Hier, en fin de journée, le Premier ministre, Jean Castex, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, prenait une nouvelle fois la parole pour faire un point sur la situation relative à la pandémie de Covid-19. Avec une situation qui ne s’améliore pas sur le plan sanitaire, aucun assouplissement des mesures n’a été annoncé.
Avec un taux de contamination du Covid-19 qui ne s’améliore pas en France, et même se dégrade depuis le milieu du mois de décembre (15 000 cas quotidiens au lieu des 5 000 fixés par le gouvernement il y a quelques semaines), c’est sans surprise que le Premier ministre annoncé hier un report de l’ouverture de certaines structures recevant du public :
- les musées, les cinémas, les théâtres, les salles de spectacle, les équipements sportifs ou de loisirs, resteront fermés au moins jusqu'à la fin du mois de janvier ;
- les bars et les restaurants resteront eux-aussi fermés « au moins jusqu'à la mi-février ».
«Il n'est pas question de baisser la garde», insistait le Premier ministre. Les conditions d'une réouverture des lieux de culture feront l'objet d'un point le 20 janvier. Il en est de même pour les remontées mécaniques des stations de ski.
Quant au couvre-feu (20 heures pour la majorité des départements), il n’est pas question de le lever pour l’instant. Une dizaine de départements supplémentaires pourraient même rejoindre la liste de ceux sous couvre-feu à partir de 18 heures. Les décisions doivent se prendre en concertation avec les préfets et les élus locaux, pour une mise en application à partir de dimanche.
Bien évidemment, au cours de la conférence de presse, il a été question des variants anglais et sud-africain, qui ont fait leur apparition il y a quelques semaines et qui gagnent du terrain dans le monde très rapidement puisqu’ils semblent se transmettre beaucoup plus facilement que les autres. «Nous prenons la menace de ce variant anglais et sud-africain très au sérieux. [...] Nous devons non seulement maintenir les mesures en vigueur, mais être prêt à les renforcer dès l'instant où cela s'avérerait nécessaire », indiquait Olivier Véran, ministre de la Santé.
Effectivement, la situation sanitaire demeurant fragile, le gouvernement n’exclut pas le maintien, voir même le renforcement des dispositifs permettant de freiner la propagation du Covid-19.
Accélération de la stratégie vaccinale
Dans cette situation délicate tant sur le plan sanitaire qu’économique, le Premier ministre a souhaité apporter une lueur d’espoir avec l’arrivée du vaccin contre le Covid-19, tout en se montrant agacé par les polémiques autour de ce sujet. Avec la vaccination, «une phase nouvelle de la lutte contre la pandémie s'est ouverte. Il s'agit d'un défi humain qui nécessite patience et détermination. […] Nous devons gagner du temps et aller plus vite sur la vaccination, assurait le Premier ministre. D'ici la fin du mois de janvier, les quantités de vaccins reçues permettront de vacciner au moins un million de personnes. » « 45 000 personnes ont été vaccinées en cinq jours », indiquait le ministre de la Santé. 25 000 l'ont été ce seul jeudi 7 janvier. »
Les deux ministres ont annoncé une accélération de la stratégie vaccinale, avec une possibilité de vaccin pour les plus de 75 ans dès le 18 janvier et l'ouverture de centres de vaccination. Les personnes de 65 ans et plus sont les suivants sur la liste. Le Premier ministre encourage vivement les Français à se faire vacciner : «Faites vous vacciner, aidez vos proches à le faire, réalisez ce que la science nous offre. En vous faisant vacciner, vous sauverez des vies et vous sauverez la vôtre. »
A noter qu’à partir du 10 janvier, en cas de symptômes et pour les cas contacts, il suffira de s'inscrire sur le site Internet de l'Assurance maladie pour obtenir un arrêt de travail immédiat indemnisé sans jour de carence. Une manière de gagner en efficacité dans la lutte contre le Covid-19.
