Presse agricole
François Garrivier, nouveau gérant de Paysans de la Loire

Officiellement gérant depuis le 1er juillet de Paysans de la Loire et de Couleur Forez mag (1), François Garrivier prend la relève de Bernard Denis après presque trente années passées à cette fonction. Entretien.

François Garrivier, nouveau gérant de Paysans de la Loire
Après plus de 30 années passées à la gérance de Paysans de la Loire, Bernard Denis cède la place à François Garrivier.

Pourriez-vous vous présenter ?

François Garrivier : « Après avoir été salarié quelques années dans des organismes techniques ou de formation. Je me suis installé en 2003 dans un cadre sociétaire sur une double production lait de chèvre et viande bovine. En 2006, le Gaec a été dissous. Je suis désormais exclusivement en production de viande bovine dans la commune de Grézolles.

Parallèlement à l’activité d’exploitant agricole, j’ai eu des responsabilités assez tôt dans le syndicalisme départemental, et depuis 2020, je suis vice-président de la FDSEA. Au sein de ces différentes actions, le volet communication est toujours quelque chose qui m’a intéressé et/ou plu. J’ai souvent en charge les dossiers ou une partie d’entre eux dans lesquels on retrouvait une part de communication.

Pourquoi avez-vous accepté la gérance de Paysans de la Loire ?

FG : « De fil en aiguille, on m’a informé de la recherche d’un nouveau gérant pour Paysans de la Loire. Bernard Denis, après de nombreuses années à cette fonction, avait manifesté le souhait de prendre du recul, ce qui était largement entendable au vu du fait qu’il soit en retraite dans son activité professionnelle et du nombre d’années passées. Cela a demandé une bonne réflexion de ma part, car le fait d’être gérant n’est pas du tout la même chose que d’être responsable d’une structure associative. J’ai donc finalement accepté de prendre la relève. Ceci en espérant qu’avec l’ensemble des salariés, on puisse répondre aux nouveaux enjeux des lecteurs d’aujourd’hui et renforcer notre attractivité de presse départementale professionnelle. Sans oublier de pouvoir aborder sereinement les prochaines années face aux défis qui tournent autour de la presse agricole. »

Comment Paysans de la Loire vous-a-t-il accompagné durant votre carrière ?

FG : « Il m’a accompagné depuis tout petit. Étant fils d’agriculteur, c’est un journal que mon père recevait. Dès l’instant où j’étais en parcours de formation agricole, je le lisais, notamment les articles dans lesquels je pouvais y trouver de l’intérêt par rapport à cette même formation ou en rapport à des productions ou activités qui me tenaient à cœur. Et depuis que je suis installé, j’ai toujours été abonné, parce que c’est un journal qui fait partie de l’indispensable à avoir lorsque l’on est chef d’une exploitation agricole. Pour être au courant de l’activité en général, mais aussi d’informations techniques, administratives, de vie de territoire, commerciales, de cours et marchés, etc. Ce genre de presse, pour une activité professionnelle comme la nôtre, qui demande d’être à l’écoute de pleins d’éléments en même temps, est vraiment nécessaire. Et même si, entre guillemets, je fais partie d’une génération qui a dû se familiariser avec les réseaux sociaux mais qui vit désormais avec, le fait d’avoir un journal-livre, écrit de manière formelle, reste un indispensable. »

Quels éléments vous plaisent dans ce journal ? Et quels points sont perfectibles ?

FG : « Ce que j’aime avant tout, c’est l’édito. Pour moi, c’est toujours pertinent, car c’est le point de vue un peu plus personnalisé et plus proche de la personne qui le fait sur sa structure ou sur un thème qui lui tient à cœur. J’y attache beaucoup d’importance.

Également, les dossiers techniques sont bien fournis. On y retrouve bon nombre d’éléments intéressants dont on peut se servir ensuite sur notre exploitation.

Et enfin, c’est aussi l’information qui arrive au fil de l’eau et dont on a besoin dans notre métier : des sujets administratifs (déclaration Pac, accidents climatiques, etc.), ou encore des sujets liés à la vie syndicale ou des OPA, etc.

Concernant ce qui peut être perfectible, bien que cela demanderait plus de réflexion de ma part, je dirais d’accentuer la partie ”portrait” de personnes ou d’entreprises sur le département. C’est peut-être quelque chose que l’on ne fait pas assez. Sans rentrer dans leur intimité, bien sûr, mais je me rends compte que plein de choses sont peu ou mal connues. Via un portrait de chef d’entreprise, par exemple, cela pourrait être plus parlant auprès de nos lecteurs ».

Quels sont vos projets, vos enjeux, vos chantiers pour Paysans de la Loire ?

FG : « Lorsque l’on est gérant d’une société, l’enjeu est déjà de trouver la vitalité nécessaire pour faire perdurer l’entreprise avec les salariés et le soutien des actionnaires. A partir de là, on doit trouver ensemble ce que l’on ne doit pas rater pour être présent demain et après-demain, en s’inspirant de journaux et d’initiatives qui fonctionnent bien. Ceci sans vouloir les dupliquer, car chaque journal doit avoir sa propre autonomie et identité. Et ensuite, il y a des choses qui demanderont du travail, notamment toucher les jeunes générations, en comprenant comment celles-ci abordent le besoin d’informations et quels types d’informations elles veulent avoir de manière pertinente, efficace, locale et régulière. »

Propos recueillis par Axel Poulain

(1) Couleur Forez magazine a été créé par Paysans de la Loire. Ce magazine est distribué dans les boîtes aux lettres du centre du département.