Saint-Galmier
La Sainte-Catherine : reconquérir le cœur des visiteurs

Manifestation phare de la cité baldomérienne, la foire de la Sainte-Catherine approche à grands pas. Samedi 25 novembre, la ville compte bien s’ouvrir à tous les visiteurs pour faire perdurer la tradition. Le point avec Guy Berne, adjoint aux foires et marchés.

La Sainte-Catherine : reconquérir le cœur des visiteurs
Samedi 25 novembre, la foire de la Sainte-Catherine, « un marqueur pour notre commune » selon Guy Berne, adjoint en charge de la commission Agriculture, foires et marchés, fait son retour. Son caractère agricole constitue l’essence de la manifestation baldomérienne.

« Étant Baldomérien depuis ma plus tendre enfance, la foire de la Sainte-Catherine est un marqueur pour notre commune. C’est une manifestation phare, la deuxième plus importante de la région (intra-muros). La municipalité met un point d’honneur à la voir perdurer. » : pour Guy Berne, adjoint en charge de la commission Agriculture, foires et marchés, cet évènement est un héritage. Aussi se remémore-t-il très vite son enfance, lorsque son père emmenait des chevaux, le matin de bonne heure, quand lui était élève. « À l’époque, nous allions en classe le jour de la foire. Désormais, les écoles sont fermées, au vu du trafic et de l’augmentation du nombre de visiteurs. On ne peut plus assurer les cours ce jour-là. » Un problème qui ne se pose toutefois pas cette année, la foire tombant un samedi.

L’élu se rappelle aussi, un brin nostalgique, « les animaux présents sur le boulevard Cousin. Il y en avait plus de 1 000, c’était une manifestation d’envergure, qui attirait du monde. Elle continue d’en faire venir, même si le commerce en agriculture a évolué. Maintenant, on a certes moins d’animaux, mais on a toujours énormément de forains. »

Aussi voit-on depuis peu le slogan « Entre tradition et modernité » sur l’ensemble des visuels relatifs à la communication de cet évènement. Un signe de la volonté de faire perdurer la tradition de cette manifestation baldomérienne tout en apportant son lot de nouveautés. La plus grande d’entre elles étant le souhait de reprendre la foire en main : « L’an dernier, nous étions encore liés avec un opérateur qui gérait la foire à notre place, dans le cadre d’une Délégation de service public (DSP). Puisque nos services ont repris l’intégralité de son organisation, accompagnés d’une structure qui a la maitrise de ce type d’opérations, à savoir Loire actions, le but était d’innover pour la relancer. »

Selon l’édile, Hervé Maitre, en charge du comice de Feurs et directeur de Loire actions, a apporté son réseau et ses idées dans cette volonté de changement : « Il connaît pas mal de monde et a un excellent relationnel. Cela nous a permis de faire venir énormément de forains sur la manifestation. » Plus de 350 exposants sont aujourd’hui recensés, soit une centaine de plus que l’an passé. Un « vrai plus » pour Guy Berne, conscient que la foire de Saint-Galmier, comme la majorité de ses homologues, doit savoir se renouveler avec le temps.

Tour de la manifestation

Pour cette édition 2023, la foire de la Sainte-Catherine mettra à l’honneur un pôle nature, situé place des Roches. Un espace voulu en plein cœur de la manifestation (voir page suivante) : « On sait tous que le changement climatique s’opère. Un pôle nature, qui a trait à l’environnement et à la plantation de végétaux, fait sens ». La manifestation aurait également perdu de sa superbe, sans la présence de son essence : l’espace bovins, boulevard Cousin (voir l’encadré sur les bovins).

Place de la Devise, située devant la mairie de Saint-Galmier, la Halle des saveurs réunira une vingtaine de producteurs locaux. Miel, produits laitiers et autres gourmandises seront ainsi proposés aux visiteurs espérés nombreux. Forte de son succès, la Halle sera étendue via l’installation de barnums, ainsi que par l’utilisation de l’espace disponible dans le caveau de la mairie : « On a pratiquement doublé le nombre de producteurs locaux qui viennent sur cette manifestation », annonce fièrement l’élu.

L’exposition de chevaux de trait aura également son mot à dire. Route de Bellegarde, une vingtaine d’individus seront présents. Les éleveurs de l’association du même nom pourront faire la promotion de plusieurs races, ainsi que sensibiliser les visiteurs à leur cause. « On voulait garder cet esprit avec la présence de chevaux, sachant qu’autrefois, leur nombre était conséquent. »

Boulevard Ravel, les volailles (dindes, poules, canards) seront bel et bien présentes, « la grippe aviaire étant un peu derrière nous », note à demi-mot Guy Berne. Et de faire un bond dans le passé : « Autrefois, il ne faut pas oublier que la volaille était très importante. Il y avait la vente de dindes, beaucoup de particuliers les achetaient vivantes, puis finissaient de les nourrir jusqu’à Noël pour les manger pendant les fêtes. Mais cela aussi a évolué ! Maintenant, les jeunes ne vont pas acheter de dindes vivantes, mais il y a toujours des aînés qui s’en procurent ce jour-là. »

Affluence, bons retours et propreté 

À l’heure d’envisager le Jour J, Guy Berne dévoile ses objectifs : « Le but d’un tel rendez-vous, c’est qu’il y ait du monde, des forains et la satisfaction des visiteurs... sans oublier la météo. Le froid ne gêne pas, la pluie bien plus. » Soucieux de voir cette foire perdurer, avec cette volonté d’apporter son lot de nouveautés, l’adjoint vise une belle réussite. « C’est le genre de manifestation où il n’y a pas de point d’entrée. Les gens peuvent venir, pour acheter ce qu’ils veulent ou tout simplement déambuler. C’est une foire intra-muros, une journée conviviale pour beaucoup. »

Avec l’ouverture aux visiteurs dès 6 heures, la foire devrait « clore ses portes à 20 heures ». En commission de sécurité, il a ainsi été décidé que les bars et débits de boisson soient fermés, afin de permettre aux services municipaux de nettoyer la ville. « Nos agents travailleront toute la nuit afin que ce soit propre le dimanche matin. » Dans la continuité, Hervé Maitre et la municipalité ont mis en place le système de gestion des déchets, « un gros problème jusqu’à présent ». Les forains se verront donc remettre des sacs poubelles jaunes et noirs : « On a mis un point d’honneur à ce que les forains gèrent bien leurs déchets eux-mêmes. » Un écho au pôle nature et plus largement, aux problématiques environnementales.

Axel Poulain