Croissance de l’herbe

Mise à l’herbe en dessous de 750 m d’altitude

A retenir pour cette semaine : en dessous de 750 m d’altitude, le pâturage doit démarrer si la portance le permet. En effet, les cumuls de pluviométrie sont très hétérogènes, avec autant voire plus d’eau sur huit jours de mars que sur le mois de février. La mise à l’herbe en douceur pour les vaches laitières commence avec un quart de ration ingéré à l’herbe. Cela peut être réalisé avec 2-3 heures de pâture par jour.

Repères des sommes de températures :

- lisier : 6 à 8 semaines avant exploitation ;

- fumier : 2 à 3 mois avant exploitation ;

- apport minéral : avant ensilage, respecter un délai d’au moins cinq semaines avant récolte pour éviter d’avoir trop d’azote soluble ;

- mise à l’herbe : dès que possible si la portance le permet. Un premier tour plus précoce permet de favoriser la reprise de végétation, avant même les apports azotés.

Les sommes de températures depuis le 1^er février et le cumul pluviométrique sur le mois de mars dans le département sont les suivantes (source Infoclimat / Météo France au 09/03/2024) : 

- Bard, 220°C, 34 mm ;

- Noirétable, 245°C, 53 mm ;

- Saint-Sauveur-en-Rue, 229°C, 101 mm ;

- Violay, 227°C, 27 mm ;

- Chazelles-sur-Lyon, 253°C, 26 mm ;

- Fourneaux, 278°C, 42 mm ;

- La Valla-en-Gier, 270°C, 107 mm ;

- Panissières, 258°C, 27 mm ;

- Saint-Georges-en-Couzan, 254°C, 45 mm ;

- Arthun, 285°C, 23 mm ;

- Balbigny, 307°C,37 mm ;

- Nandax, 299°C, 50 mm ;

- Pélussin, 317°C, 110 mm ;

- Savigneux, 285°C, 36 mm ;

- Veauchette, 268°C, 32 mm.

A faire en plaine et coteaux (moins de 750 m d’altitude) : avec l’atteinte des 250°C, la mise à l’herbe va pouvoir débuter, en vérifiant les conditions de portance suite aux dernières pluies. Le talon de la botte ne doit pas s’enfoncer de plus de 4 cm afin de ne pas pénaliser la prairie sur l’année complète. Les croissances d’herbe sont plutôt faibles pour le moment, permettant de faire tourner les animaux rapidement sur le premier tour. Certaines prairies de fauche peuvent être intégrées à ce premier tour afin de le rallonger. Cela permet un nettoyage d’herbe résiduel, repoussant la récolte d’une dizaine de jours sans pénaliser le rendement attendu.

Suivi de la croissance de l’herbe dans plusieurs exploitations du département :

- Saint-Héand (700 m) : 8,7 cm ;

- Soleymieux (630 m) : 7,1 cm ;

- Périgneux (680 m) : 7,9 cm ;

- Essertines-en-Chatelneuf (800 m) : 7,2 cm ;

- Saint-Bonnet-le-Courreau (900 m) : 7,4 cm ;

- Champoly (660 m) : 7,5 cm ;

- Saint-Marcel-de-Félines (490 m) : 7,2 cm ; 17,2 kg de MS/ha/jour ;

- Violay (700 m) : 6,9 cm ; 11,6 kg ;

- Violay (720 m) : 6,9 cm ; 3,2 kg ;

Du côté de la technique : le plein pâturage. Sans gel prévu ces jours, la sortie définitive des animaux au pâturage (génisses / vaches allaitantes) peut se réaliser. Un apport de foin à disposition sur les premiers jours peut aider pour une bonne transition alimentaire. Le pâturage tournant pour ces animaux est aussi intéressant, il permet de mieux valoriser l’ensemble des parcelles et d’assurer un temps de repos à chacune, évitant le surpâturage de certaines zones. Le débrayage d’une ou deux parcelles fin avril permet de gérer l’explosion de pousse. Celles-ci peuvent être récoltées en foin début juillet afin de refaire un stock de graines sur les parcelles

Augustin Gravier, Chambre d’agriculture de la Loire

Stéphane Laurent, Loire conseil élevage