Reproduction et génétique

Coopel, acteur de l’élevage ligérien

Lionel Vial présidait pour la première fois l’assemblée générale de Coopel, qui se tenait jeudi 7 décembre à Chalain-le-Comtal. Il avait effectivement été élu comme président en décembre 2022 à la suite de Joseph Arnaud. Il signalait que les membres du conseil d’administration s’étaient retrouvés en séminaire afin de définir les orientations de la coopérative. « Nous sommes tous conscients des défis à relever, avec des sujets qui nous interpellent, tels que la baisse constante des effectifs d’animaux, le renouvellement des générations et les attentes sociétales qui évoluent rapidement. » Lionel Vial indiquait que « certains fondamentaux de Coopel se sont trouvés renforcés ». Il citait par exemple le maillage du territoire, l’expertise technique, la proximité avec les éleveurs, l’attachement aux entreprises de sélection ou encore le respect du modèle coopératif.

Maillage du territoire

Pour le président de Coopel, le maillage du territoire « est un élément fondamental de notre stratégie pour assurer le service attendu par nos sociétaires. En effet, comme la nature a horreur du vide, si nous ne sommes pas en capacité de répondre à cette demande, d’autres le feront à notre place. »

Coopel recense 2 101 clients actifs. Parmi eux, 1 794 font appel à Coopel pour des inséminations artificielles (IA bovines et caprines), dont le nombre est en perpétuelle baisse : -4,2 % par rapport à l’exercice précédent ; -20 % depuis 10 ans. « Nous nous satisfaisons du -1,8 % entre 2022 et 2023 pour les IA bovines (69 413 IA premières sur la campagne 2022-2023), ce qui correspond à une baisse modérée en comparaison des années précédentes », commentait Guy Pegoud, directeur. A l’inverse, les IA caprines connaissent une hausse de +4,4 % en un an (1 242 IAP).

Proximité avec les éleveurs

Coopel distribue de la semence de 2 051 taureaux dans 34 races. « L’objectif est de répondre à toutes les demandes des éleveurs, assurait Guy Pegoud. Cette diversité nécessite un gros travail de logistique et d’adaptation. » La semence sexée représente 13,8 % des IAP, « mais il existe une vraie différence selon les races, ce qui démontre la stratégie des éleveurs ». Par exemple, plus la race est bouchère, moins la semence sexée est utilisée.

Le directeur poursuivait sur le constat de gestation, service proposé par Coopel ayant pris de l’ampleur ces dernières années (+44 % entre 2016 et 2023), mais qui semble atteindre un palier. Il évoquait également le « suivi repro », dans lequel 213 élevages sont engagés (174 en 2019). « Coopel est en mesure d’apporter aux éleveurs un conseil de plus en plus poussé sur la reproduction grâce à du matériel performant et des outils de suivi. » Le génotypage et le plan d’accouplement constituent deux services qui tendent à se développer sur le territoire de Coopel : +15 % pour le premier entre 2021 et 2023 ; +3 % pour le second sur la même période. Guy Pegoud revenait aussi sur les autres services de la structure : approvisionnement de doses, de matériel et d’azote pour les IPE (Insémination par l’éleveur) ; reproduction (matériel de surveillance des animaux) ; hygiène ; compléments nutritionnels.

Expertise technique

L’expertise technique est « l’ADN de notre métier si nous voulons satisfaire les besoins de nos éleveurs, très pointus et de plus en plus techniques, assurait Lionel Vial. C’est notre devoir de recruter du personnel compétent et motivé, de lui assurer une formation continue et de le faire progresser pour l’amener à l’excellence technique ».

Entreprises de sélection et création de génétique

Lionel Vial insistait sur l’attachement de Coopel aux entreprises de sélection auxquelles elle adhère historiquement (Gènes diffusion et Umotest) et plus récemment (Simmental France). « Ensemble, nous oeuvrons dans la conduite des schémas de sélection et la création génétique pour assurer à nos éleveurs la fourniture de semence des meilleurs taureaux, mais également leur apporter des services de pointage et de certification. L’objectif est bien de proposer un service global spécialisé pour garantir l’amélioration génétique de leur troupeau. »

Respect du modèle coopératif

 « Le respect du modèle coopératif est basé sur l’engagement et la force du collectif d’éleveurs dans la gouvernance de la coopérative, poursuivait Lionel Vial. Notre leitmotiv est d’apporter à tous les adhérents les meilleurs services, adaptés à leurs besoins au meilleur prix, juste et équitable. »

Lucie Grolleau Frécon

Article complet à retrouver dans l’édition papier du 15 décembre 2023.