Prim'Holstein
Belle affluence et comptes équilibrés pour Holstein Passion 42

L’association Holstein Passion 42, présidée par Lionel Vial, organisait sa traditionnelle assemblée générale annuelle, ce mercredi 8 septembre, à Saint-Paul-en-Jarez. Une assemblée qui réunissait une bonne soixantaine d’adhérents de tout âge, témoignant de l’intérêt constant envers la race.

Belle affluence et comptes équilibrés pour Holstein Passion 42
Après l’assemblée générale, l’association Holstein Passion 42 était en visite au Gaec de la Ferme Peillon, à Saint-Paul-en-Jarez.

« La dernière assemblée générale avait été écourtée en raison du contexte sanitaire, même si la visite du Gaec d’Epezy à Saint-Georges-en-Couzan était très intéressante. Cette année, on revient alors à une assemblée plus traditionnelle et je suis toujours satisfait de voir une soixantaine de personnes présente aujourd’hui », annonçait Lionel Vial, président de Holstein Passion 42. Une réunion qui a permis, en guise d’introduction, de faire un point sur les effectifs de la race dans le département.

Un point sur la race…

Avec 44 983 animaux, la race Prim’holstein représente 15,6 % de l’ensemble du cheptel bovin départemental, contre 27% en 1990, et 47,6 % des animaux de races laitières. Le nombre de vaches vêlées dans la Loire est de 23 067, un effectif en très légère baisse par rapport à l’année dernière (23 101 en 2020), mais une baisse de 30 % si l’on compare avec 1999 (33 747). La baisse du nombre de têtes de génisses est, quant à elle, confirmée dans la Loire.

A l’échelle nationale, les prévisions d’évolutions des effectifs bovins sont pessimistes. D’une part, concernant les cheptels de vaches en fin d’année, allaitantes comme laitières, la baisse est considérable : entre 2019 et 2021, on passe d’environ 4,2 à 3,9 millions de vaches allaitantes et de 3,5 à 3,3 millions de vaches laitières. Entre 2011 et 2021, la race Prim’holstein, qui correspond à 31 % des effectifs, enregistre une baisse de 8 % (de 2 462 à 2 267). Une baisse dans la lignée de l’évolution d’effectifs des différents types raciaux, laquelle est de l’ordre de -7 %.

Des projets à venir et des comptes dans le vert

Avec un bilan financier 2021 dont le solde est positif, l’association justifie « un manque flagrant d’activité en raison du Covid ». Avec 5 156,20 euros de recettes et 4 282,61 euros de dépenses, le solde de l’association s’élève à 873,59 euros. Le conseil d’administration a également vu cinq de ses membres être renouvelés, comme à chaque assemblée générale : Adrien Fond, Thierry Gerbault, Thomas Basty, Guillaume Sanial et Jérémie Peillon.

Concernant le rapport d’activités de l’association en 2021, bien qu’impacté par le contexte sanitaire, certains évènements ont tout de même pu avoir lieu. On notera par exemple – outre la visite du Gaec d’Epezy – l’édition 2021 de Génilait en juillet, laquelle résultait « d’une grande attente des éleveurs, malgré des conditions extrêmes », précisait Lionel Vial. Avant d’ajouter : « Les gens étaient contents d’être présents. » Le Space, qui se déroulait en septembre, a été suivi du Sommet de l’élevage en octobre, à Cournon d’Auvergne. Là-bas, des éleveurs de l’association Holstein Passion 42 ont remporté deux premiers prix ; le premier dans la section espoir avec Pestana, du Gaec Élevage Brun Saintrapt Holstein, également réserve de championnat espoir ; le second dans la section adulte, avec Melinda, au Gaec Cizeron. « Une très belle édition pour l’association », clamait-on dans l’assemblée.

Du côté des projets pour 2022, l’idée d’organiser un voyage en Suisse reste dans les plans : « cela fait deux ans que l’on aimerait vraiment le faire, mais avec le contexte sanitaire, c’est vraiment difficile de le mettre en place », expliquait le président d’Holstein Passion 42. Le cas échéant, pour l’année 2022, un voyage, cette fois-ci dans l’Hexagone, sera programmé. Quant aux autres projets, sous réserve de nouvelles contraintes sanitaires, Génilait, le Space, le Sommet de l’élevage et le Show open génisses sont toujours d’actualité.

Au terme de l’assemblée générale, David Tesson, technicien de Prim’holstein France, a présenté la nouvelle table de pointage et le nouvel ISU (Index de synthèse unique). Effectivement, l’association a revu sa grille d’appréciation de la morphologie afin de mieux sélectionner les vaches adaptées aux conditions d’élevage d’aujourd’hui. Animé, l’exposé du technicien a mené à de nombreux échanges autour de cette actualisation de l’index et du flou autour de termes employés.

Visite de l’élevage du Gaec Ferme Peillon

Dans l’après-midi, les membres de l’association ont poursuivi leur journée à Saint-Paul-en-Jarez, au Gaec Ferme Peillon. « On essaie d’aller dans tous les coins du département à l’occasion de l’assemblée générale. Et le Gier, cela faisait bien longtemps que l’on ne s’y était pas rendus. En plus, Jérémie Peillon était encore technicien il y a quelques années, jusqu’à ce qu’il s’installe en 2016 », expliquait Lionel Vial. Après avoir exposé un historique de la ferme – créée depuis 1932, la ferme a vu Pierre Peillon s’y installer en 1981 - Jérémie Peillon a développé aux adhérents présents sa manière de travailler. Il a également présenté une vingtaine d’animaux, issus de 14 familles différentes. « Une très belle présentation », à l’image « de la journée passée », précisait d’ailleurs Lionel Vial.

Actuellement, l’exploitation du Gaec Peillon s’étend sur 95 ha, répartis sur deux sites distants de 7 km, dont 18 ha en propriété. Elle se divise plus précisément en 12 ha de maïs, 12 ha de céréales, 41 ha de prairies temporaires et 30 ha de prairies permanentes. Actuellement, le Gaec compte 5,25 UTH (Unité de travail humain), à savoir Jérémie, Isabelle (sa mère), Marlène (sa sœur), mais aussi un salarié sur la partie transformation et un sur l’atelier élevage. Pierre, en retraite depuis 2020, est salarié pour un quart de temps.

Axel Poulain