Industrie d’hier et d’aujourd’hui
Cycles : la roue tourne toujours

Très présent dans les rues, le vélo a connu une grande évolution au cours du temps. A Saint-Etienne, l’industrie du cycle s’est notamment développée à partir du XIXe siècle avec l’apparition de multiples usines et ateliers.

Cycles : la roue tourne toujours
Le vélocipède à corps cintré est l’ancêtre du vélo actuel. Pierre Michaud le met au point en 1861 en ajoutant des pédales à la roue avant d’une draisienne.

La Loire est un territoire connu pour son histoire industrielle. Le nom du département a notamment été attaché à la production de cycles. L’entreprise Cycles Mercier et bien d’autres ont construit l’histoire de cette industrie. Tout commence au XIXe siècle avec l’invention, à Saint-Etienne, de la première bicyclette française par les frères Gauthier. Etienne Mimard, un armurier, mettra son savoir de la métallurgie à l’œuvre pour lancer ensuite la marque Hirondelle, qu’il fait commercialiser par Manufrance dont il est également le fondateur. À partir de là, l’industrie du cycle est florissante sur le territoire. Dans les années 1920, des équipes de cyclistes sont créées et des courses s’organisent pour promouvoir ces créations. 

À cette époque, Saint-Etienne se place comme la capitale du vélo en comptant plus de 350 usines ou ateliers de construction de cycles. La production de bicyclettes prend de l’ampleur, 20 % des vélos sortent des usines et des ateliers de Saint-Etienne. D’autres pays arrivent sur le marché comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. Même si la concurrence reste présente, la France se place dans les grands producteurs et se classe troisième producteur européen derrière les deux précédents. Pourtant, dans les années 1970, le déclin s’enclenche partout sur le territoire national. 

La fin du cycle stéphanois

Cycles Mercier dépose le bilan le 18 novembre 1985. D’autres marques et constructeurs arrêtent leur production, comme par exemple Cizeron. Manufrance cesse également son activité. Seule Cycles France-Loire arrive à se redresser et continue à produire des cycles à Andrézieux-Bouthéon avant d’être reprise par Accell, une compagnie néerlandaise de production de vélos. Aujourd’hui, le site de Saint-Cyprien continue son activité sous l’appellation Cycles services Loire 

Comme ce dernier, d’autres entreprises liées à l’industrie du vélo restent sur le territoire. Stronglight à Saint-Etienne compte parmi les producteurs de pédaliers et plateaux. Dans la plaine du Forez, Mach 1 fabrique des composants pour les vélos. À La Fouillouse, 1886 Cycles conçoit et assemble ses vélos « néo-vintage », 

Arthur Bonglet

La totalité de  l'article dédié  à l'histoire du cycle dans la Loire est à lire dans l'édition papier du vendredi 22 juillet.