Animaux de boucherie limousins
Comice : une exposition limousine séduisante

C’est dans le chapiteau dressé à côté des écuries que s’installent pour le week-end les 33 animaux de boucherie limousins, répartis dans plusieurs sections de génisses et de vaches.

Comice : une exposition limousine séduisante
Avec un nombre d’animaux de boucherie limousins inférieur aux éditions précédentes, les éleveurs peuvent espérer une concurrence entre les acheteurs, favorable à des prix satisfaisants.

Jean-Luc Conseillon, responsable de l’exposition limousine au sein de l’Association du comice agricole, sait qu’il peut compter sur « un noyau d’éleveurs fidèles, qui préparent chaque année des animaux spécifiquement pour le comice ». D’autres viennent par intermittence. Le chapiteau dédié à la race Limousine, à proximité des écuries du centre-ville, accueille 33 animaux de boucherie exposés par douze éleveurs. Des chiffres en baisse par rapport aux éditions d’avant Covid. « Certaines années, nous avons eu plus de 50 animaux. Plusieurs habitués du comice ont pris leur retraite ou ne peuvent pas exposer pour des raisons sanitaires. A noter qu’un éleveur participe pour la première fois cette année. C’est dommage de ne pas avoir plus d’animaux ; j’ai peur que des bouchers viennent et qu’il n’y ait pas assez d’animaux pour les satisfaire », s’inquiète Jean-Luc Conseillon.

Toutes les catégories habituelles sont représentées, mais avec moins d’animaux dans chaque section. « J’ai enregistré un peu plus de génisses de trois ans », note cependant le responsable du concours. Il ne s’est pas rendu dans les élevages pour voir les animaux. Impossible donc pour lui de savoir avant l’arrivée des animaux si la qualité sera au rendez-vous, si les animaux auront un état d’engraissement optimum.

Le jugement se déroule le samedi matin à huis clos. Il est assuré par un trio de professionnels de la filière : un éleveur et deux acheteurs. Ce n’est qu’après que les transactions pourront commencer. Jean-Luc Conseillon se dit optimiste. « La filière manque d’animaux, et notamment présentant de bonnes qualités bouchères. Je ne veux pas trop m’avancer, mais, même si les cours ont tendance à augmenter en ferme, je pense que l’écart avec ceux pratiqués au comice sera maintenu. Comme l’exposition a moins d’animaux, cette situation pourrait être favorable pour les prix. »

Inciter les bouchers à aller au comice

Jean-Luc Conseillon a demandé aux éleveurs qui connaîtraient des bouchers susceptibles d’être intéressés pour acheter des animaux au comice de l’en informer. « J’ai ainsi recensé plusieurs nouveaux bouchers à inviter. Nous poursuivons nos efforts engagés depuis maintenant plusieurs années pour faire connaitre notre concours auprès des bouchers. »

Les éleveurs viennent au comice avec des animaux de boucherie bien évidemment pour en espérer une bonne valorisation, et donc mieux rémunérer leur travail. Ils viennent aussi pour se retrouver. C’est d’autant plus vrai en cette période post-Covid. « Les éleveurs sont contents que la date du comice approche », confiait Jean-Luc Conseillon la semaine dernière.

 

Lucie Grolleau Frécon