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Football

ASSE : le quinquennat Galtier

Ce lundi a marqué le cinquième anniversaire de la nomination de Christophe Galtier au poste d'entraîneur de l'AS Saint-Etienne. Une longévité record depuis Robert Herbin (1972-1983) ! Retour sur ce parcours avec les explications de l'intéressé.
ASSE : le quinquennat Galtier

Dans le football professionnel en général et à Saint-Etienne en particulier, la performance est suffisamment rare pour être soulignée. Depuis lundi, voilà cinq ans que Christophe Galtier occupe le poste d'entraîneur de l'ASSE. Trouver mieux exige de remonter au premier passage sur le banc stéphanois de Robert Herbin, entre juin 1972 et janvier 1983 ! Mardi, en conférence de presse au centre d'entraînement de L'Etrat, l'intéressé a souligné que cette longévité « prouve qu'on peut durer dans un club, s'y installer, mais cela demande toujours beaucoup de recherches pour faire progresser le club, faire progresser l'équipe, faire progresser les joueurs, progresser soi-même ».

Ce quinquennat lui a déjà assuré une place au panthéon de l'ASSE. Premier technicien à ramener un trophée majeur (Coupe de la Ligue 2013) depuis le titre de champion de France en 1981, celui que ses pairs ont désigné meilleur entraineur de Ligue 1 en 2013 aux côtés de l'Italien Carlo Ancelotti (alors au Paris Saint-Germain, aujourd'hui au Real Madrid) a fait de son équipe un prétendant durable aux places européennes. Surtout, les supporters stéphanois lui seront éternellement reconnaissants d'avoir mis un terme à de longues années de disette dans le derby face à l'Olympique Lyonnais.
Le tableau était loin d'être aussi idyllique, il y a cinq ans. « Je n'ai pas repris l'équipe, on me l'a proposée à ce moment-là et je remercie tous les jours les personnes qui m'ont donné la possibilité de le faire. MM. Caïazzo et Romeyer (propriétaires du club et présidents), certes, mais j'ai toujours une pensé pour Alain Perrin », a précisé Christophe Galtier ce mardi. Alain Perrin qui, à l'époque, a encouragé à relever le défi celui qui l'accompagnait en tant qu'adjoint depuis 2004 au gré de collaborations aux Emirats arabes unis (Al-Ain Club), en Angleterre (Portsmouth) et en France. D'abord au FC Sochaux-Montbéliard, puis à l'Olympique Lyonnais, le temps d'une saison couronnée d'un doublé Championnat-Coupe de France.
Revenons-en à ce 15 décembre 2009. Les Verts, humiliés deux fois en quatre jours, à Lille (4-0) et Paris (3-0), ne totalisent que 15 points après dix-sept journées de championnat. Alors 18e de Ligue 1 et reléguables, ils sauveront finalement leur place parmi l'élite en fin d'exercice avant d'amorcer une spectaculaire progression : 10e la saison suivante, puis 7e, 5e et 4e en 2013-2014. Avec, au passage, on l'a dit, cette Coupe de la Ligue soulevée au Stade de France il y a dix-huit mois.

« J'aime ce métier et ce club »

Interrogé sur une éventuelle lassitude avec le temps, le technicien a répondu par la négative. Concédant juste « des coups de moins bien après des déceptions sportives, qui ne doivent pas durer trop longtemps ». Avant de livrer quelques clés de son travail dans la durée : « Je cherche en permanence à trouver des sujets sur lesquels on doit s'améliorer pour être dans une constante progression. C'est ce qui me plaît dans cette fonction. Après, vous dire que c'est simple tous les jours, non ; vous dire que j'aime ce métier et ce club, oui. »
Les entraineurs étant « plus souvent attaqués et critiqués », Christophe Galtier s'est dit « sensible » aux témoignages de sympathie qui ont accompagné cet "anniversaire". Une parenthèse qu'il a vite refermée en revenant au terrain lorsque, un journaliste lui a demandé quel cadeau il souhaitait recevoir : « Qu'on se qualifie à Lorient, c'est un match important pour nous. On sait toute la joie que procurent les coupes. La Coupe de la Ligue, c'est le chemin le plus court pour se retrouver en tours préliminaires de Ligue Europa. » Réponse ce soir, à 18h40 (rencontre à suivre sur France 4)

Franck Talluto