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TRADITION STEPHANOISE

Sarbacane : souffler c'est jouer

Appelée aussi jeu de la souffle, la sarbacane a traversé les siècles et continue d'être pratiquée dans le Stéphanois. Une fierté locale entretenue par une poignée de passionnés. Rencontre avec quelques souffleurs de Roche-la-Molière.
Sarbacane : souffler c'est jouer

« On n'est pas près de rejouer... », bougonne Edward Wisniewski. Depuis le mois de mars les joueurs de sarbacane sont au repos forcé, le président du comité départemental inclus. Au siège de la société de Roche-la-Molière, une parmi la huitaine que compte la Loire, et donc le monde, on s'entraine d'ordinaire tous les lundis soirs à 18 heures. Alors, en attendant que les canons se repointent, certains jouent aux cartes pour passer le temps.   Une histoire de canons L'existence de cette pratique de la sarbacane dans la Loire est liée directement à la présence de l'armurerie dans le bassin Stéphanois. Il s'agirait au départ d'une sorte de recyclage, à des fins ludiques, des canons non conformes et écartés de la vente à la Manufacture d'armes. Cette pratique a été mentionnée dès les années 1750 par le chroniqueur stéphanois, Claude Beneyton, qui précisait « que les chevaliers du jeu de la sarbacane ont tiré l'oiseau en l'air » à l'est de la place Chavanelle, en plein cœur du quartier des armuriers.La création des premières compagnies de tir à sarbacane daterait de cette époque et se sont multipliées le siècle suivant. En...

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