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Quelles aides pour économiser l’eau potable en agriculture ?

Selon le site du Département de la Loire, « l’accessibilité à la ressource en eau joue un rôle central dans le maintien et le développement de l’agriculture ligérienne ». Ainsi, il a mis en place depuis 2007 une aide visant à financer des dispositifs permettant de réduire les consommations d’eau potable dans les usages agricoles.

Quelles aides pour économiser l’eau potable en agriculture ?
« Aujourd’hui, l’eau potable coûte de plus en plus cher et ce n’est pas une nécessité pour abreuver les animaux, laver les quais de traite, etc. », explique le technicien hydraulique du Département de la Loire. ©Auvergne Agricole

Technicien hydraulique au sein de la collectivité, Rémi Berger livre au sujet des aides du Département visant à financer des dispositifs permettant de réduire les consommations d’eau potable dans les usages agricoles : « Il subventionne tous les projets alternatifs à la consommation d’eau potable à usage agricole hors irrigation : cela peut être un forage, un puits, le captage d’une source, la récupération des eaux de toitures, la création de petites mares et de petites retenues, etc. Nous ne sommes pas limités par les projets, dès l’instant où l’on vise à économiser l’eau potable. » Selon le technicien, on dénombre une cinquantaine de projets par an dans la Loire : « Il y a quand même de la demande, car aujourd’hui, l’eau potable coûte de plus en plus cher et ce n’est pas une nécessité pour abreuver les animaux, laver les quais de traite, etc. »

Au-delà des préoccupations environnementales, celui-ci rappelle également le lien avec l’alimentation de l’Homme. En effet, l’aide, née en 2007, a été créée suite à la sécheresse de 2003 : « Les réseaux d’eau potable avaient déjà du mal à fournir l’Homme. C’est à partir de ce moment que l’on s’est dit que si l’on pouvait sortir tous les élevages du réseau d’eau potable, cela laisserait d’autant plus de mètres cube pour la population ».

Pour avoir accès à ces aides, dédiée aux exploitants individuels ou en société, les agriculteurs se renseignent en premier lieu auprès de la Chambre d’agriculture de la Loire pour bénéficier de conseils ou de financements. Celle-ci fait le lien avec le Département, qui donne les coordonnées du technicien aux intéressés. 

Le taux de subvention correspond à 40 % du montant HT de la dépense subventionnable, le plafond de celle-ci étant fixée à 10 000 euros : « Jusqu’en 2016, le plafond était de 7 500 euros. Il a été réhaussé, car on s’est aperçu qu’une majorité des dossiers y arrivait rapidement, notamment parce que les coûts des installations et des matériaux commençaient à augmenter. On a donc eu cette volonté d’accompagner un peu plus nos agriculteurs. » Sur le taux de base de 40 %, une majoration de 10 % peut être ajoutée s’il y a utilisation d’énergie renouvelable pour le pompage.

Axel Poulain