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Comice de Feurs : comment est abordée l’édition 2021 ?

Deux mois avant la date du comice de Feurs (13 et 14 mars), que ce soit du côté de l’association qui gère les concours d’animaux ou de la ville de Feurs qui a en charge la foire-exposition, la volonté de maintenir ce rendez-vous annuel est réelle, sous une forme ou une autre, mais le contexte sanitaire est source de nombreuses interrogations et inquiétudes.

Comice de Feurs : comment est abordée l’édition 2021 ?
Vu le contexte sanitaire, les organisateurs du comice ne se font pas d’illusion : même si les concours pourraient se tenir à huis clos, il sera sûrement impossible d’accueillir du public dans les écuries cette année encore.

Il y a un an, le Covid-19 faisait son apparition en France. Personne ne se doutait qu’un an après, il serait encore la cause d’incertitudes sur la tenue de rendez-vous et événements. En mars 2020, le comice de Feurs avait dû être annulé, quasiment à la dernière minute. Qui eut cru à cette époque que les organisateurs des concours d’animaux et ceux de la foire-exposition puissent aujourd’hui remettre en cause ce rendez-vous forézien pour la seconde année consécutive ? Et pourtant, c’est une réalité. Depuis l’automne, voyant que les signaux relatifs à la pandémie de Covid-19 n’étaient pas au vert, voire même se détérioraient, ils ont planché sur les différentes solutions qui pouvaient se présenter à eux.

La ville de Feurs, en charge de la foire-exposition, avait communiqué, en fin d’année 2020, sur une forme inédite de la manifestation, avec la mise en place de week-end thématiques plutôt qu’un seul week-end regroupant toutes les expositions, dans l’objectif de limiter le nombre de visiteurs à l’instant T : un week-end consacré à l’agriculture mi-mars ; un salon de l’habitat fin mars ; un week-end dédié aux automobiles et à la gastronomie mi-avril ; un quatrième week-end portant sur les loisirs et les espaces verts ; et enfin un salon du camping-car fin avril. Finalement, depuis le 12 janvier, voici le message diffusé sur le site internet www.comicedefeurs.com : « Nous ne pouvons pas maintenir notre foire-exposition aux dates prévues. En fonction de l’évolution des règles sanitaires, le salon de l’habitat, le salon du vin, le salon de l’auto, le salon du camping-car pourraient s’organiser ultérieurement. »

« Nous savons qu’avec des concours d’animaux prévus mi-mars dans les écuries, nous, en ville, n’aurons pas la possibilité de maintenir une foire-exposition sur le thème de l’agriculture », indique Hervé Maître, commissaire général de la foire-exposition. D’ajouter : « Selon l’évolution de la situation sanitaire, nous nous réservons la possibilité d’organiser plus tard dans la saison les salons initialement prévus, les exposants potentiels n’ayant pas d’impératifs particuliers dans le temps.»

Des concours dans les écuries ?

Du côté de l’association du comice agricole, qui a en charge l’organisation des concours d’animaux dans les écuries, l’incertitude tout comme l’envie de maintenir le rendez-vous sont les mêmes. Les responsables de l’association ont procédé à un sondage par téléphone auprès des éleveurs susceptibles de présenter des animaux au comice. « Selon nos estimations, il pourrait y avoir autour de 140 animaux charolais», indique Pierre Dosson, président de l’association. Preuve que les éleveurs comptent sur une édition 2021 du comice de Feurs. Du côté de l’exposition d’animaux de boucherie limousins, Jean-Luc Conseillon, qui en est le responsable, évalue les effectifs à une quarantaine. « C’est peut-être un peu moins qu’espéré, mais on peut comprendre les éleveurs vu le contexte sanitaire, et surtout la conjoncture économique. Mais je suis persuadé que le comice est une belle opportunité pour commercialiser des animaux de qualité. »

Les responsables des concours et les membres du bureau se sont réunis à plusieurs reprises depuis l’automne (en comité restreint bien évidemment, ce qui ne facilite pas le dialogue et la tâche) pour aborder les solutions qui s’offraient à eux : ne pas organiser de concours, faire un concours à huis clos dans les écuries, juger dans les exploitations comme en 2020… Pour l’instant, rien n’est évidemment définitif et l’évolution de l’épidémie de Covid-19 décidera sûrement à la place des organisateurs. Une chose est sûre : les courriers sont envoyés ces jours aux éleveurs pour qu’ils inscrivent leurs animaux. Les organisateurs auront ainsi tout loisir de faire évoluer dans un sens ou dans l’autre la manifestation en fonction du nombre d’animaux inscrits et surtout de la situation sanitaire. « Rien ne sert de s’affoler pour l’instant, assurait en fin de semaine dernière le président de l’association du comice agricole. Nous savons que dans l’état actuel des choses, nous avons l’autorisation de réaliser un concours à huis clos dans les écuries. » « Nous allons avancer au jour le jour, confirme Jean-Luc Conseillon. Et la décision finale ne sera sûrement prise que dans les deux semaines précédant le comice », initialement prévu le week-end du 13 et 14 mars.

 

Lucie Grolleau Frécon