Gestion d'eau
Le Département réaffirme ses intentions

À deux jours de la journée mondiale de l’eau organisée le 22 mars, les acteurs départementaux de la gestion de l’eau se sont réunis pour réaffirmer leur volonté d’accompagner particuliers, professionnels et institutionnels.

Le Département réaffirme ses intentions
Daniel Fréchet, Georges Ziegler, Chantal Brosse et Éric Lardon, réunis à Saint-Étienne en amont de la journée mondiale de l’eau.

Alors que la journée mondiale de l’eau était organisée le 22 mars, le conseil départemental avait saisie l’opportunité pour se réunir. Georges Ziegler, président du Département ainsi que ses vice-présidents Daniel Fréchet, chargé de l’eau et de l’environnement, Chantal Brosse, chargée de l’agriculture et Éric Lardon, chargé de la solidarité territoriale réaffirmaient deux jours plus tôt les ambitions de la Loire concernant le dossier de la gestion des eaux.

En ouverture de séance, Georges Ziegler a tenu un discours engagé et encourageant  demandant à chacun de réaliser des efforts à son échelle : « Tout le monde peut éteindre le robinet lorsqu’il se lave les dents. C’est une goutte d’eau économisée, mais cela compte. Les petits gestes sont importants car même s’il tombe toujours des quantités de pluie équivalentes, le problème reste d’en avoir à disposition au moment où nous en avons besoin. »

À l’échelle de la Loire, un Projet territoire de gestion de l’eau (PTGE) est en cours. Il permettra à l’ensemble des représentants de l’agriculture, du tourisme et de l’économie locale de se réunir pour tenter, d’ici environ 18 mois, de trouver un compromis dans la répartition de l’eau. En ce sens, une mise en commun des données déjà existantes et une étude Hydrologie, milieux, usages et climat (HMUC) seront réalisées très prochainement.

De son côté, Daniel Fréchet précisait que la Loire a rattrapé, lors des dix dernières années, son retard en termes d’efficacité du réseau de distribution hydraulique avec notamment un taux de pertes légèrement au dessus des 10 % (dont bouches à incendies) et une réelle volonté de favoriser l’équité entre les rives gauche et droite du département, la seconde étant moins irriguée.

Le sujet des retenues collinaires s’inscrit dans la même dynamique. Chantal Brosse soulignait que quinze dossiers avaient reçu un aide financière en 2022. Un chiffre qui devrait poursuivre sa croissance en 2023 puisque plus d’un million d’euros de subventions ont été attribués à cette enveloppe. Des travaux ont également été réalisés l’an passé sur le canal du Forez, favorisant encore une fois les économies d’eau.

L’agriculture concernée

Par ailleurs, le secteur agricole est évidemment fortement impliqué dans ce dossier. La vice-présidente chargée de l’agriculture soulignait le rôle majeur des agriculteurs mais aussi les innovations et l’implication déjà mis en œuvre par la filière : «  Les pratiques ont beaucoup évolué ces dernières années et chacun est très impliqué dans cette démarche d’économie d’eau au quotidien. Rampes d’irrigation, goutte-à-goutte, forage, récupération des eaux de pluie et de celles utilisées pour le nettoyage des structures ou encore installation de sondes tensiométriques dans les sols et étalement des semences dans l’année, les investissements sont nombreux et le Département ainsi que la Chambre d’agriculture tentent d’accompagner les professionnels au mieux, que ce soit financièrement ou techniquement. »

En effet, depuis 2007, le Département a aidé à financer 647 projets de construction de forage, de puits ou de systèmes de récupération des eaux de pluie, à hauteur de 4 000 euros maximum, qui ont jusqu’à présent permis d’économiser environ 472 000 m3 d’eau potable. La Chambre d’agriculture et le Département réaffirment leur volonté de travailler main dans la main et d’accompagner un maximum de professionnels.

En outre, dans le cadre de la journée mondiale de l’eau, la Roannaise de l’Eau a ouvert sa station d’épuration de Roanne au grand public. L’occasion de sensibiliser et de faire découvrir de manière ludique les enjeux de la production, du stockage et de la consommation de cette ressource.

Clara Serrano