Loire conseil élevage
Améliorer l’autonomie protéique de son élevage

Pâturage et affouragement en vert pour bénéficier de l’herbe toute l’année, ou presque… C’est la stratégie mise en œuvre par le Gaec de la Bruyassière à Saint-Paul-en-Jarez.

Améliorer l’autonomie protéique de son élevage
L'affouragement en vert est une technique qui, avec le pâturage, améliore significativement la marge alimentaire.

Dans le cadre du programme national « Cap protéines », Loire conseil élevage suit les itinéraires technico-économiques de trois exploitations laitières bovines du département. Celles-ci se démarquent par leur volonté de diminuer au maximum les achats extérieurs, et notamment les correcteurs azotés. Une journée portes-ouvertes, organisée le 29 septembre au Gaec de la Bruyassière à Saint-Paul-en- Jarez, a permis de mettre en avant des conduites favorisant l'autonomie alimentaire et protéique, transposables à d'autres exploitations.

Sur un premier atelier, Stéphane Laurent (Loire conseil élevage) a rappelé les atouts du pâturage, pratiqué sur cette exploitation du 20 février au mois de décembre, avec des coupures si la pluviométrie est insuffisante. Sur ce thème, pas de recette miracle : il faut savoir lâcher les animaux précocement en conditions poussantes et stopper assez tôt quand la plante ne pousse plus pour préserver ses réserves et lui permettre de repousser rapidement quand les conditions seront de nouveau favorables.

Antoine Bouchet (Loire conseil élevage) intervenait sur la gestion de l'affouragement en vert et le coût des rations, une technique qui, avec le pâturage, améliore significativement la marge alimentaire. Le Gaec a fait le choix d'investir dans une auto-chargeuse qui coupe et qui distribue afin de pouvoir récolter de l'herbe jeune et donc riche en azote et en énergie. Ainsi, même les parcelles éloignées et/ou avec beaucoup de luzerne, pas toujours facile à faire pâturer, sont bien valorisées. Cette technique est clairement intéressante, mais l'affourragement doit être pratiqué de manière régulière pour amortir facilement le matériel.

Clémence Petit (Loire conseil élevage) animait un atelier sur les coûts de production et le bilan carbone, deux approches proposées par Loire conseil élevage à tous les éleveurs qui le souhaitent. Elles permettent de mesurer l'efficacité technique, économique et environnementale de l'exploitation.

Laura Cipolla (Terres Inovia) présentait quant à elle la culture de soja sous toutes ses coutures, une culture pratiquée par le Gaec de la Bruyassière depuis 2021. Cette culture semblerait plutôt réservée aux terres profondes et/ou irriguées car c'est une plante qui ne résiste pas au stress hydrique.

Les itinéraires techniques du Gaec de la Bruyassière et des deux autres fermes-pilotes bovins lait suivies par Loire conseil élevage feront l’objet de fiches-témoignages diffusées cet automne.

 

Yves Alligier, Loire conseil élevage