Céréales à paille : les rendements sont au rendez-vous
Le bilan de campagne pour les céréales à paille s’annonce prometteur en 2025, avec un rebond des rendements qui va contribuer à une forte augmentation de la production.
« En 2025, la production de céréales à paille (blé, orge, avoine, seigle, triticale) atteindrait 48,4 millions de tonnes (Mt), en hausse de 27 % par rapport à la récolte historiquement basse de 2024, grâce au rebond du rendement : 70 q/ha contre moins de 58 q/ha un an plus tôt », a indiqué une note de conjoncture d’Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture.
En blé tendre, les moissons, qui ont été très en avance cette année et qui se sont déroulées dans de bonnes conditions, s’annoncent meilleures que l’an dernier. Les statisticiens tablent sur une production d’environ 33,1 Mt, soit une augmentation de 29 %, à la faveur d’une hausse des surfaces qui sont passées de 4,211 millions d’hectares (Mha) en 2024 à 4,484 Mha en 2025 (+ 6,4 %). L’an dernier, les moissons n’avaient permis de récolter que 25,65 Mt de cette céréale, la pire récolte depuis plus de 40 ans.
Cette année, les rendements sont également à la hausse : près de 74 quintaux par hectare (q/ha) contre 61 q/ha en 2024. Ces rendements reflètent « une bonne qualité globale du grain, avec un poids spécifique et un taux de protéines globalement satisfaisants », précise Agreste.
Côté blé dur, l’augmentation des rendements (57 q/ha) compense tout juste la baisse des surfaces qui sont passées de 239 000 ha en 2024 à 222 000 ha cette année. Au total, ce devrait être 1,121 Mt de blé dur qui seront moissonnés. La dynamique positive est identique pour les orges qui ont connu des moissons anticipées par rapport à la normale.
Malgré des surfaces en légère diminution (1,808 Mha en 2024 contre 1,788 Mha en 2025), la production devrait s’établir à la hausse. Les statisticiens tablent sur une production totale de 12 Mt, en augmentation de 22 %. Comme pour le blé, les rendements sont au rendez-vous avec une forte progression à 67 q/ha, soit presque 13 q/ha de plus que l’an dernier (54,2 q/ha).
Les conditions climatiques de cette année ont également favorisé la production des protéagineux (pois, féveroles, lupin…) sous le double effet d’une hausse des surfaces (266 000 ha contre 252 000 ha en 2024) et de meilleurs rendements : 28,3 q/ha en 2024 contre 32 q/ha en 2025. La production globale française de protéagineux atteindrait 848 000 tonnes, contre 713 000 l’an dernier, soit une augmentation de 19 %.
