À quoi joue l’aval de la filière bovine ?

Bruno Dufayet ne décolère pas : le secteur de la viande bovine est sans doute l'un des seuls à ne pas subir les effets collatéraux du confinement et de la crise sanitaire, et pourtant, depuis la mi-mars, le prix des bovins accuse une baisse de 3 %. "Ça va de 4 centimes de moins pour les vaches laitières à - 18 cts € pour les jeunes bovins laitiers", commente le président de la Fédération nationale bovine (FNB). Un repli de 3 % qui peut paraître relativement inoffensif mais que l'éleveur mauriacois repositionne dans la situation déjà critique en termes de trésorerie pour les éleveurs de bovins français. "Quand on perd 10 centimes du kilo, pour une ferme moyenne française qui produit entre 25 et 30 tonnes de viande par an, ça représente une perte de revenus de 2 500 à 3 000 €, soit un quart du revenu annuel d'un producteur de viande bovine (1)", décrypte Bruno Dufayet. Abattages à la hausse La loi de l'offre et la demande ne semble décidément pas s'appliquer au marché de la viande bovine. Pour preuve, des indicateurs au vert malgré le marasme sanitaire. Le premier : celui de la consommation, au travers des abattages hebdomada...
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