Prise de contact
L’objectif de la souveraineté alimentaire solidaire

A peine 24 heures après avoir été nommé ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie recevait mardi 7 juillet, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert et le secrétaire général Jérôme Despey. Une entrevue qui sera suivie par des réunions de travail.
L’objectif de la souveraineté alimentaire solidaire

Le rendez-vous a duré plus de deux heures trente. La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert et le secrétaire général Jérôme Despey ont pu « découvrir un homme que nous ne connaissions qu'à travers son poste précédent auprès de Mme Jacqueline Gourault ». Le fait que Julien Denormandie soit ingénieur des ponts, des eaux et des forêts « est plutôt positif », a concédé Christiane Lambert. « Son approche technique, scientifique et économique sur les sujets agricoles sera utile, notamment quand il s'agira de mettre en oeuvre les chantiers qui nous attendent, et de mesurer la faisabilité et la soutenabilité des décisions qui seront prises ». Les deux dirigeants de la FNSEA ont trouvé « l'homme ouvert et conscient de ce que l'agriculture a fait comme progrès en termes de productivité et d'évolution qualitative ».

 

Orientations pertinentes

Le nouveau ministre de l'Agriculture « a bien reçu notre Manifeste sur la souveraineté alimentaire solidaire ; il a salué la qualité du document et la pertinence des orientations qui y sont prises », a indiqué Christiane Lambert qui pousse ses feux sur l'accompagnement des transitions et l'élargissement de cette souveraineté à un horizon européen. Parce que le secteur agricole et agroalimentaire pèse 270 milliards d'euros (Mds€) par an et représente 14 % des emplois répartis sur tout le territoire, les deux représentants syndicaux ont demandé que l'agriculture fasse partie du plan de relance. « Elle en représente un élément indispensable et déterminant », a martelé Christiane Lambert. Elle devrait rencontrer prochainement Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance.
Les échanges ont également porté sur la Pac, sur le Plan national stratégique, sur les assurances et sur le rapport d'orientation de la FNSEA qui aura pour thème directeur : Le climat. « Sur ce point, la FNSEA est sur le bon tempo et nous pensons que nos orientations pourront constituer des leviers économiques pour les exploitants agricoles », a souligné la présidente de la FNSEA.

 

Impasses techniques

Avec Jérôme Despey, elle a mis en lumière « les impasses techniques de certains règlements » et appelé de ses vœux une meilleure cohérence des politiques publiques. La FNSEA attend également que Julien Denormandie « participe activement, comme nous le faisons, à réhabiliter l'agriculture auprès des Français », a conclu Christiane Lambert.

 

C.S.

 

Jeunes agriculteurs : Une rencontre « constructive »


Peu de temps après sa nomination, Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, recevait le président de Jeunes agriculteurs, Samuel Vandaele. Le syndicat jeune qualifiait de « constructive » cette rencontre. Dans un communiqué, il rappelait « les enjeux qui devront être mis à l'agenda politique » : « développer la résilience de notre agriculture, assurer le renouvellement des générations, assumer une politique alimentaire européenne et internationale cohérente ». Jeunes agriculteurs souhaite « poursuivre, dans une relation constructive et directe avec le nouveau ministre ainsi qu'avec l'ensemble du gouvernement, le travail engagé pour répondre à l'enjeu d'assurer notre souveraineté alimentaire ». Cet entretien a également été l'occasion pour le président de JA de présenter au ministre de l'Agriculture le manifeste de Jeunes agriculteurs pour une souveraineté alimentaire après la crise. Dans ce document, se déclinant en neufs thématiques suivant trois axes, le syndicalisme jeune fait part de ses propositions pour bâtir une nouvelle souveraineté alimentaire pour la France et l'Europe. Il est à retrouver sur www.jeunes-agriculteurs.fr.