Accords de libre-échange : non à une signature précipitée !
Les échanges sur l'accord UE-Mercosur s'accélèrent à Bruxelles et une signature pourrait être mise sur la table d'ici fin décembre. Après le Ceta, ce nouvel accord pourrait permettre l'importation de nouveaux volumes de viandes bovines, venues cette fois directement du Brésil. À l'heure des États généraux de l'alimentation et de l'élaboration des plans-filières, l'enchainement des accords de libre-échange interroge la FDSEA plus que jamais sur la cohérence des politiques publiques, à Paris comme à Bruxelles.Les systèmes de production des pays du Mercosur sont dans tous les sens du terme aux antipodes des élevages français. La traçabilité individuelle des bovins ne se fait par exemple que sur une base volontaire. L'ensemble des produits antimicrobiens autorisés au Brésil comme additifs alimentaires dans la ration des bovins sont quant à eux interdits par la règlementation de l'UE. De plus, le Brésil n'a jamais légiféré sur les principes fondamentaux du bien-être animal en exploitation d'élevage (accès à l'alimentation, à l'eau, aux soins...). Enfin, est-il nécessaire de rappeler que le Brésil est englué dans une affaire de corruption ayant abouti à un vaste réseau de com...
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