Bilan
Fête du charolais : un événement incontournable et envié

Des concours de qualité, des animations pour tous les goûts, des produits du territoire à savourer, un grand soleil…, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de l’édition 2021 de la Fête du charolais une réussite et pour attirer un public nombreux. Plusieurs pages de ce journal sont consacrées au bilan de cet événement à la fois grand public et professionnel.

Fête du charolais : un événement incontournable et envié
Le vaste chapiteau accueillant les animaux reproducteurs offrait une belle exposition. Dimanche, les visiteurs étaient nombreux parcourir les allées.

Une nouvelle fois, la météo aura été clémente pour la Fête du charolais, qui se déroulait samedi 23 et dimanche 24 octobre au Scarabée de Roanne. Le froid piquant des premières heures du jour a laissé place aux rayons du soleil. Les températures fraîches du matin à l’heure de laver les animaux ont cédé la place, les deux jours, à des températures très agréables, que ce soit à l’extérieur ou dans les chapiteaux abritant les animaux. Cette météo ensoleillée, ainsi qu’un contexte sanitaire favorable vis-à-vis du Covid, a eu un impact favorable sur la fréquentation de la Fête du charolais, qui est destiné à la fois aux professionnels de l’agriculture et aux visiteurs grand public. 

Plus de 10 000 visiteurs

Les organisateurs estiment entre 10 000 et 11 000 le nombre de personnes ayant franchi les portes du Scarabée, dont 7 000 entrées payantes, auxquelles il faut ajouter les enfants et les détenteurs d’une invitation. 200 tickets de plus ont été vendus par rapport à 2018, qui demeure l’année de référence. Effectivement, en 2019, la Fête du charolais accueillait le concours national adultes de la race Charolaise et la fréquentation avait battu des records. En 2020, l’événement n'avait pas pu se tenir en raison du Covid. Justement, après les restrictions liées au Covid, « les gens avaient envie de sortir, de se détendre ». C’est en partie comme cela que le président de la Fête du charolais, Christian Chargueraud, explique cette bonne fréquentation.

Les chiffres de la restauration confirment l’attrait des visiteurs pour la manifestation, et sûrement pour la bonne viande. En 2018, 2 088 tickets pour les déjeuners avaient été vendus. Cette année, 2 626 tickets ont été commercialisés, qui se répartissent ainsi : 1 700 pour le buffet et 914 pour les burgers. « Nous avons reconduit la vente de burgers suite au succès de 2019 pour le concours national, expliquait Christian Chargueraud. Même si moins de personnes que d’habitude ont mangé au buffet, au global, plus de repas ont été vendus. » Quant à la soirée dansante du samedi, « nous sommes sur les effectifs d’une bonne année », confiait le président.

Ce nombre conséquent de visiteurs constitue un point positif quand on sait qu’une des missions que se sont fixés les organisateurs de la Fête du charolais et les partenaires qui les soutiennent est de communiquer sur la filière viande, et plus largement sur l’agriculture du département. Cette mission de communication à l’attention du grand public a été rappelée à l’heure des discours, dimanche midi, par plusieurs personnalités, qui n’ont pas manqué non plus de féliciter Christian Chargueraud et son équipe pour la bonne organisation de l’événement. « Je suis fier d’être le président d’un tel concours. Il m’a été difficile personnellement de me remettre à l’organisation, mais j’ai la chance d’avoir une bonne équipe», confiait-il lundi.

Professionnels satisfaits

Du côté des professionnels de l’agriculture, la satisfaction est aussi au rendez-vous. Les entreprises tenant un stand ont pu retrouver des clients et nouer de nombreux contacts. Plusieurs ont d’ores et déjà donné rendez-vous pour l’édition 2022. Pour les éleveurs aussi, le week-end a été agréable, notamment grâce à la bonne ambiance qui régnait. « La Fête du charolais est synonyme d’émulation collective exceptionnelle. Nous avions besoin de nous retrouver après le Covid. Elle est l’occasion de relancer une dynamique, qui servira peut-être aussi à l’association des éleveurs charolais de la Loire », indique Christophe Chaize, le président de ladite association. D’ajouter : « La Loire est riche d’une diversité de systèmes de production allaitants. La Fête du charolais est l’occasion de rencontrer tous ces éleveurs et d’échanger avec eux. » Au-delà de la notion de qualité, « qui est au rendez-vous », c’est surtout l’adaptation de l’offre à la demande que Christophe Chaize met en avant du côté de l’exposition de reproducteurs : « les systèmes de production étant différents, la demande en types d’animaux est diverse. En voyant les reproducteurs cette année, on constate que les exposants ont pris conscience qu’ils doivent répondre à cette diversité d’attentes des clients. Tout le monde a sa place à la Fête du charolais. »

Il ressort aussi des échanges avec les éleveurs (exposants et visiteurs) que la Fête du charolais constitue un événement envié et regardé, tant pour son organisation que par sa fréquentation. La preuve : le président du Sommet de l’élevage, Jacques Chazalet, avait fait le déplacement dans le Roannais dimanche matin pour prendre quelques idées pour la manifestation auvergnate. « C’est un honneur pour nous », assurait Christian Chagueraud. Christophe Chaize poursuivait au sujet du concours de reproducteurs : « Le concours de Roanne est attrayant. Les éleveurs viennent de nombreux départements, que ce soit pour exposer ou pour visiter. La Fête du charolais est un joli concours, qui a de beaux jours devant lui. »

Agriculture et collectivités

Inévitablement, lors des discours, le dimanche, il a été question de l’avenir de l’agriculture. Raymond Vial, président de la Chambre d’agriculture, s’appuyait sur les résultats de l’enquête réalisée par sa structure auprès des éleveurs allaitants du Roannais et revenait sur la nécessaire rémunération des agriculteurs selon les coûts de production. « Mais ce n’est pas parce que la loi Alimentation est là que les prix seront fixés selon le coût de production… » Il insistait auprès des collectivités pour qu’elles intègrent les coûts de production dans les cahiers de charges pour la restauration. Un moyen pour elles de montrer qu’elles soutiennent l’agriculture.

Clotilde Robin pour la ville de Roanne et Guy Lafay pour Roannais agglomération ne manquaient pas de rappeler que leur collectivité avait déjà prouvé leur soutien à l’agriculture. Chantal Brosse, vice-présidente du Conseil départemental de la Loire en charge de l’agriculture, revenait sur l’aide du Département allouée aux producteurs suite au gel du printemps (lire dans ce journal) et sur les domaines dans lesquels la collectivité apporte son soutien à l’agriculture. De son côté, Jean-Pierre Taite, vice-président de la Région Aura en charge de l’agriculture, rappelait qu’Auvergne-Rhône-Alpes est la région la mieux gérée de France et qu’elle a le plus gros budget dédié à l’agriculture. 

La représentante de l’Etat à la visite officielle, Sylvaine Astic, sous-préfète de Roanne, incitait les filières agricoles à s’engager dans le plan de relance. « Nous sommes dans une période de suite de crise. L’économie a tenu et a franchi des obstacles. Il reste un an pour continuer à se mobiliser pour le Plan de relance. »

 

Lucie Grolleau Frécon

Fête du charolais 2021 en images