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MSA

Aurore Sury, nouveau visage de la médecine du travail dans la Loire

Spécialiste en néphrologie, le Dr Aurore Sury a intégré le service Santé Sécurité de la MSA au mois de décembre dernier. Un challenge que la jeune femme aborde avec enthousiasme et détermination.
Aurore Sury, nouveau visage de la médecine du travail dans la Loire

Fille d’un éleveur et maraicher du Roannais, Aurore Sury n’est pas dépaysée par le monde agricole, loin s’en faut. « Je connais la MSA depuis mon enfance », sourit l’ancienne responsable du service dialyse du centre hospitalier de Roanne. Et elle n’a pas de mal à justifier son changement d’orientation. « C’est vrai, dans les écoles de médecine, la médecine du travail est parfois un peu oubliée. Mais j’ai toujours aimé le contact avec les agriculteurs. J’aimais leur parler de leur travail, de leur vie, quand j’étais à l’hôpital. Alors quand on m’a parlé du poste, je me suis positionnée. Et j’ai bien fait, j’assume une grande diversité de missions. Consultations, information, prévention, on ne s’ennuie jamais », se réjouit-elle. Un travail mené en équipe avec un conseiller prévention et une infirmière.

 

Aurore Sury est basée à la MSA à Saint-Priest-en-Jarez, mais se veut mobile. Elle consulte régulièrement dans les agences de Perreux, Feurs, Saint-Priest et, plus ponctuellement, à Noirétable. Elle intervient aussi directement dans certaines entreprises. Outre les visites régulières de la patientèle, le médecin du travail peut se déplacer sur demande du salarié ou de l’employeur. Le Dr Sury entend contribuer au renforcement de la prévention, plus nécessaire encore dans le monde paysan qu’ailleurs. « Les agriculteurs, globalement, se plaignent peu et consultent rarement. De ce fait, leurs pathologies sont souvent détectées à un stade avancé », regrette-t-elle. Certains patients n’ont même pas de médecins traitants et ne font donc quasiment jamais de bilan de santé, ni même de prise de sang. Par ailleurs, dans certaines zones du territoire, les consultations sont rendues difficiles par le nombre réduit de praticiens.

Des expositions professionnelles multiples

Toujours en formation, pour huit semaines, parallèlement à sa prise de fonctions, Aurore Sury continue de découvrir les expositions professionnelles auxquelles sont confrontés les ressortissants de la MSA : troubles musculo-squelettiques, maladies transmises par les animaux, risques psycho-sociaux, risques chimiques, la liste, non exhaustive, est malheureusement très longue. Et, dans l'ensemble, ces risques sont assez mal connus. « Et puis certains veulent garder leur emploi à tout prix et ont tendance à minimiser les conséquences de ces expositions », constate le docteur.

 

« Avec le port de charges lourdes, par exemple, on constate des troubles musculo-squelettiques qui entrainent une surconsommation d‘anti-inflammatoires, amenant des dysfonctionnements des reins… » Néphrologue un jour, néphrologue toujours, le nouveau médecin du travail a engagé la MSA sur le chemin de la prévention des maladies rénales (lire l'encadré ci-dessous) « et je suis ravie que la structure me suive dans cette orientation ». Et de rappeler quelques mesures qui peuvent paraître évidentes mais qui ne vont pas toujours de soi : « Avoir un accès facile à l’eau quand on travaille à l’extérieur, en plein soleil, l’été par exemple. Dans la réalité, ce n’est pas toujours le cas. »

David Bessenay

 

Les 7 et 8 mars à Roanne, dépistage gratuit des maladies rénales  

Très impliqué dans la prévention des maladies rénales, le Centre hospitalier de Roanne organise, en partenariat avec l’association France Rein deux journées de dépistage des maladies du rein les jeudi 7 et vendredi 8 mars (14 à 18 heures) dans le cadre de la 14e semaine nationale du rein. Pour se faire dépister, il suffit de se présenter dans le hall principal de l’hôpital, sans inscription préalable. Le dépistage démarre par un entretien avec un élève infirmier suivi d’une prise de tension artérielle et d’un test par bandelette urinaire. Si les résultats sont suspects, une consultation est directement assurée par un néphrologue. Des stands d’informations (diététique, greffe du rein) complètent le dispositif.
 
Les causes des maladies rénales sont nombreuses :  diabète, obésité, hypertension, problèmes vasculaires, maladies génétiques, maladies immunologiques, infections, etc. Aurore Sury invite les ressortissants de la MSA à se présenter nombreux, même ceux qui se croient en bonne santé : « Les maladies rénales sont asymptomatiques. Quand on commence à ressentir des signaux, c’est que les reins ne fonctionnent plus qu’à 20 ou 25 %. »  N’attendez pas donc, un dépistage précoce permet de retarder ou d’empêcher la maladie qui, rappelons-le, débouche souvent sur une dialyse du patient ou sur une greffe. Et de signaler que malheureusement, il n’y pas d’âge pour être concerné par une maladie rénale. « A l’hôpital, mon plus jeune patient avait 20 ansIl faut donc continuer à informer et à sensibiliser », insiste la spécialiste qui espère que ces dépistages seront à l’avenir développés sur tout le territoire Ardèche-Drôme-Loire.