Lors de l’assemblée générale de la société hippique de la Loire, samedi 26 juin, il a bien évidemment été question de la nécessaire adaptation des responsables de l’hippodrome face au Covid en 2020, mais aussi des préoccupations et perspectives pour 2021.
La saison hippique 2020 était lancée lorsque les restrictions liées au Covid sont arrivées, les journées de courses étaient programmées, les animations étaient calées, la communication était enclenchée… « Nous avons pris de plein fouet le Covid », image Gérard Vacher, président de la Société hippique de la Loire (hippodrome de Feurs). Mais les responsables ne se sont pas laissés abattre. Les courses à huis clos ont pu se dérouler selon un protocole strict, avant de revoir le public le 11 juillet 2020, et ce jusqu’à l’automne pour les dernières courses de la saison à Feurs. « La crise sanitaire nous a demandé un travail conséquent et une adaptation permanente », assurait Gérard Vacher. Jean-Jacques Saunon, président de la fédération centre-est, confirmait que l’année 2020 a été « atypique » pour l’ensemble des hippodromes. « Avec une telle disparité de l’un à l’autre, il est impossible de comparer les chiffres ».
Feurs est le deuxième hippodrome de la fédération centre-est en termes de fréquentation du public en 2020 : 6 000 visiteurs (1 042 visiteurs en moyenne par journée). « Feurs est un hippodrome qui va de l’avant, nous récoltons le fruit du travail de tous ceux qui s’investissent pour l’hippodrome», commentait Gérard Vacher.
Il apportait quelques chiffres supplémentaires sur l’année 2020 : 14 matinées d’entrainement avec 627 chevaux présentés ; 9 matinées de qualification avec 434 chevaux inscrits, dont 176 qualifiés ; 9 matinées de re-qualification, avec 122 chevaux inscrits et 779 re-qualifiés ; 9 réunions de courses, avec 78 courses, 1 131 partants (14,5 partants en moyenne par course).
En raison des réunions sans visiteurs, les animations prévues au cours de la saison 2020 ont été annulées, mais elles sont reconduites pour 2021 : tombola avec l’équivalent de 700 euros de lots à gagner à chaque journée ; balades à poney ; manège ; visites des coulisses de l’hippodrome ; concours photo sur la page Facebook… « Les courses sans public furent des moments de tristesse, avouait Gérard Vacher. J’espère que nous retrouverons des moments de convivialité. »
Continuer d’avancer
Le Covid n’aura pas empêché la réalisation de multiples travaux et investissements, évoqués par Guy Benecy, vice-président : terrassement de l’espace de retournement des tracteurs ; achat d’une herse avec deux tapis ; pose d’une main-courante et d’un grillage autour du rond-point de présentation ; relooking de la rotonde et du podium de remise des prix ; signalétique ; passage de la fibre pour les cars-régies… Et les projets ne manquent pas pour les prochains mois : douches supplémentaires, nouvelles régies et caméras…
Le début de la saison 2021 a été marqué par l’annulation de deux journées de courses et surtout par une moindre fréquentation que d’habitude. Des bonnes nouvelles viennent néanmoins redonner de l’espoir : « Notre hippodrome a récemment reçu le label Equures, qui s’appuie sur deux axes : le bien-être équin et l’éco-responsabilité », rappelait le président. Pour la saison 2021, un stand sur le bien-être équin fait donc son apparition les jours de courses. « Nous avons eu l’opportunité d’installer un home-cinéma pour diffuser des films sur la filière équine et le bien-être équin », précisait Gérard Vacher. Il annonçait également qu’en 2022 l’hippodrome de Feurs devrait accueillir un Quinté+, dans le cadre d’une étape d’un Grand national du trot.
Même si les périodes de courses à huis clos ont été difficiles à vivre pour les responsables de la société hippique, les finances ne s’en sont pas trouvées trop impactées. « Nous avons tenu le cap financièrement, malgré une année difficile», indiquait Gérard Vacher. L’exercice 2020 se solde par un bénéfice (celui de 2019 était déficitaire). A l’image de la société hippique de Feurs, plusieurs hippodromes de la fédération centre-est s’en sortent bien, les courses à huis clos engageant moins de charges que les courses avec du public. « Mais ce n’est pas si simple que cela, car nous sommes toujours dans une période chaotique et il va falloir que les visiteurs reviennent sur les hippodromes », intervenait Jean-Jacques Saunon.
Effectivement, ce dernier, en conclusion de l’assemblée générale, faisait part de deux points d’inquiétude : « Est-ce-que le public va revenir ? Sur toute la France, sur les dernières réunions de courses, la fréquentation est en dessous des attentes. Il y a des jauges à 1 000. Quand elles sont à 5 000, les visiteurs doivent faire un test PCR. » Un véritable frein pour les familles. Autre préoccupation : « le manque de partants pour les courses de trot dans tous les hippodromes. »
Bénévoles et partenaires
Gérard Vacher est revenu sur le plan d’aide de la Région à la filière cheval, qui représente notamment 25 000 euros par an pour tous les hippodromes de la région. « Sans cet argent, nous n’aurions pas pu sécuriser le site». « Nous avons essayé d’être à l’écoute de l’ensemble des acteurs du monde du cheval, assurait Jean-Pierre Taite, vice-président du Conseil régional en charge de l’agriculture. Le travail des élus est d’accompagner les professionnels en apportant des financements. » Le président de la société hippique soulignait aussi que «le Conseil départemental nous soutient chaque saison ainsi que pour les moments forts. »
Gérard Vacher n’a pas manqué de remercier également « toute l’équipe de bénévoles, la ville de Feurs et ses agents, les prestataires, les partenaires… ». D’ajouter : « Pour une réunion de courses, ce ne sont pas moins de 100 personnes qui travaillent. Et il ne faut pas oublier que c’est grâce aux partenaires que nous pouvons maintenir la catégorisation de l’hippodrome et accueillir les meilleurs drivers. »
La société hippique est une association loi 1901, qui compte environ 200 adhérents et qui est gérée par une équipe de bénévoles. De nouveaux membres du conseil d’administration ont été cooptés pour étoffer l’équipe : Jean-Marc Richard, Gérard Michot, Françoise Wilhem, Bernard Mondon.
A son tour, Gérard Vacher s’est vu félicité par les personnalités ayant pris la parole en fin d’‘assemblée générale : Raymond Vial, président de la Chambre d’agriculture de la Loire ; Marianne Darfeuille, conseillère départementale et première adjointe à la ville de Feurs ; Jean-Pierre Taite, maire de Feurs et conseiller régional.
