Saint-Galmier
Pas de Sainte Catherine, mais une opération de communication sur l’agriculture

Alors que la foire de la Sainte Catherine n’a pas pas se tenir cette année, élus de Saint-Galmier et agriculteurs ont été inventifs pour engager le dialogue avec les habitants sur la thématique de l’agriculture.

Pas de Sainte Catherine, mais une opération de communication sur l’agriculture
Agriculteurs et consommateurs ont pu échanger sur l’agriculture locale à l’occasion du marché de producteurs, qui se tient chaque vendredi à Saint-Galmier. Des panneaux pour présenter chaque exploitation avaient été conçus.

L’épidémie de Covid-19 aura eu raison de l’édition 2020 de la foire de la Sainte Catherine de Saint-Galmier, cette traditionnelle foire de début d’hiver, que même la guerre n’avait pas empêché de se tenir, rappelle Guy Berne, adjoint à la mairie de la ville en charge de cette manifestation.

C’est dans le cadre du marché de producteurs, qui se tient chaque vendredi après-midi à Saint-Galmier, que les agriculteurs de de la commune avaient choisi de communiquer sur leur métier. Vendredi 27 novembre, semaine où aurait dû se tenir la foire (le 25 novembre, comme le veut la tradition), ils se sont relayés aux côtés de la commission Foires et marchés de la municipalité pour engager le dialogue avec les Baldomériens et Baldomériennes, ainsi que les habitants venus des communes voisines. Un tracteur et un round-baller étaient exposés sur le marché par l’entreprise Mec Agri, qui avait été sollicitée pour l’occasion. Le marché de producteurs avait aussi été ouvert à d’autres exposants pour l’occasion.

Engager le dialogue

Un espace spécifique avait été créé pour permettre le dialogue entre les consommateurs et les agriculteurs. Des panneaux présentaient les fermes de la commune et chaque agriculteur avait été invité à passer un moment sur le stand. « Les gens se sont vraiment intéressés aux panneaux, explique Guy Berne. Les habitants ne connaissent pas forcément les agriculteurs de la commune. C’était l’occasion d’échanger. On se rend compte que la communication est importante, que les consommateurs sont demandeurs d’informations, que c’est aux agriculteurs d’expliquer simplement ce qu’ils font. »

Grâce à la contribution des exposants du marché et des agriculteurs de la commune, quatre paniers garnis de produits locaux ont été composés (valeur de 120 euros) et mis en jeu par l’intermédiaire d’une tombola gratuite proposée aux visiteurs du marché ce jour-là. « Près de 400 personnes y ont participé. » Le tirage au sort a été réalisé à la fin du marché.

« Les commerçants ont remercié la municipalité et les agriculteurs d’avoir mis en place cette animation », rapporte Guy Berne, qui était entouré pour cette opération de Serge Grange et Lydie Thollot, tous trois agriculteurs siégeant au conseil municipal. Guy Berne confiait que la commission Agriculture, récemment créée, allait prochainement se pencher sur l’édition 2021 de la foire de la Sainte Catherine. « On sent que les gens sont demandeurs d’une telle manifestation, même si c’est une vieille foire. Et les agriculteurs ont besoin de re-tisser des liens »

Samedi, c’était au tour de la grande surface Intermarché d’accueillir sur son parking les producteurs locaux.

A noter aussi qu’une communication spécifique sur l’agriculture baldomérienne sera faite dans le bulletin trimestriel de la commune, Baldo’mag. « Deux pages lui seront dédiées », indique l’adjoint. Une communication qui arrive à point, en cette période où les consommateurs montrent de plus en plus l’envie de consommer local. Elus de Saint-Galmier et agriculteurs en ont eu la preuve lors de leur action de la semaine dernière. « Notre marché du vendredi est exclusivement local. Un des objectifs du mandat est de le développer. » Il compte actuellement 12 producteurs. L’hiver, des marchands d’huître sont présents.

Trop compliqué...

« En octobre, nous avions fait une réunion avec l’adjoint à la sécurité pour commencer établir le dossier sécurité pour la foire de la Sainte Catherine, raconte Guy Berne. A cette époque, la jauge vis à vis du Covid était de 5 000 visiteurs. Il nous fallait faire appel à un service sécurité conséquent pour comptabiliser le nombre de visiteurs, avoir un plan de circulation spécifique pour respecter la distanciation… Puis, la jauge est passée à 1 000 visiteurs. Tout était trop compliqué pour pouvoir maintenir la foire. » Mais les élus de Saint-Galmier ne se sont pas avoués vaincus : « Nous nous sommes dits qu’il fallait marquer le coup la semaine où aurait dû se tenir la foire. » D’où l’idée de communiquer sur l’agriculture auprès des habitants en s’appuyant sur le marché de producteurs…

Lucie Grolleau Frécon