Jeunes agriculteurs Loire
Demain se construit aujourd’hui

Retour sur l’assemblée générale de Jeunes agriculteurs Loire, qui se tenait vendredi 25 février à Feurs. L’après-midi se déroulait en présence des invités (représentants des OPA et de l’administration, élus). Le renouvellement des générations agricoles demeure le cœur de l’action de JA.

Demain se construit aujourd’hui
« Le renouvellement des générations en agriculture est le fer de lance de JA », insistait le président départemental, Nicolas Lenoir.

Comme cela a été rappelé à plusieurs reprises lors de l’assemblée générale de Jeunes agriculteurs Loire en fin de semaine dernière, le Renouvellement des générations en agriculture (RGA) demeure la priorité pour JA, que ce soit à l’échelle du département, de la région ou de la France. Sans surprise, il était au cœur du projet de mandature de l’équipe de Nicolas Lenoir, mandat de deux ans qui se termine et qui aura été perturbé par le Covid. « Le renouvellement des générations est le fer de lance de JA », insistait le président départemental.

Pierre Picard, président de JA Auvergne-Rhône-Alpes, disait vouloir faire « rimer RGA avec EGA. S’il n’y a pas de perspective à long terme sur les prix, il n’y aura pas d’installation ». « Nous avons obtenu la loi Egalim 2, suite aux Etats généraux de l’alimentation. Nous devons donc désormais proposer des contrats dans certaines filières, notamment celle de la viande bovine, complétait Nicolas Lenoir. Dans ces contrats, les coûts de production sont reconnus. Si nous, les jeunes agriculteurs, ne sommes pas “moteur“ sur ce sujet, nous perdrons la bataille.» Mathieu Théron, administrateur chez JA national, insistait : « Osons négocier un prix qui couvre nos charges. Et sans attendre ! » « Avec la guerre en Ukraine, nous ne savons pas ce que seront les marchés dans quelques mois ! », complétait le président de la FDSEA de la Loire, Gérard Gallot.

Pour Elise Régnier, directrice de la DDT de la Loire, « la loi Egalim constitue un enjeu majeur. 2022 doit être l’année de la réussite de sa mise en œuvre. L’Etat, dans toutes ses composantes, en a le souci. Mais jamais il ne pourra se soustraire à l’agriculteur pour signer des contrats ».

Dotation jeune agriculteur

Outre les prix, le renouvellement des générations passe également par une DJA (Dotation jeune agriculteur) suffisamment élevée pour favoriser l’installation des jeunes. A ce sujet, Pierre Picard soulignait l’important travail conduit par les JA en collaboration avec la Chambre d’agriculture régionale et la Région.

Pour des projets d’installation réussis, JA accompagne « les jeunes porteurs de projet tout au long de leur parcours à l’installation » et les aides à « acquérir des conseils et de l’expérience qui leur seront bénéfiques dans leur vie professionnelle », indiquait Nicolas Lenoir. Par exemple, en 2021, JA Loire a organisé deux sessions du stage Ajir’action. Le syndicat ne bénéficie toutefois plus d’accompagnement financier de la part de Vivea. Pour faire perdurer ce stage, des OPA ont pris le relais financier, mais « le modèle économique reste encore trop fragile ».

Pac et environnement

Au cours de l’année 2021, JA s’est également battu sur de nombreux sujets. C’est le cas pour la Pac (Politique agricole commune). « Nous avons activement participé aux groupes de travail nationaux et départementaux afin de faire entendre nos attentes en faveur de notre agriculture et de nos agriculteurs, rappelait Nicolas Lenoir. Nous ne pouvons être que déçus du résultat final. La définition de l’actif agricole ne nous convient pas. »

Les sujets environnementaux ont également pris beaucoup de place au cours de ces dernières années. Ainsi, JA a travaillé sur la charte des zones de non-traitement, la nouvelle cartographie des zones vulnérables aux nitrates, les plans de protection de l’atmosphère... « Sur chacun de ces sujets environnementaux, nous aimerions un peu plus de bon sens et de cohérence », indiquait Nicolas Lenoir.

« Nous avons su porter ces sujets ensemble ; le réseau FDSEA n’est rien sans le réseau JA, assurait Gérard Gallot. Nous arrivons à obtenir des avancées. Mais parfois, nous partons de tellement loin que, même après négociation, nous sommes loin de ce que nous voulions. Cette situation est difficile à faire comprendre à nos réseaux. Mais si nous ne le faisions pas, où en serait notre agriculture ? »

« Vous pouvez être fiers d’appartenir au réseau JA, assurait Raymond Vial, président de la Chambre d’agriculture de la Loire. Il deviendra ce que vous en ferez. Continuez à vous battre pour les dossiers. En plus du renouvellement des générations d’agriculteurs, je compte sur vous pour le renouvellement des générations de responsables d’OPA », lançait-il.

Communication positive

Au cours de ce mandat, l’équipe de Nicolas Lenoir avait également souhaité mettre l’accent sur la communication positive autour du métier d’agriculteur. « Compte tenu des attentes sociétales auxquelles nous devons faire face, si nous ne communiquons par sur nos pratiques, qui le fera à notre place ? ». JA a su communiquer sur le métier lors d’événements départementaux et régionaux, ou lors de rendez-vous spécifiques. Chantal Brosse, vice-présidente du Département en charge de l’agriculture, a tenu à féliciter les JA pour toutes les actions de communication, et, en particulier, pour les inaugurations d’installation. « C’est important que les voisins sachent ce qu’il se passe sur les exploitations. »

JA Loire souhaite poursuivre dans cette direction. Sa commission communication lance l’opération L’agriculture de chez nous, un projet de trois ans qui vise à communiquer sur le métier d’agriculteur à travers des vidéos. Le vidéo de lancement est à consulter en cliquant ici.

La totalité du dossier dédié à l'assmeblée générale de JA Loire est à lire dans l'édition papier de vendredi 4 mars.

Lucie Grolleau Frécon