Campagne d’irrigation 2021
Volume d’eau d’irrigation inférieur à la normale

La météo de 2021 aura conduit à moins de tours d’irrigation que la normale, que ce soit sur céréales ou sur maïs. La Chambre d’agriculture de la Loire dresse un bilan de la campagne d’irrigation 2021.

Volume d’eau d’irrigation inférieur à la normale
Alors que la campagne d’irrigation se termine, il est important de profiter de la saison d’hivernage pour réviser et entretenir les installations de pompage et le matériel d’irrigation.

La semaine dernière, la Chambre d’agriculture de la Loire éditait le dernier bulletin d’irrigation de la campagne. L’heure est donc au bilan. Le cumul pluviométrique de janvier à la première décade de septembre 2021 est de 497 mm, contre 485 pour la normale. Le graphique 1 compare la pluviométrie de 2021 par rapport à la normale à Andrézieux-Bouthéon par décade. Quant au cumul de l’évapotranspiration (ETP), il est de 758 mm, contre 746 pour la normale. Le graphique 2 représente l’évapotranspiration par décade.

 

L’année 2021 est caractérisée par une certaine douceur de fin d’hiver et début de printemps, avec un déficit pluviométrique marqué (jusqu’à mi-avril), ce qui a nécessité des irrigations soutenues en début de campagne. Ensuite, des cumuls pluviométriques supérieurs à la normale ont été relevés et ceci jusqu’à début août, ralentissant voire arrêtant les irrigations. Depuis début août, ou à partir du 15 août pour certains secteurs du département, un déficit hydrique a été observé, ce qui a nécessité quelques tours d’eau fin août et début septembre.

Globalement, l’année d’irrigation a commencé de manière intense et à une date normale sur céréales, et précocement sur prairies temporaires (RGI, luzerne). Elle n’a commencé de manière significative qu’en août sur maïs. Le cumul volumétrique annuel consommé est très inférieur à la normale.

Plus précisément, sur céréales, sur sols superficiels (type varennes), les bilans hydriques réalisés démontraient un asséchement de la réserve utile dès le 30 mars. Une première irrigation a eu lieu fin mars, puis un deuxième tour d’eau mi-avril, et enfin une dernière irrigation autour des premiers jours de juin. En sols profonds, seulement un à deux tours d’eau ont été effectués. La campagne d’irrigation a été marquée par un nombre de tours d’eau restreint (50 %) par rapport à une année normale.

Sur maïs, les pluies de printemps ont eu comme conséquence d’étaler les semis (mi-avril à fin juin). Dans les sols les plus superficiels et pour les maïs les plus précoces, un premier tour d’eau a été effectué en juin. Sinon, un rythme plus régulier a été adopté qu’à partir du mois d’août. Selon les situations, entre trois et quatre tours ont été effectués soit, pratiquement trois fois moins que la normale en sols superficiels.

Alors que la campagne d’irrigation se termine, il est important de profiter de la saison d’hivernage pour réviser et entretenir les installations de pompage, de desserte et le matériel d’irrigation.

 

Didier Grivot et Marie-Françoise Fabre, Chambre d’agriculture de la Loire