Sanitaire
Grippe aviaire : un cas confirmé dans la Loire

Suite à la confirmation d’un cas d’Influenza aviaire hautement pathogène décelé sur un cygne trouvé mort sur la commune de Mornand-en-Forez, une Zone de contrôle temporaire a été mise en place par arrêté préfectoral, instaurant des mesures spécifiques pour prévenir l’apparition de grippe aviaire dans les élevages.

Grippe aviaire : un cas confirmé dans la Loire
La préfecture de la Loire a confirmé, le 27 janvier, que le cygne trouvé mort sur un étang de Mornand-en-Forez était bien porteur de l’IAHP (Influenza aviaire hautement pathogène) de type H5N1.

L’histoire se répète pour la grippe aviaire dans la Loire. Comme en 2021, à la même période, un premier cas d’influenza aviaire a été décelé en janvier sur la faune sauvage, dans une zone d’étangs. L’an dernier, c’était sur la commune d’Arthun. Cette fois-ci, à Mornand-en-Forez. Effectivement, la préfecture de la Loire a confirmé, cette fin de semaine, que le cygne trouvé mort sur un étang de Mornand-en-Forez était bien porteur de l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de type H5N1. La préfecture de la Loire rappelle que « l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’Homme par la consommation de viande d’origine aviaire, oeufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire ».

Suite à la découverte de ce cas d’IAHP dans la plaine du Forez, un arrêté visant à prévenir l’apparition d’influenza aviaire dans les élevages a été pris par la préfète de la Loire le 27 janvier. Il instaure une Zone de contrôle temporaire (ZCT) sur les communes situées dans un rayon de cinq kilomètres autour du lieu de découverte de l’animal Chalain-d'Uzore, Chalain-le-Comtal, Chambéon, Champdieu, Magneux-Haute-Rive, Marcilly-le-Chatel, Montverdun Mornand-en-Forez, Poncins, Saint-Paul-d'Uzore, Saint-Etienne-le-Molard et Savigneux.

Mesures spécifiques

Le communiqué de la préfecture recense les mesures spécifiques dans la ZCT :

- toutes les volailles, y compris les volailles de basses-cours et tout autre oiseau captif, doivent être maintenus en permanence à l’intérieur de bâtiments ou sous filet ;

- aucune volaille vivante et aucun oiseau captif ne doivent sortir des exploitations, commerciales ou non commerciales (des dérogations seront possibles, après accord de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), principalement dans le cadre d’un transfert direct vers un établissement d’abattage) ;

- les mouvements de personnes, d’animaux domestiques, de véhicules au sein des exploitations doivent être limités au strict nécessaire ;

- la DDPP organise, dans chaque élevage de la ZCT, des visites vétérinaires de vérification de l’application stricte des mesures de confinement et de biosécurité et de l’état de santé des animaux ;

- les activités de chasse au gibier d’eau et gibier à plumes sont suspendues ;

- les activités de pêche de loisir sont également suspendues ;

- la vente directe à la ferme des volailles abattues et des produits qui en sont issus est interdite ; les éleveurs peuvent toutefois poursuivre leur activité commerciale par une vente directe aux consommateurs sur les marchés de plein air locaux ;

- durant la période de maintien de cette ZCT, une surveillance accrue de l’avifaune sera réalisée.

La ZCT pourra être levée si, à l’issue de l’intégralité des visites vétérinaires, aucun signe évocateur d’influenza aviaire n’est décelé dans les exploitations et si aucun nouveau cas ne survient dans la faune sauvage pendant un délai de 21 jours.

Mesures générales de biosécurité

Les services départementaux de l’Etat rappellent que, du fait du niveau de risque élevé d’IAHP sur l’ensemble du territoire français, et plus spécifiquement dans la Loire, les mesures de protection sanitaires à mettre en place, en tout lieu, par tout propriétaire ou détenteur de volailles ou d’oiseaux captifs sont les suivantes :

- procéder à la mise sous abri des animaux détenus, ou à leur isolement par des filets, pour éviter tout contact avec des oiseaux sauvages ;

- abreuver et nourrir les oiseaux et volailles, strictement à l’intérieur des bâtiments, quelle que soit la nourriture ;

- interdire tout accès aux points d’eau, sauf s’ils sont intégralement sous filet ;

- utiliser des chaussures et vêtements dédiés pour accéder à la partie de l’exploitation où les volailles sont détenues ;

- surveiller quotidiennement les oiseaux et, le cas échéant, signaler sans délai à un vétérinaire tout comportement anormal ou tout signe de maladie de ces derniers.

De plus, pour éviter la diffusion du virus à d’autres oiseaux, l’ensemble de la population doit éviter de fréquenter les zones humides (bords des étangs, des mares et des rivières) où stationnent les oiseaux sauvages, y compris en leur absence, du fait de la possible présence de virus dans les fientes et les sols souillés.

 

LGF, d’après communiqué de la préfecture de la Loire