Sanitaire
Brucellose bovine : un cas détecté en Haute-Savoie

Dans le cadre de la surveillance sanitaire régulière des élevages, un cas de brucellose bovine a été confirmé le 9 novembre en Haute-Savoie. Précisions.

Brucellose bovine : un cas détecté en Haute-Savoie
Suite à une résurgence de brucellose en 2012 à partir d’un foyer d’infection persistant dans les populations de bouquetins du massif du Bargy en Haute-Savoie, la surveillance était renforcée sur les troupeaux laitiers de la zone, ce qui a permis la détection précoce d’un nouveau cas.

« Un cas de brucellose bovine vient d’être confirmé le 9 novembre sur une exploitation laitière de Haute-Savoie », indiquait le ministère de l’Agriculture le 10 novembre dans un communiqué de presse. La brucellose en élevage de bovins est une maladie à éradication obligatoire. Conformément au règlement UE 689/2020 et à l’arrêté ministériel du 22 avril 2008, l’ensemble des bovins du cheptel contaminé doit être abattu.

La brucellose est une maladie contagieuse des animaux d’élevage due aux bactéries du genre Brucella, qui touche les bovins, les porcs, les ovins et les caprins, les équidés, les camélidés et les chiens. Elle peut se transmettre de l’animal à l’homme lors de la manipulation de matériel contaminé ou par contact avec des animaux contaminés. Les bactéries Brucella, à l’origine de la maladie, se concentrent préférentiellement dans les organes génitaux. Après contamination, un bovin peut être porteur de la bactérie, sans symptômes et sans réaction immunitaire, les brucelles pouvant rester jusqu’à plusieurs années dans les ganglions de l’animal.

Foyer persistant dans la faune sauvage

Cette maladie, dont la France est officiellement indemne depuis 2005, avait déjà fait l’objet d’une résurgence en 2012 à partir d’un foyer d’infection persistant dans les populations de bouquetins du massif du Bargy en Haute-Savoie. La surveillance de la brucellose était depuis cette époque fortement renforcée sur les troupeaux laitiers de la zone, ce qui a permis la détection précoce de ce nouveau cas.

Des enquêtes épidémiologiques sont en cours pour comprendre l’origine de la contamination de ce cheptel, tout comme des travaux sur la contamination par la faune sauvage. Le ministère de l’Agriculture indique que « des actions seront conduites à très court terme pour renforcer la stratégie de surveillance et de lutte mise en place depuis 2012, en vue de rechercher l’éradication de cette maladie au sein de la faune sauvage, dans un objectif de préservation de la santé humaine et animale ».

Transmission à l’homme

L’infection peut se transmettre à l’Homme, suite à la consommation de produits laitiers frais au lait cru provenant d’animaux infectés par la bactérie ou après contact direct avec des animaux atteints de brucellose. Les fromages affinés de plus de 60 jours ou consommés après cuisson ne présentent pas de risque pour les consommateurs.

Le lait de l’exploitation contaminée a été, depuis le 20 octobre, date de la suspicion de cette maladie, « exclusivement destiné à la fabrication de produits pasteurisés, dénués de tout risque de transmission de la maladie », précise le communiqué du ministère de l’Agriculture.

 

LGF, d’après ActuAgri et communiqué