Influenza aviaire
Du niveau de risque « élevé » à « modéré »

L’amélioration de la situation sanitaire vis-à-vis de la grippe aviaire permet d’abaisser le niveau de risque du niveau « élevé » au niveau « modéré ». Cette mesure, annoncée par le ministère de l’Agriculture, est entrée en vigueur le 18 mars.

Du niveau de risque « élevé » à « modéré »
Avec le passage au niveau de risque « modéré » vis-à-vis de la grippe aviaire, les mesures de claustrations des volailles sont levées. Néanmoins, la vigilance est de mise et les mesures de biosécurité doivent être maintenues. © Pixabay_JACLOU-DL

Au 16 mars, la France recensait un total de dix foyers d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage depuis la première détection dans une exploitation agricole le 27 novembre 2023. A la même date l’an passé, 315 foyers étaient recensés. La France n’a détecté aucun foyer d’IAHP en élevage depuis le 16 janvier et aucun cas en faune sauvage depuis le 12 février.

Le ministère de l’Agriculture annonce également qu’au niveau européen « le virus a actuellement une faible incidence sanitaire dans les couloirs de migration ascendants traversant la France, tant sur le front nord (mer Baltique, mer du Nord, Manche), que sur le front est/sud-est (Europe centrale, Italie, Suisse) ».

La moindre circulation du virus en Europe et la campagne de vaccination inédite menée en France assurent des conditions sanitaires favorables. Elles ont conduit le ministère de l’Agriculture à abaisser le niveau de risque IAHP au niveau « modéré » depuis le 18 mars. La France était en niveau de risque « élevé » depuis le 5 décembre 2023.

Aussi, l’abaissement du niveau de risque rend possible la sortie des canards en parcours extérieur et celle des autres volailles sans restriction. Le communiqué du ministère précise que « des conditions d’accès restent cependant prévues pour les zones humides situées sous des couloirs de migration (dites Zones à risque particulier ou ZRP) et les Zones à risque de diffusion (ZRD) présentant une densité élevée d’élevages de canards.

Dans les ZRD et les ZRP, les canards de plus de 42 jours peuvent sortir en parcours extérieur adapté à la réduction de la contamination de la faune sauvage, après l’avis favorable du vétérinaire. Dans ZRP (plusieurs communes de la Loire sont concernées, notamment sur les bords du fleuve Loire), les poules pondeuses élevées en plein air, les dindes de plus de huit semaines et les poulets de chair et les pintades de plus de six semaines peuvent sortir en parcours adapté, ceci pour des motifs de bien-être animal.

Autre précision : afin de prévenir le risque de diffusion, tout mouvement d’un élevage vers un autre élevage doit être précédé de tests virologiques pour les canards ayant été en parcours extérieurs.

De plus, quelle que soit la zone, les particuliers détenteurs de volailles sont également autorisés à les sortir sans restriction.

Règles de biosécurité pour les professionnels…

Le ministère de l’Agriculture insiste sur la nécessité de ne pas relâcher les mesures de prévention : « Il est demandé à tous les acteurs de la filière de maintenir leur vigilance et de respecter une application stricte des mesures de biosécurité en vigueur. » Pour mémoire, les détenteurs de volailles dans un élevage commercial doivent respecter l’arrêté du 29 septembre 2021 relatif aux mesures de biosécurité applicables par les opérateurs et les professionnels liés aux animaux dans les établissements détenant des volailles ou des oiseaux captifs dans le cadre de la prévention des maladies animales transmissibles aux animaux ou aux êtres humains. Il impose de mettre en place un plan de biosécurité pour l'ensemble de son exploitation qui vise la réduction du risque d'introduction, de développement et de propagation des virus de l'influenza aviaire.

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… et les particuliers

La vigilance est également de mise dans les basse-cours. Le site internet de la préfecture de la Loire rappelle les obligations à mettre en place en tout temps : héberger les oiseaux dans un enclos fermé ; aucune volaille (canards et volailles) de votre basse-cour ne doit entrer en contact direct ou avoir accès à des volailles d’un élevage professionnel ; héberger les canards séparés des autres volailles ; exercer une surveillance quotidienne des oiseaux ; limiter l’accès de la basse-cour aux seules personnes indispensables à son entretien ; protéger le stock d’aliments des oiseaux sauvages ; nourrir et abreuver les volailles à l'intérieur du poulailler ; protéger et entreposer la litière neuve à l’abri de l’humidité et de toute contamination (oiseaux sauvages, cadavres de volailles, rongeurs...) ; ne pas utiliser l’eau stockée à l'extérieur pour nettoyer la basse-cour (eau de mare, de ruisseau, de pluie collectée…) ; nettoyer et désinfecter régulièrement le poulailler et le matériel utilisé.

 

LGF