôle de l’agriculture dans notre société. C’est d’ailleurs notamment pour cette raison que l’agriculture va intégrer le groupe de travail sur l’attractivité du territoire. »

Les enjeux de demain

Chantal Brosse assure que le Département sera présent pour accompagner « l’adaptation des exploitations » : adaptation au changement climatique, aux nouveaux modes de consommation... Mais aussi pour accompagner au développement des filières, comme par exemple la diversification des exploitations (vente directe, aviculture…). Sans oublier la ressource en eau : « l’eau constitue un enjeu majeur pour les années à venir dans notre département. Sur ce dossier, je vais travailler avec Daniel Fréchet », vice-président en charge de l’eau et de l’environnement. Toujours dans le domaine de la ressource en eau, Chantal Brosse confirme que le Département continuera de suivre de près le Smif et le canal du Forez. « Nous avons constitué une équipe de conseillers départementaux intéressés. J’espère que nous pourrons continuer à optimiser le fonctionnement et à réaliser des économies d’eau pour que plus de personnes puissent bénéficier de cette ressource. Le canal est une assurance pour l’autonomie fourragère des exploitations et plus largement du département. »

Bien évidemment, le Conseil départemental de la Loire continuera à œuvrer en faveur du sanitaire, aux côtés du GDS et avec le laboratoire Terana. « De nouveaux départements ont rejoint le GIP Terana ces dernières années, mais nous avons réussi à maintenir la proximité et le service, tout en ayant réalisé des économies. Ce travail collaboratif se passe bien. Sans lui, nous n’aurions pas pu être réactifs et réaliser autant de tests Covid. »

Chantal Brosse affirme que les actions d’aménagement foncier se poursuivront, puisqu’il s’agit d’une compétence obligatoire du Département. Par exemple, le PAEN des coteaux du Forez se met en place. Nous travaillons au plus prêt des exploitants agricoles avant de définir un périmètre et les actions. 

Chantal Brosse sera épaulée dans le domaine du bois et de la forêt par Jean-François Chorain, actuel président de Fibois. «Nous poursuivrons la mise en œuvre du plan filière de début 2021, qui s’inscrit dans la continuité du premier, mais qui met encore plus l’accent sur l’adaptation aux enjeux, et notamment le changement climatique. Nous souhaitons également plus communiquer sur la gestion de la forêt car elle constitue un atout économique, environnemental et touristique. »

Lucie Grolleau Frécon