MSA Ardèche-Drôme-Loire
La nouvelle équipe désormais en place jusqu’en 2025

Elus en janvier, les 464 délégués cantonaux de la MSA Ardèche-Drôme-Loire ont dû attendre quelques mois pour élire les administrateurs de la caisse, la faute à la crise du Covid-19. Les votes ont eu lieu par correspondance du 17 août au 4 septembre et le dépouillement le 10 septembre. Le lendemain, à Etoile-sur-Rhône, a été désigné le nouvel exécutif. A sa tête, Henry Jouve, réélu à l’unanimité président, et Jean-Clément Mucchielli, nouveau premier vice-président.
La nouvelle équipe désormais en place jusqu’en 2025

Henry Jouve, à 64 ans, vous venez d'être réélu pour la troisième fois, et à l'unanimité, président de la MSA Ardèche-Drôme-Loire. Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?
Henry Jouve : « Mon parcours est assez dense et complet. D'abord aux Jeunes agriculteurs dans les années 1980, puis à l'Afdi (1) dans les années 1990, de la base au sommet. Mon entrée à la MSA s'est faite en 1993, en tant qu'administrateur de la caisse de l'Ardèche. J'en suis devenu le président en cours de mandat, au moment des pourparlers sur la fusion des caisses. J'ai ensuite été élu administrateur de la caisse centrale, président de l'Aromsa (2) et de la fédération des MSA Ardèche-Loire. Et, en 2010, président de la nouvelle caisse de MSA Ardèche-Drôme-Loire. »

 

Quel bilan dressez-vous de vos deux mandats de cinq ans ?
H. J. : « Au cours de ces dix années à la présidence, j'ai tout fait pour développer l'harmonie entre les départements et les collèges de la MSA et l'Udaf (3). La culture de l'harmonie induit la sérénité et je veux en être le garant. Le tout imprégné de bienveillance et, aussi, d'un peu d'habileté. Ainsi, je me suis employé à donner à tous les administrateurs de la caisse des responsabilités à assumer. Cela a permis à la MSA Ardèche-Drôme-Loire d'être très active dans l'accompagnement des crises agricoles - avec l'obtention de plus de deux millions d'euros de prise en charge de cotisations sociales - mais également dans la protection sociale jusqu'au dernier kilomètre en développant des services en milieu rural, comme les Marpa (4). La prévention des risques et la qualité de vie au travail ont aussi été mises en avant avec un large éventail d'actions. »

 

Le mal-être, et notamment le suicide en agriculture, font débat. Comment la MSA Ardèche-Drôme-Loire s'est-elle mobilisée ?
H. J. : « Pour venir en aide et prévenir tout acte de suicide, le dispositif "Agri'écoute" a été renforcé. Et au sein de notre caisse, nous avons mis en oeuvre une cellule pluridisciplinaire réunissant médecins, psychologues et travailleurs sociaux. Il n'est pas question de simplement tenir un registre du nombre de personnes suicidées en agriculture. C'est un sujet beaucoup trop sensible et pas seulement statistique. De plus, avec le programme "L'avenir en soi", nous accompagnons les personnes en difficulté dans leur projet de changement. »

 

Que comptez-vous faire sur le mandat 2020-2025 ?
H. J. : « La mission de la MSA est d'être présente auprès de ses assurés. Nous avons sur le terrain un réseau de délégués capables de "renifler" les difficultés, de faire du repérage. C'est important de faire vivre ce réseau de manière à réapprendre à voisiner. Nous allons aussi développer la prévention sur nos différents domaines de compétences (santé et sécurité au travail, risques psychosociaux, qualité de vie au travail). Et nous allons monter un vrai bon dispositif d'insertion par le travail en nous inspirant de l'action déjà bien avancée de nos amis Auvergnats avec "Laser insertion". Car il n'est plus possible de voir des agriculteurs submergés de travail, de constater le manque récurrent de remplaçants et, dans le même temps, des ruraux, voire des réfugiés en demande d'activité. Notre objectif sera d'alimenter les services de remplacement en main-d'oeuvre. C'est du devoir de la MSA d'apporter une aide conséquente sur les milieux ruraux. »

 

Envisagez-vous aussi une action sur l'image de la MSA, souvent perçue seulement comme collecteur de cotisations ?
H. J. : « Il me paraît essentiel de mener des actions de communication très pédagogiques sur les réalités de la protection sociale. Celle-ci a un coût mais c'est quand même un vrai secours. La crise sanitaire et socio-économique que nous vivons nous le rappelle. »

 

Propos recueillis par Christophe Ledoux

 

(1) Afdi : Agriculteurs français et développement international.
(2) Aromsa : association régionale des organismes de MSA.
(3) Udaf : Union départementale des associations familiales
(membre de droit du conseil d'administration des MSA).
(4) Marpa : maison d'accueil et de résidence pour personnes âgées.

 

Le nouveau conseil d’administration de la MSA

En Ardèche, Drôme, Loire, les 464 délégués de la MSA représentent 178 000 adhérents, soit près de 11 % de la population du territoire. C’est en leur sein qu’ont été désignés le 10 septembre les 27 administrateurs issus des trois collèges représentant les trois grandes populations du régime agricole, à savoir : les exploitants, les salariés et les employeurs de main-d’oeuvre. S’ajoutent trois représentants désignés par l’Udaf (Union départementale des familles). En raison de la crise sanitaire du Covid-19, le vote s’est fait par correspondance du 17 août au 4 septembre avec un taux de participation de 74 %.
Les administrateurs élus sont :
- pour le premier collège (exploitants) : Benoit Alain (07) ; Bosquet Frédéric (07) ; Jouve Henry (07) ; Bonnard Alain (26) ; Péran Guy (26) ; Revol Damien (26) ; Chevalier Martine (42) ; Metton Louis (42) ; Tranchand Bernard (42).
- pour le deuxième collège (salariés) : Bertoncello Eric (07) ; Boulon Isabelle (07) ; Lefrileux Yves (07) ; Mathieu Bernard (07) ; Aiglon Philippe (26) ; Mucchielli Jean-Clément (26) ; Nelli Jean- Marie (26) ; Sivardière Patrick (26) ; Chazal Régine (42) ; Frécenon Suzanne (42) ; Hamani Hamid (42) ; Valette Xavier (42).
- pour le troisième collège (employeurs) : Courbis Dominique (07) ; Deleuze Jacques (07) ; Bréchet Jean-Philippe (26) ; Chirouze Claudine (26) ; Gallot Gérard (42) ; Monod Philippe (42).
- au titre des représentants des familles (Udaf) : Roure Solange (07) ; Cellier Jean-Louis (26) ; Leroux Marcel (42).