Bilan
Foire de la Sainte Catherine : un événement qui reprend racine

Réappropriation et renouveau, tels sont les deux mots qui pourraient qualifier l’édition 2023 de la Foire de la Sainte-Catherine, qui se déroulait samedi 25 novembre à Saint-Galmier.

Foire de la Sainte Catherine : un événement qui reprend racine
Le cœur historique de la foire de la Sainte-Catherine demeure le foirail, avec ses animaux à vendre. Un passage obligé pour tous les visiteurs.

Samedi, les rues de Saint-Galmier étaient encombrées, non pas de voitures mais de nombreux piétons déambulant entre les stands installés très tôt le matin pour la traditionnelle foire de la Sainte-Catherine. 350 exposants avaient été répartis dans les rues de la ville. Dans certaines d’entre elles, plus étroites ou plus attractives, mieux valait ne pas être pressé car le flux de piétons était dense et lent. Etait-ce la météo clémente qui avait fait déplacer les foules ? Ou le fait que l’événement se tenait cette année un samedi ? Ou était-ce en raison de l’annonce d’un renouveau de la foire ? Probablement pour toutes ces raisons à la fois.

A l’issue de la visite officielle, synonyme de deux heures de déambulation dans les rues, Philippe Denis, maire de Saint-Galmier, prenait la parole. Il insistait sur le terme « notre » foire pour évoquer la Sainte-Catherine car la volonté de la municipalité a été, pour l’édition 2023, de « reprendre en main la manifestation afin d’y apporter des nouveautés ». Ce fut « un challenge important » mais finalement réussi. C’est effectivement ce qu’ont pu noter les nombreux visiteurs et les élus du territoire qui se sont succédé au micro samedi en fin de matinée. Les félicitations pleuvaient.

L’organisation de la foire a été confiée à l’association Loire actions. La collaboration entre son directeur, Hervé Maître, et les services de la ville de Saint-Galmier a été fructueuse. Philippe Denis n’oubliait pas de remercier l’investissement de Guy Berne, son adjoint en charge des foires et des marchés, et les collectivités et structures partenaires. « Notre foire reprend racine ! » lançait-il. « La ruralité a besoin de vivre de et avec ces traditions, poursuivait le président de la Chambre d’agriculture, Raymond Vial. En redonnant vie à la foire, vous donnez vie à la ruralité et à l’agriculture. »

Connecter agriculture et population

Effectivement, la foire de la Sainte-Catherine est l’occasion pour la population de se reconnecter au terroir et à l’agriculture ligérienne. Plusieurs pôles en lien avec ce domaine étaient implantés au cœur de la foire : machinisme, foirail, halle des saveurs, chevaux de trait, broyage d’arbres, sans oublier la nouveauté de l’édition 2023, le pôle nature dédié au végétal. Y étaient notamment présents le Campus Montravel, la Fédération des chasseurs de la Loire, le Sima Coise ou encore un pépiniériste qui vendait des arbres prêts à être plantés. L’installation du pôle nature place des Roches, la place historique de la foire, est un clin d’œil à la tradition. Il fait également écho au dicton : « A la Sainte Catherine, tout bois prend racine. »

Pour David Farrat, vice-président de Saint-Etienne Métropole en charge de l’agriculture, de la transition agricole et alimentaire, « cette foire fait rayonner l’agriculture. Il ne faut pas oublier que les agriculteurs constituent une richesse du territoire ». « Nous devons absolument reconnecter l’agriculture et la société, insistait Jean-Pierre Taite, député et élu à la Région. Ceci passera par l’alimentation. » Selon Chantal Brosse, vice-présidente du Département en charge de l’agriculture, « les agriculteurs sont prêts à produire. Encore faut-il que les consommateurs soient prêts à mettre un peu d’argent pour acheter leurs produits. » « Les agriculteurs doivent expliquer comment ils travaillent et contribuer aux impératifs économiques et environnementaux », complétait Jean-Claude Tissot, sénateur.

Raymond Vial ne manquait pas de revenir sur l’action conduite la semaine dernière par les agriculteurs de la FDSEA et de JA Loire. Entre l’inflation, l’empilement des réglementations ou encore les importations de produits alimentaires, les agriculteurs ont le sentiment que « la France marche sur la tête ». « Chacun à son niveau a son rôle à jouer pour que l’agriculture française ne disparaisse pas. »

Jean-Pierre Taite, ayant revêtu son écharpe tricolore de député, a remis la médaille de l’Assemblée nationale à Maurice Berne, qui participait à sa 79e foire de la Sainte-Catherine. Philippe Denis évoquait son long parcours à la mairie de Saint-Galmier et sa forte contribution à l’essor de la foire.

Lucie Grolleau Frécon