Carrefour s’engage sur le Cœur de gamme
Mercredi, des éleveurs de la Loire, et de toute la région, ont pris part à la mobilisation lancée par la Fédération nationale bovine (FNB). En région Auvergne-Rhône-Alpes, elle s’est concrétisée par des rassemblements dans deux magasins Carrefour, l’un à Ecully dans le Rhône et l’autre à Issoire dans le Puy-de-Dôme. Pourquoi viser cette enseigne ? Parce qu’elle refuse de s’engager dans la création d’un Cœur de gamme proposé par la FNB. Les éleveurs se sont donc mobilisés pour obtenir un engagement de Carrefour et pour sensibiliser les consommateurs au Cœur de gamme.
Pour rappel, depuis plus d’un an, la FNB travaille sur la création d’un Coeur de gamme pour le rayon viande bovine, car, selon elle, « il n’existe aucune différentiation entre la viande issue d’élevages laitiers et d’élevages allaitants, mis à part le premium (labels) », indique le communiqué de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes. Deux objectifs sont poursuivis avec ce cœur de gamme : introduire une différentiation qualitative dans le rayon viande et replacer l’éleveur dans la chaîne de valeur et dans la négociation d’un prix en lien avec cette valeur. Devant cette initiative, « les distributeurs n’avancent pas tous d’un pas volontaire. Système U fait office d’exemple après avoir signé l’engagement le 1er juin. D’autres enseignes sont prêtes à le faire ». Et Carrefour « rejette de proposer un produit de qualité pour le consommateur avec un prix rémunérateur pour le producteur ».
Une rencontre s’est tenue mercredi en fin de journée entre les responsables de la FNB et les représentants nationaux de l’enseigne Carrefour. Finalement, « à l’issue de la journée d’action nationale et d’un long échange de vues sur l’avenir de la filière bovine, la direction du Groupe Carrefour s’est engagée dans la mise en place du Cœur de gamme », a annoncé la FNB. Le communiqué précisait : « les coûts de production constitueront désormais pour Carrefour une référence dans la construction des prix et de leur révision ». La FNB ajoutait : « Nous n’oublions pas qu’il y a toujours des acteurs de la distribution qui demeurent silencieux au regard de cette démarche d’avenir. Les éleveurs seront très attentifs à leur comportement dans les prochains jours ».
