Lecture
Une sélection de romans pour (se) faire plaisir

Vous êtes en quête d’idées cadeaux en vue des fêtes de Noël ou de suggestions de lectures dans lesquelles vous plonger en cette fin d’année ? Voici douze romans chaudement recommandés par la Librairie papèterie du lycée à Feurs.

Une sélection de romans pour (se) faire plaisir
© Paysans de la Loire / Franck Talluto

« On était des loups »

Liam rentre chez lui et sent que quelque chose s’est passé lorsqu’il ne voit pas son fils venir à sa rencontre. Le garçon de 5 ans se trouve en fait sous le corps de sa mère, tuée par un ours. Le chasseur se retrouve donc à veiller seul sur leur enfant, dont il ne s’était guère occupé jusqu’à présent. Compte tenu du monde hostile dans lequel ils vivent, il décide de prendre la route pour le confier, mais les choses ne se passeront pas comme prévu. « C’est un très beau texte sur la paternité, le lien père/fils, le deuil et ces deux personnages qui doivent s’apprivoiser, estime Claudie. L’écriture, belle et rythmée, en fait un livre très émouvant. »

On était des loups, de Sandrine Colette, éditions Le livre de poche, 168 pages, 7,70 euros.

 

« Le Chant du silence »

On suit ici un homme qui retourne dans sa région natale après le suicide de son père. Un père qu’il n’a plus vu depuis près de 25 ans, quand celui-ci est devenu un meurtrier en tuant l’un des amis de son fils. Revenu dans ce port de pêche pour régler les funérailles, celui-ci trouve dans la parka de son géniteur une photo qui pourrait tout remettre en question… « Ce n’est pas un polar à proprement parler avec un meurtre et une enquête pour élucider l’affaire, mais plutôt un thriller psychologique, indique Marion. Malgré les allers-retours entre le passé et le présent, on ne se perd jamais dans le récit, parfaitement balisé et passionnant. »

Le Chant du silence, de Jérôme Loubry, éditions Calmann-Lévy, 400 pages, 21,90 euros.

 

« L’Envol »

Le nouveau roman d'Aurélie Valognes raconte comment Gabrielle et sa fille s’éloignent. Lili fait de grandes études, est adepte du « quand on veut, on peut » et devient plus cultivée que sa mère, laquelle la trouve de plus en plus snob. Malgré l’amour qui les lie, la plus jeune finit par partir le plus loin possible, mais les deux femmes vont se retrouver autour d’un problème de santé. « C’est une belle histoire mère/fille, très bien écrite avec des éléments autobiographiques et une construction originale », observe Mathilde. Chaque paragraphe voit les personnages raconter les choses de leur point de vue, donnant toutes les clés aux lecteurs.

L’Envol, d'Aurélie Valognes, éditions Fayard, 380 pages, 20,90 euros

 

« Les Femmes du bout du monde »

Mélissa Da Costa dépeint ici l’arrivée de Flore, une Parisienne, dans un camping du sud de la Nouvelle-Zélande dont le nom signifie Le Bout du monde en maori. En quête de rédemption, elle se rapproche de la mère et de la fille qui gèrent l’établissement. On découvre donc leur histoire respective, et notamment pourquoi la Française est partie si loin. « La nature est omniprésente, avec cette faune et cette flore sauvages, apprécie Claudie. On sent le vécu, c’est une lecture facile, propice à la détente et à l’évasion, mais touchante également. Elle parle de femmes courageuses et on aborde des thèmes comme le deuil, l’entraide. »

Les Femmes du bout du monde, Mélissa Da Costa, éditions Albin Michel, 384 pages, 21,90 euros.

 

« Ce que disent les silences »

Le nouveau livre de Laure Manel nous invite à marcher dans les pas d’Adèle. Au décès de son père, cette photographe installée à Paris doit revivre la relation compliquée qui les liait. À son domicile, la jeune femme découvre des lettres, dont une qui révèle l’existence d’un secret autour de la mort de sa mère et remet en question toute son enfance. Adèle décide donc de s’installer sur l’île d’Ouessant, où elle a grandi, pour tirer les choses au clair. « Ce roman évoque le poids que peuvent représenter les secrets de famille et explore le thème de la reconstruction de soi, indique Claudie. Très bien écrit avec cette ambiance marine et une atmosphère qui nous happent totalement, il nous tient en haleine jusqu’au final, assez surprenant je dois dire. »

Ce que disent les silences, de Laure Manel, éditions Michel Lafon, 380 pages environ, 19,95 euros.

 

« Béatrice »

Comme les précédents, le nouvel ouvrage de Lina Bengtsdotter porte le prénom d’une femme. Ici, celui d’une fillette de 9 mois qui, en pleine sieste sur la terrasse familiale, à l’ouest de la Suède, a disparu de son landau. On suit alors deux récits en parallèle : celui de l’inspectrice Charlie Lager, policière torturée qui pense que les parents n’ont pas livré tous leurs secrets ; celui de Sara et Lo, deux ados “paumées” dans un centre pour personnes fragiles. Leurs chemins vont bien entendu se croiser pour permettre aux pièces du puzzle de s’assembler. « C’est un polar typiquement suédois, haletant et parfait pour les vacances », recommande Marion.

