Groupama
Le Pass Installation, pour accompagner les nouveaux exploitants

Quelque 70 agriculteurs nouvellement installés étaient réunis à Savigneux le 31 octobre. A compter du 1er janvier, ils bénéficieront du Pass Installation, un dispositif d'aides bâti autour de cinq types d'avantages. L'occasion, aussi, pour Groupama de présenter son offre et de faire passer des messages, notamment de prévention des risques sur l'exploitation.
Le Pass Installation, pour accompagner les nouveaux exploitants

Jeudi 31 octobre, 92 jeunes agriculteurs du département nouvellement installés étaient invités par leur assureur. Groupama Rhône-Alpes Auvergne les accueillait non pas pour une chasse aux bonbons en cette journée d'Halloween, mais pour une nouvelle édition de sa matinée Pass Installation. Quelque 70 participants ont répondu à l'invitation lancée autour de ce dispositif d'aides et organisée au centre du département, dans les locaux du restaurant La Bruyère à Savigneux. Initié dans les années 1980, il a pris sa forme actuelle il y a une dizaine d'années et plus de 2 800 jeunes en bénéficient à l'échelle régionale. Destiné « aux jeunes chefs d'entreprises agricoles : agriculteurs, éleveurs, céréaliers, paysagistes, apiculteurs, viticulteurs, professionnels du tourisme rural relevant du régime social agricole (Amexa ou Gamex) et signataires de l'aide à l'installation », il leur permet de profiter de cinq types d'avantage sur autant d'années.

 

Le premier prend la forme d'une réduction cumulée de 110 % sur cette période de leurs cotisations sur les contrats privés et professionnels, hors assurance aléas climatiques : 40 % la première année, 30 % la seconde, 20 %, 10 % et 10 %. Ensuite, sept jours de remplacement offerts pour toutes causes (loisirs ou santé) afin de maintenir l'activité de l'exploitation, forfait utilisable en une ou plusieurs fois (montant forfaitaire de 100 euros par jour, dans la limite des dépenses réelles). A noter que les jeunes mamans, en cas de maternité ou d'adoption, bénéficient de huit jours supplémentaires. Autres avantages : 200 euros versés automatiquement à l'ouverture d'un contrat Agri Retraite durant ces cinq années, 100 euros en bon d'achat prévention à valoir sur le catalogue de la Spara pour une première commande d'outils de prévention lors de la première année et un diagnostic prévention de l'exploitation offert.

« L'assurance, on n'y pense pas toujours... »

La prévention, justement, était au cœur des interventions, de la part des personnes qui ont pris le micro comme dans les vidéos régulièrement projetées. L'une d'elles évoquait notamment les risques d'incendies, électriques et de vols ainsi que leur prévention pour « protéger son patrimoine et ses proches ». « Le chargé de prévention n'est pas là pour juger, mais pour aider et conseiller », entendait-on alors. « Cela peut être vu comme une contrainte, mais il faut savoir perdre un peu de temps pour éviter de tout perdre plus tard », témoignait également Pierre, céréalier. L'occasion pour Groupama de rappeler les différentes opérations conduites régulièrement : réunions d'information, 10 de conduite, stages Centaure.

 

« L'assurance, sur une exploitation, on n'y pense pas toujours », concédait Bertrand Palais. Le secrétaire général de JA Loire s'exprimait en connaissance de cause, « pas gâté sur (son) exploitation » : la foudre en 2015, la grêle en 2018 et cette année. « Heureusement, j'étais bien assuré... soufflait-il. Il faut régulièrement faire le point avec son conseiller plutôt que de savoir seulement après le sinistre si on était bien assuré ou pas. » Véronique Murat lui succédait pour présenter le Service de remplacement Loire et insister également sur l'anticipation des aléas. Elle incitait l'auditoire à réfléchir sur ce qu'il se passerait pour chacun(e) en cas de problème : « Que se passera-t-il si je ne suis pas là un mois ou deux, en été, en hiver, combien d'heures seraient nécessaires ? » Rappelant l'importance d'adhérer (12 euros par an), Véronique Murat promouvait le contrat accident maladie, « qui permet vraiment de se protéger et de se soigner ». « Chaque année, on a des agriculteurs hospitalisés non adhérents qui appellent en catastrophe et c'est dramatique, avec un coût astronomique à la fin du mois... Le tarif du contrat est vite absorbé en cas de gros sinistre. »

 

Avant de conclure la matinée autour de trois ateliers pratiques, Patrick Laot concluait. « Il est essentiel que les structures agricoles soient là pour épauler et accompagner, notait le président de la fédération ligérienne de Groupama en s'adressant à ses jeunes collègues. Vous avez fait le choix de vous assurer chez Groupama, mais aussi d'entrer dans une caisse locale avec des élus, des chargés de clientèle. Notre rôle consiste à être aux côtés de votre exploitation, mais ne vous y isolez pas, engagez-vous. »

Franck Talluto

 

Un plaidoyer pour l'engagement

Face à ces nouveaux installés, Bertrand Palais a délivré quelques messages. « Vous faites partie, soulignait le secrétaire général de JA Loire, d'une génération qui se trouve face aux défis les plus importants depuis l'après-guerre : faire des produits de qualité à des coûts pas toujours reconnus en garantissant une qualité irréprochable aux consommateurs qui en demandent toujours plus, dans un environnement qui évolue au niveau du climat. » Il a ensuite plaidé pour que ses collègues s'engagent : « Il faut avoir conscience que les choses avancent, avec ou sans nous. Mais sans nous, elles avancent dans une direction qui n'est pas forcément celle qu'on voudrait... D'oú l'importance d'être présent, pour Groupama comme dans les filières, les syndicats. Et même si l'on est moins nombreux, il est essentiel de rester soudés. On ne peut pas laisser notre agriculture être décidée par d'autres. Comme le dit le proverbe, "seul on va plus vite ; ensemble, on va plus loin". »