Les élus de la Loire, entre espoir et unité

Ce vendredi 21 octobre l’association des maires et présidents d’intercommunalités de la Loire (AMF42) a organisé son 24e congrès. Entre élus locaux, départementaux et régionaux, près de 600 personnes étaient inscrites pour la journée. L’occasion également pour de tenir son assemblée générale annuelle.

Les élus de la Loire, entre espoir et unité
Sur le podium : David Lisnard, président national de l'AMF ; Véronique Chaverot, trésorière adjointe de l'AMF 42, Bernard Fournier, sénateur ; Catherine Séguin, préfète de la Loire ; Hervé Reynaud, président de l'AMF 42 ; Georges Ziegler, président du département ; Olivier Joly, trésorier de l'AMF 42 et Denis Barriol, secrétaire général de l'AMF 42 interviennent à tour de rôle.

Cette année la ville de Saint-Just-Saint-Rambert accueillait à l’Embarcadère l’association des maires et présidents d’intercommunalités de la Loire (AMF42) pour son 24e congrès. En ce vendredi 21 octobre l’association en a profité pour organiser son assemblée générale. En présence des parlementaires et sénateurs de la Loire et autres élus locaux, départementaux et régionaux, près de 400 maires étaient réunis. Une occasion pour l’association de faire un bilan de l’année passée mais aussi d’évoquer les problématiques locales actuelles.

Avec un déroulement tout à fait nouveau, l’AMF42 a tenu à rendre la réunion plus digeste et dynamique. De courtes pastilles vidéo ont donc permis de faire le point sur ses avancées, ses difficultés et ses finances. De manière générale, unité et espoir étaient de mise. Différents élus locaux se sont ainsi succédés à l’écran pour aborder les thèmes de l’organisation associative, des partenaires territoriaux, des commissions de travail, des formations et accompagnements ainsi que des finances. Les rapports d’activité et financier de l’année 2021 ont tous deux été votés à l’unanimité.

Lors de son discours d’introduction, Olivier Joly, maire de Saint-Just-Saint-Rambert abordait différentes thématiques actuelles dont l’augmentation du budget énergétique des communes, la transition écologique ou encore le soutien de l’emploi local. L’édile également trésorier de l’AMF42 appellelait l’ensemble de ses confrères à appliquer une certaine sobriété, permettant à la fois de faire des économies, et de limiter son incidence environnementale. Il dénoncait en revanche un manque de reconnaissance accordée aux élus municipaux : « Au quotidien, on entend et on écoute toutes les demandes. Je pense qu’il n’y a pas de différence entre nous. En revanche certains en ont marre d’être appelés uniquement lors de situations de crise. Lorsque tout va bien, on n’existe plus. »

Élus locaux, départementaux ou encore régionaux, l'AMF42 a recensé 600 inscrits à cette journée

« S’unir pour travailler pour les citoyens »

Son tour venu, Georges Ziegler se rend au pupitre. Le président du Département choisissait, lui, de saluer et d’encourager l’unité des maires de la Loire : « 72% des Français sont inquiets de la dette nationale. C’est un chiffre affreux car nous avons besoin de dynamisme et cet état d’esprit le ralentit. Entre la difficulté des situations internationales et économiques, il faut que nous travaillions ensemble, peut-être alors nous nous en sortirons. » Il mettait également en garde l’assemblée et appelle à la solidarité contre la progression des politiques extrêmes. Il parlait notamment d’une « bataille pour la démocratie (…) pour faire en sorte que demain, nos enfants puissent vivre sur cette terre ».

S’exprimant au nom des quatre sénateurs de la Loire réunis ce jour à Saint-Just-Saint-Rambert, Bernard Fournier dépeignait une année passée « pas évidente » pour les édiles. Baisse des dotations, suppression de certaines ressources comme la taxe d’habitation ou la taxe d’aménagement, diminution du nombre de classes scolaires, inflation, hausse des prix du carburant ou encore contexte géopolitique, autant d’éléments contraignants pour les municipalités, entrainant une diminution des investissements publics. Pourtant, il tenait à affirmer l’espoir qui est le sien : « La Loire est une terre d’initiative et d’engouement qui sait mettre en valeur son patrimoine. Les maires sont des élus de proximité qui ont une force d’agir et d’entreprendre importante. » Pour cela cependant, il réclamait, comme certains de ses homologues, une meilleure décentralisation, passant par une libre administration et une autonomie financière plus large : « Les efforts demandés doivent être proportionnés et équitables. » Encore une fois, l’estime qui leur est apportée est évoquée mais l’homme restait optimiste : « la confiance des citoyens se rétablira par l’autonomie des collectivités. Elles méritent la considération de la nation et de l’État. »

 

Clara Serrano