Près de sept ans après « Sebolavy », Mickey 3D revient sur le devant de la scène. Son nouvel album, « Nous étions des humains », sort le 13 janvier. Le Forézien Mickaël Furnon en raconte la genèse.
Depuis Sebolavy, son précédent opus sorti au printemps 2016, et la tournée qui avait suivi, Mickey 3D s’était fait plutôt discret. Malgré quelques apparitions par-ci, par-là, Mickaël Furnon avait presque disparu des radars. Et puis le Forézien a refait surface avec un morceau entraînant, Émilie dansait, lancé sur les ondes l’été dernier. La Danse des éléphants a suivi en fin d’année et le voici qui s’apprête à dévoiler son nouvel album, intitulé Nous étions des humains et disponible le 13 janvier.
Mi-décembre, au téléphone, il racontait pour quelles raisons le processus créatif lui prend parfois plusieurs années : « La première, c’est de ne pas se répéter, risque qui existe quand on a écrit beaucoup de chansons (dont certaines pour des artistes comme Indochine, Zaz et Vanessa Paradis, NDLR). La deuxième, c’est que quand j’écris, compose, arrange, instrumente, enregistre et mixe une dizaine de titres, je n’en garde qu’un au final car les autres ne m’emballent pas plus que cela. Il m’en faut donc une centaine pour faire un disque. »
Au final, celui-ci repose sur un équilibre entre des titres neufs, nés pendant le confinement, et d’autres issus de ses archives : « Ce sont des chansons que j’avais abandonnées il y a deux, cinq ou dix ans car je n’étais pas content de la musique, d’un couplet ou même d’un mot. Comme disait Charles Aznavour, tant que l’on n’est pas content de tous les mots, il faut continuer à travailler. Je les ai donc reprises et terminées. »
Trois concerts (complets) à Montbrison
Si le petit côté électro du premier extrait a pu surprendre les habitués, ils devraient retrouver leurs repères. « Émilie dansait est un ovni, une chanson un peu plus légère, estime ainsi Mickaël Furnon. Le reste du disque ressemble beaucoup plus à ce que j’ai fait avant, avec des sons folks, rock. Cela part un peu dans tous les sens, il y a du social, de l’écologie, de la légèreté, de la nostalgie. » Des morceaux à découvrir en version physique et sur les plateformes de streaming, puis très bientôt sur scène.
Le chanteur devait se produire à deux reprises au théâtre des Pénitents, à Montbrison, les 8 et 9 février ? Il a fallu ajouter une troisième date, le 10, très vite complète elle aussi. « Jouer à la maison, c’est toujours particulier, souligne-t-il. J’ai longtemps habité dans le quartier, on a beaucoup trainé dans cette salle et on y fait souvent les premières. En plus, on me l’a demandé avant qu’elle ne ferme pour travaux, je ne pouvais donc pas dire non, d’autant que l’album sort au même moment. Ça fait d’une pierre trois coups, c’est très bien. »
Comment appréhender ce retour devant le public ? Avec plaisir et sans prise de tête. « Il n’y a pas de préparation particulière, s’amuse Mickaël Furnon. Je vais courir de temps en temps dans la nature, mais je ne suis pas Rocky avant un combat de boxe (rires). » Le show s’annonce d’ailleurs plutôt simple sur la forme puisque lui-même annonce qu’il officiera seul sur scène avec sa guitare, en cohérence avec l’album présenté : « À part un copain qui fait des arrangements depuis Toulouse et Bruno, mon ingénieur du son, j’ai travaillé pratiquement seul sur ce disque-là. Pourquoi avoir gardé le nom Mickey 3D ? Car c’est mon projet depuis 1996, même s’il y a eu des va-et-vient dans le groupe et que cela reviendra peut-être… » Son public espère que le silence ne durera pas aussi longtemps cette fois.
Franck Talluto
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