Covid-19
Reconfinement : des mesures plus allégées qu’au mois de mars

Dans une nouvelle allocution télévisée le 28 octobre, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle période de confinement, s’étendant du 30 octobre au 1er décembre minimum. Précisions.

Reconfinement : des mesures plus allégées qu’au mois de mars
Contrairement au premier confinement, l’organisation des marchés, couverts ou de plein air, est autorisée, à moins d’une décision préfectorale. ©SD

Alors que l’épidémie de la Covid-19 redouble d’intensité, le président de la République, Emmanuel Macron, a décidé de prendre des mesures pour réduire, à leur plus strict minimum, les contacts et déplacements sur l’ensemble du territoire national. Dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, les Français doivent donc respecter un nouveau confinement, d’une durée minimum de quatre semaines, entre le 30 octobre et le 1er décembre. Celui-ci pourrait être allongé, en fonction de l’évolution du taux de contamination.
Lors d’une conférence de presse le 29 octobre, le Premier ministre Jean Castex a détaillé les principales mesures à respecter. Si l’attestation de sortie fait son grand retour, les restrictions sont malgré tout bien différentes du confinement du printemps (en date du 3 novembre). En effet, si l’enseignement supérieur doit s’effectuer en distanciel (sauf exception pour certains travaux pratiques), les crèches, écoles, collèges et lycées restent ouverts avec un protocole sanitaire renforcé dont le port du masque obligatoire dès l’âge de 6 ans. Une décision qui permet non seulement de maintenir un apprentissage pédagogique, mais aussi aux actifs de poursuivre leur activité professionnelle.

Les différentes attestations sont téléchargeable ici : attestation dérogatoire de déplacement, attestation professionnelle, attestation pour les agriculteurs.

Des secteurs appelés à poursuivre leur activité

Le télétravail est privilégié dès lors qu’il est possible. Les salariés et employeurs dans l’impossibilité de travailler bénéficieront du chômage partiel. Mais contrairement au premier épisode de confinement, les secteurs d’activité du bâtiment et des travaux publics, ainsi que les usines peuvent fonctionner. Les exploitations agricoles sont bien entendu amenées à poursuivre leur activité. Les chasseurs pourront, quant à eux, bénéficier de dérogations pour éviter la prolifération de sangliers ou de chevreuils responsables d’importants dégâts sur les cultures, et ce, sur demande de l’autorité administrative.

Les marchés alimentaires restent ouverts

Autre changement par rapport au premier confinement, l’organisation des marchés, couverts ou de plein air, est autorisée, à moins d’une décision préfectorale. La filière horticole, déjà durement touchée par les fermetures obligatoires du printemps, a obtenu une tolérance de quelques jours. Les fleuristes et horticulteurs ont ainsi pu rester ouverts jusqu’au dimanche 1er novembre, pour les fêtes de la Toussaint. Des fêtes qui représentent une part importante de leur chiffre d’affaires. En revanche, les jardineries figurent sur la liste des commerces essentiels et sont donc autorisées à ouvrir. De quoi renforcer encore un peu plus la colère des indépendants, à quelques semaines de Noël…

Le cri d’alarme des commerces de proximité

Le cri d’alarme provient justement des commerces de proximité et Etablissements recevant du public (ERP) dits « non-essentiels », à savoir les bars et restaurants, les salons de coiffure et d’esthétique, les magasins de vêtements, de fleurs, etc., contraints à fermer leurs portes. Les systèmes de livraison à domicile sont vivement encouragés pour soutenir les entreprises locales. Dimanche 1er novembre, Jean Castex a d’ailleurs annoncé la fermeture, dès ce mardi, des rayons de produits « non-essentiels » dans la grande distribution.

Parmi les ERP, certains bénéficient d’une exception pour rester ouverts : entretien, réparation et contrôle techniques de véhicules automobiles, de véhicules, engins et matériels agricoles, fourniture nécessaire aux exploitations agricoles, commerce de détail de fruits et légumes en magasin spécialisé, location et location-bail de machines et équipements agricoles, etc. Contrairement au mois de mars, un certain nombre d’activités est donc maintenu (services publics, commerces de gros, marchés alimentaires, etc).

Un fonds de solidarité jusqu’à 10 000 euros

Pour compenser les manques à gagner, le gouvernement a annoncé que « l’ensemble des secteurs faisant l’objet de fermetures administratives bénéficieront d’aides allant jusqu’à 10 000 euros via le fonds de solidarité. La cellule de continuité économique a été réactivée, le dispositif d’activité partielle est étendu jusqu’au 31 décembre 2020 et les prêts garantis par l’Etat sont prolongés jusqu’au 30 juin 2021. Des dispositifs de prise en charge des loyers pour les PME seront prochainement présentés ».

Les parcs, forêts, plages et plans d’eau restent également accessibles, dans le respect des règles. Une amende forfaitaire de 135 € sera appliquée en cas de non-respect du confinement. Il en revient alors à la responsabilité collective pour diminuer la propagation du virus, qui a déjà fait plus de 37 000 morts en France.

Amandine Priolet