Béatrice, de Lina Bengtsdotter, éditions Livre de poche, 384 pages, 8,90 euros

 

« Il existera toujours un chemin »

Ce roman « feel good » met en scène trois personnages qui se rencontrent sur l’un des chemins menant à Compostelle : Margot, battue par son mari et passée à côté de son rêve de devenir médecin ; Alexandra, influenceuse qui déchante après être partie s’installer à Dubaï ; Mathieu, viticulteur à la tête d’une exploitation en Espagne placée en liquidation. « Ce livre évoque la remise en question, le changement de vie, les épreuves et comment rebondir pour avancer dans la vie. C’est une lecture très agréable », souligne Claudie.

Il existera toujours un chemin, de Bruno Combes, éditions Michel Lafon, 380 pages environ, 19,95 euros.

 

« Hurlements »

Olivia Montalvert, alias “Menthe-à-l’eau”, et Victor Venturi, dit “le cow-boy”, le duo créé par Alexis Laipsker, reprennent du service. Cette fois, ils traquent un kidnappeur qui enlève les femmes d’hommes dont il souhaite se venger. Cinq ont disparu, une seule a été retrouvée… dans un état effroyable. Il faut donc faire vite car le compte à rebours est enclenché. « On a bien du mal à décrocher et on doit vraiment attendre la dernière page pour connaître le fin mot de l’histoire. Même s’il y a certaines références aux précédentes aventures des personnages principaux, on peut très bien se plonger dans Hurlements sans avoir lu Les Poupées ou Face à Face », assure Marion.

Hurlements, d’Alexis Laipsker, éditions Michel Lafon, 400 pages, 19,95 euros.

 

« Éclipse totale »

Cet automne, le Norvégien Jo Nesbø a remis en selle son détective fétiche en lui consacrant un treizième tome. Dire que Harry Hole n’est pas au mieux de sa forme serait un euphémisme puisque, lors débute l’action de ce polar, il boit goulûment aux États-Unis pour oublier. Au même moment, deux jeunes femmes sont enlevées à Oslo et retrouvées l'une sans cerveau, l'autre décapitée… Fortement soupçonné, un magnat de l’immobilier charge son avocat de trouver un enquêteur qui le disculpera. Harry Hole refuse, avant d’accepter pour aider une amie, une actrice californienne vieillissante et endettée. « Tout le monde a des raisons d’être soupçonné et c’est plein de rebondissements, note Marion. Le récit est assuré à tour de rôle par le héros, la policière en charge de l’enquête, les journalistes et le tueur, ce qui est très efficace. Ce tome fait partie des bons Harry Hole et, si on apprend des choses sur sa vie privée, on peut parfaitement l’apprécier sans avoir lu les précédents. »

Éclipse totale, de Jo Nesbø, Gallimard, 590 pages, 22 euros.

 

« Veiller sur elle »

Paru cet été, le roman de Jean-Baptiste Andrea a raflé le prix du roman Fnac 2023 puis le Goncourt ! L’histoire débute dans une abbaye dont l’un des habitants est en fin de vie. Il est l’auteur d’une statue que le Vatican a souhaité enfermer. On va comprendre pourquoi en remontant le fil de la vie de son sculpteur, né en France, puis envoyé en Italie après le décès de son père pendant la Grande Guerre. Tout en apprenant cet art, le jeune homme rencontre Viola Orsini, avec laquelle naît une amitié interdite puisqu’elle vient d’un milieu aisé, diamétralement opposé au sien. Le tout, sur fond de montée du fascisme, puis de Seconde Guerre mondiale. « C’est un roman tout en douceur et en poésie, facile à lire et très intéressant dans sa dimension artistique. On sent vraiment que cela passionne l’auteur », applaudit Claudie.

Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andrea, éditions Iconoclaste, 580 pages, 22,50 euros.

 

« La Symphonie des monstres »

Le dernier Marc Levy nous emmène en Ukraine. Une femme découvre en rentrant du travail que son fils a disparu, enlevé dans son établissement scolaire par un commando russe. Aidée par sa fille, dont elle va se rapprocher au cours de cette quête, Veronika va remuer ciel et terre pour retrouver Valentyn, aidée par un réseau de résistance. « J’ai beaucoup aimé ce roman, assez différent de ce que cet auteur écrit habituellement, témoigne Claudie. Si Marc Levy met en scène des personnages fictifs, il base son récit sur des faits réels. J’ai été touchée par cette lecture. On en ressort déstabilisé, en se demandant au nom de quelle cause on peut sciemment enlever des enfants à leur famille. »

La Symphonie des monstres, de Marc Levy, éditions Robert Laffont, 400 pages, 21,90 euros.

 

« Tu nous appartiens »

Dans les premières pages, on fait la connaissance d’un couple, bien sous ton rapport, dont la vie bascule le jour où résonne la sonnette de leur foyer. De l’autre côté de la porte, un homme leur annonce que leurs enfants nés prématurés deux ans auparavant ont été échangés par erreur à l’hôpital. Qu’a-t-il bien pu se passer cette nuit-là et, surtout, comment Pete et Maddie vont-ils pouvoir se défendre face à cette famille fortunée ? C’est tout l’objet de ce roman. « C’est un vrai thriller, prévient Marion. Il n’y a pas de mort, mais énormément de suspense après un démarrage en douceur. On a vraiment très envie de savoir qui va gagner, quels stratagèmes vont être employés pour déjouer ceux de l’autre camp, sachant que l’un des bébés a gardé des séquelles de sa venue au monde anticipée. »

Tu nous appartiens, de JP Delaney, éditions Mazarine, 432 pages, 22,90 euros.