Lundi 8 janvier, rendez-vous était donné dans les petits salons de l’Hôtel du Département, à Saint-Étienne, pour assister à la traditionnelle cérémonie des vœux de Georges Ziegler.
Face à la presse, le président du Conseil départemental de la Loire présentait ses vœux, lundi 8 janvier, dans les locaux de l’institution à Saint-Étienne : « Je souhaite que tout aille bien, mais c’est un vœu. Si on y travaille, on peut essayer de le voir se changer en réalité. » Georges Ziegler dressait le bilan d’une année difficile, notamment sur le plan budgétaire : « Nous ne bénéficierons plus d’impôts directs, nous vivons de ce que nous accorde l’État et nous percevons un certain nombre de fonds qui nous proviennent. Si 2022 avait été une année exceptionnelle, 2023 a été très en-deçà. On est passé de 122 millions d’euros à 96 millions en matière de Droits de mutations à titre onéreux (DMTO). » Pour rappel, ceux-ci renvoient aux taxes que les collectivités locales et que l’État collectent lors de la vente d’un bien immobilier. La bonne santé du marché immobilier influe directement sur les finances du Département, ces taxes représentant environ 10 % du budget de celui-ci.
Malgré cette situation, son président assurait que son équipe et lui tiendraient leurs engagements, dans le social comme dans tous les autres domaines (collèges, routes, culture, etc.) : « Pour tous, nous sommes et serons là. Nous n’oublierons pas d’aider les communes, c’est important. On leur apporte une subvention qui peut paraitre modeste, mais qui permet de faire des travaux en appelant des entreprises locales. Le Département vit pour son territoire. »
Cap sur le Salon de l’agriculture
Dans nos colonnes il y a quelques semaines, la présence du Département au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris (du 24 février au 3 mars 2024) était confirmée. Un évènement permettant de faire connaitre la Loire et ses productions au niveau national : « Nous n’avons pas à rougir, nous avons de très beaux produits chez nous, la fourme de Montbrison, mais pas seulement. On a un fantastique concours des produits innovants, cela permet de voir que ce qui se fait sur le territoire est extraordinaire. »
Pour mêler les paroles aux actes, le Département tiendra donc un stand : « C’est important de marquer le coup en s’y rendant parce que l’on n'y était pas avant. On avait besoin d’affirmer notre identité. Certes, c’est une dépense, mais qui sera, j’en suis sûr, très profitable. La Loire comporte énormément de domaines où l’on est innovants et performants, parfois même leaders. Mais comme on est un peu “beauseigne”, on n’y arrive pas. Il faut redonner à la Loire la place qu’elle mérite, c’est-à-dire parmi l’élite. »
Casino, Jeux olympiques…
Nombreux ont été les sujets passés en revue. Pourtant, deux d’entre eux étaient au cœur des préoccupations, abordés dans des tons différents. À commencer par celui de l’inquiétude, avec Casino : « C’est un gros problème pour les salariés, mais aussi pour toute l’économie locale. Cette entreprise représentait de l’argent qui retombait dans tout un tas d’activités. Quand vous travailliez pour Casino, cela voulait aussi dire que vous étiez dans une entreprise dont la qualité était un leitmotiv. » Regrettant ne plus avoir la compétence économique, il apporte toutefois son soutien envers toutes les initiatives qui pourraient permettre de ramener de l’activité sur le territoire. « L’esprit de Casino, celui de Geoffroy-Guichard, c’est l’esprit ligérien et stéphanois, celui des gens qui partent de rien et arrivent à beaucoup. Je souhaite que l’on fasse tout ce qu’il faut pour susciter des venues. Le magnifique siège de Casino devra être occupé ; il faut donc étudier toutes les possibilités pour que l’activité perdure à Saint-Étienne. »
Dans un registre bien plus enthousiaste, le passage de la flamme des Jeux olympiques (22 juin, NDLR) constituera l’une des grandes bonnes nouvelles de l’année : « Dans la vie, plein de choses nous divisent, mais on a besoin de moments de communion. Bien que le coût de l’adhésion soit assez élevé, la flamme olympique, cela ne se passe qu’une fois par siècle. On a peut-être l’occasion de créer une cohésion entre tous les Ligériens. Dans toutes les communes visitées (Charlieu, Roanne, Feurs, Montbrison, Saint-Chamond, Firminy et Saint-Étienne), il y aura un engouement populaire. Tous se feront des souvenirs en ayant vu la flamme qui, il faut le dire, est fabriquée avec de l’acier ligérien, qui sort de l’usine de Châteauneuf. » Rappelant la devise du Département (« Avec vous, pour vous, ensemble »), Georges Ziegler disait s’attendre à une « fête qui mettra à l’honneur tous les gens qui rendent service, des gloires ligériennes, des exemples et la jeunesse, sur qui il faut miser. Cela fera connaitre la Loire comme un territoire où l’on peut être ensemble et arriver à faire de grandes choses. »