Bovins
Vers une baisse des broutards disponibles en 2030

D’après une étude de l’Idele présentée au Sommet de l’élevage le 6 octobre dernier, la baisse de l’exportation de broutards est quasi-inévitable en 2030.

Vers une baisse des broutards disponibles en 2030

Selon l’Idele, la France pourrait exporter entre 125 000 et 219 000 broutards de moins en 2030, en fonction des orientations privilégiées pour les jeunes animaux. Ces projections sont basées sur des tendances démographiques. En 2020, 45 % des veaux nés de mère allaitante ont été exportés comme broutards, quand 43 % ont été engraissés en France comme jeunes bovins (JB).

En conservant cet équilibre, la France exporterait 125 000 broutards de moins (sur 1,145 million exporté en 2021). En revanche, si les opérateurs tendent à maintenir le nombre de JB engraissés en France, les exportations de broutards reculeraient de 219 000 têtes. « Dans dix ans, il n’y aura pas assez d’animaux pour satisfaire tout le monde », a résumé Emmanuel Bernard, président de la section bovins d’Interbev.

L'interprofession a organisé une conférence autour des travaux de l’Idele au Sommet de l’élevage pour « provoquer un électrochoc », a indiqué Emmanuel Bernard, et appeler les opérateurs français et étrangers à se positionner sur : « quels types d’animaux veulent-ils ? À quelles conditions et à quels prix ? » Et de conclure : « Si on n’apporte pas de garantie de rémunération aux producteurs, on n’inversera pas la courbe de la décapitalisation. »