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Événement

À Saint‑Galmier, la Sainte‑Catherine célèbre ses racines rurales

La foire de la Sainte‑Catherine revient à Saint‑Galmier le 25 novembre avec un programme intense : pôle nature, matériel agricole, producteurs locaux et animations pédagogiques autour des animaux. 

Par Alexandra Blanchard-Pacrot
À Saint‑Galmier, la Sainte‑Catherine célèbre ses racines rurales
L’an passé déjà, la crise sanitaire avait limité le nombre de bovins. ©Archives PdL

La foire de la Sainte-Catherine revient à Saint-Galmier le mardi 25 novembre 2025 : un rendez-vous qui reste, pour nombre d’agriculteurs et d’habitants du territoire, une journée de marchés, de rencontres professionnelles et d’animations rurales. L’édition 2025 insiste sur la diversité des pôles — nature, terroir, matériel — tout en restant fidèle à son héritage agricole bien que les bovins ne soient pas présents en raison des conditions sanitaires qui ne le permettent pas. 

Le temps fort débute tôt : la foire ouvre ses étals à 7 heures, et le centre-ville se transforme en vaste champ de foire gratuit, où l’on vient « acheter une veste ou une cuillère », comme le précise Guy Berne, adjoint Foire et marchés de la ville de Saint-Galmier, mais aussi renouer des contacts professionnels. Parmi les organisateurs, la mairie et ses partenaires locaux, ont mis l’accent sur la communication pour attirer un public large : des familles aux professionnels du territoire. 


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Le pôle nature, installé sur la place des Roches, est l’une des attractions majeures de cette édition. Il regroupe producteurs de végétaux, pépiniéristes et acteurs de la filière horticole locale. Cette année encore, le lycée horticole de Montravel (Campus Montravel) sera présent sur le site et animera une bonne partie de la journée. Conseils de plantation, vente d’arbustes et démonstrations s’adressent autant aux jardiniers expérimentés... qu’à ceux du dimanche !

La halle des saveurs, sur la place de la Devise, centralise quant à elle les produits du terroir : fromages, miels, charcuteries, pains et autres spécialités locales. Ce marché des producteurs, soutenu par les collectivités et partenaires locaux, vise à valoriser les circuits courts et à permettre aux agriculteurs-producteurs de rencontrer directement consommateurs locaux. 

Plus de 30 000 visiteurs attendus

Côté équipement et métiers, la foire aligne un pôle matériel où les concessionnaires et vendeurs de matériel agricole exposent nouveautés et vieux engins — l’édition présentant traditionnellement aussi une collection de tracteurs anciens. C’est l’occasion pour les exploitants de comparer offres de matériel et services, et de débattre de solutions pratiques adaptées aux contraintes de terrain. 

La présence animale reste présente, mais adaptée : l’affiche et le dossier de presse annoncent une exposition de chevaux de trait route de Bellegarde et d’animaux d’ornement, des démonstrations et des stands pédagogiques, plutôt que des rassemblements massifs de bovins qui font l’objet de contraintes sanitaires accrues depuis quelques années. Les organisateurs ont concentré les animations animales pour préserver l’aspect pédagogique — faire connaître races et pratiques — tout en respectant les règles sanitaires. 


Lire aussi : Foire de la Sainte Catherine : quel avenir pour les bovins ?


Animations, démonstrations et vie associative complètent l’offre : présentations de matériels forestiers, stands d’associations locales, émissions radio en direct depuis le cœur de la foire, et une programmation pensée pour accueillir familles et professionnels toute la journée. Les forains et artisans animent les rues, tandis que les associations baldomériennes profitent de l’affluence pour organiser des ventes et collectes. Au total, ce sont plus de 30 000 visiteurs qui sont attendus. 

Pour les exploitants agricoles, la Sainte-Catherine 2025 reste une journée utile : au-delà du folklore, elle permet d’échanger sur des matériels, de retrouver des acheteurs potentiels ou des collègues, et de valoriser des productions locales. Le format 2025 mise sur des rencontres qualifiées et sur des pôles thématiques susceptibles d’intéresser les agriculteurs (pépinières, matériel, filière alimentaire). 

En résumé, la foire de la Sainte-Catherine s’efforce d’équilibrer tradition et adaptation : maintenir l’âme rurale de la manifestation tout en réorganisant les espaces et les animations pour répondre aux enjeux sanitaires, logistiques et aux attentes d’un public agricole en quête d’échanges concrets. Pour beaucoup d’agriculteurs de la Loire, le 25 novembre reste un temps fort pour se retrouver, comparer et vendre — et, surtout, pour transmettre aux plus jeunes ce qu’est une foire rurale.

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