Eleveurs ovins
Ne dites plus « syndicat ovin » mais « association des moutonniers »

Réunis en assemblée générale le 7 mars, les éleveurs de moutons ont adopté de nouveaux statuts pour leur association, et par la même occasion un nouveau nom.

Ne dites plus « syndicat ovin » mais « association des moutonniers »

Le nombre de participants à l’assemblée générale du syndicat ovin était supérieur à certaines années, avec une moyenne d’âge en baisse. Une situation favorable pour redonner une dynamique à cette structure. Outre la satisfaction de se retrouver, lundi 7 mars sur l’exploitation d’Adeline Trouche à Neaux, les adhérents ont eu à formaliser non pas une mais deux assemblées générales.

Tout d’abord une assemblée générale ordinaire, expéditive en raison d’une activité 2021 limitée pour cause de Covid. Seulement deux réunions du conseil d’administration se sont tenues pour gérer les affaires courantes. L’une de ces réunions avait également pour ordre du jour l’élection des membres du bureau, et notamment le renouvellement de la présidence. Ainsi, depuis quelques mois, ce sont Benoît Epinat et Stéphane Epice qui sont co-présidents. Le bureau est également composé d’Alexis Joubert comme secrétaire et de Géraldine Solle et Adeline Trouche comme trésorières.

Nouveaux statuts

La seconde assemblée générale était extraordinaire et avait pour objectif de valider les nouveaux statuts de l’association, qui se nomme désormais Association des moutonniers de la Loire. Les statuts de la structure, déposés en 1968, étaient devenus obsolètes. Certains points n’étaient plus en adéquation avec la manière actuelle de fonctionner. « Nous avons profité de la révision des statuts pour changer de nom, précisait Philippe Allaix. Le terme de "syndicat " a été supprimé, levant ainsi toute ambiguïté, pour être remplacé par "association" ».

Les statuts précisent que « l’association est composée de membres, personnes physiques ou représentants de structures (Gaec, EARL, associations…) et personnes morales. Elle est ouverte à tous les éleveurs ovins, quelle que soit la taille du troupeau et quelle que soit la destination de la production ». Cette structure vise à « fédérer l’ensemble des éleveurs de la Loire » et « n’a aucune orientation politique et ne se rattachera à aucun syndicat agricole de toute nature au niveau idéologique et financier ». L’association a notamment pour but : de créer un lieu de rencontre entre les éleveurs ; d’échanger sur des problèmes techniques ; de proposer des visites sur des thèmes techniques ; d’être un acteur de la promotion et d’actions de communication sur la filière ovine départementale avec le grand public ; de collaborer avec tous les organismes techniques susceptibles d’intervenir en élevage ovin ; de faire le lien avec les services de l’Etat ; d’organiser ou de participer à des manifestations permettant de faire la promotion de la filière ovine ; d’organiser avec d’autres partenaires la collecte de laine ; de proposer des commandes groupées aux adhérents ; de proposer un tarif de groupe pour des abonnements à des revues techniques en production ovine ; de mutualiser du matériel spécifiques ; de transmettre des informations aux adhérents.

En marge de ces deux assemblées générales, les éleveurs ont échangé sur les événements envisagés pour l’année 2022. A commencer par le comice de Feurs avec son concours d’agneaux de boucherie et son exposition de reproducteurs (béliers et brebis). Quelques adhérents de l’association ont inscrit des animaux. Benoît Epinat a cependant sollicité l’ensemble des troupes pour prêter main forte : installation des cases le jeudi, soin aux animaux pendant le week-end, rangement le dimanche soir.

Relancer la Journée du mouton

La discussion s’est ensuite portée sur la Journée du mouton, que les responsables de l’association espèrent relancer, après plusieurs années d’absence. La dernière édition remonte à 2018. Celle de 2022 devrait se dérouler dimanche 24 juillet, à l’estive de Garnier, sur la commune de Saint-Bonnet-le-Courreau. Comme le veut la tradition, une manche qualificative du championnat de France de dressage de chiens de berger pourrait se tenir dans le cadre de cet événement. Jean Basty, président de l’association Chien de troupeau Rhône Loire, a déjà engagé des démarches auprès de la Société centrale canine et d’un juge. Les adhérents ont été interrogés sur leur motivation pour organiser et prendre part à un concours amical de dressage de chien, la veille de la manifestation. Les éleveurs ligériens détenteurs d’un chien de troupeau souhaitant prendre part à ce concours sont invités à se manifester auprès de Philippe Allaix, technicien ovins-caprins à la Chambre d’agriculture de la Loire. Du nombre de participants potentiels dépendra la tenue ou non de cette épreuve amicale.

Les éleveurs ovins ont conscience que toute l’organisation de la Journée du mouton devra être relancée : partenaires financiers, exposants, communication… Une réunion devrait se tenir prochainement pour distribuer les rôles et affiner l’organisation.

A l’issue de ce temps d’échange, Adeline Trouche a présenté son exploitation, sur laquelle elle s’est installée en décembre 2020 : 280 brebis de race Rava et Mérinos, 45 ha (tout en herbe, dont 35 ha autour des bâtiments), construction d’un bâtiment en décembre 2021, adhésion à l’Upra Rava (commercialisation des femelles pour la reproduction).

Lucie Grolleau Frécon