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Chambres d'agriculture

Claude Cochonneau, nouveau président de l'APCA

Claude Cochonneau a été élu président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture le 23 novembre par environ 80 % des électeurs réunis en session nationale de l'APCA. Il succède à Guy Vasseur qui arrête son mandat.
Claude Cochonneau, nouveau président de l'APCA

Guy Vasseur a un successeur. Le 23 novembre, Claude Cochonneau a été élu président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture par environ 80 % des électeurs réunis en session nationale de l'APCA. Il est polyculteur sur 75 ha dans la Sarthe avec un élevage de porcins et une production de vin AOC coteau du Loir. Une part est produite en bio. Il fut maire de sa commune de Marçon entre 2001 et 2014 sous l'étiquette divers droites. Claude Cochonneau est une personnalité bien connue du syndicalisme majoritaire, ayant exercé plusieurs mandats au sein de la FNSEA, devenu président de la chambre d'agriculture régionale des Pays de Loire et membre du Conseil économique, social et environnemental.

 

Il était, jusqu'à présent, vice-président de l'APCA. Bon connaisseur des rouages du réseau des chambres, il devra assurer la poursuite de la régionalisation du réseau qui continue à être un enjeu délicat, tant sur le plan des responsabilités que des missions de l'ensemble des personnels. Objectif : « Mutualiser les moyens tout en restant au plus près des agriculteurs et de leurs besoins », explique-t-il, tout en reconnaissant que ce n'est pas simple.

Année catastrophique

Autre préoccupation : tirer un bilan de l'année catastrophique qui vient de s'écouler et orienter le travail des chambres pour renforcer les résistances des exploitations. « Il y a une juste réponse à donner aux agriculteurs », affirme Claude Cochonneau. « 2016 nous montre que les exploitations restent trop fragiles par rapport aux contextes climatique et économique », insiste-t-il avant d'évoquer les progrès à réaliser en matière de régulation, de produits d'assurance. Claude Cochonneau est bien conscient qu'il va falloir demain installer beaucoup d'agriculteurs, mais dans des exploitations plus résistantes. Et avec des candidats venant d'autres milieux que le cadre agricole.

 

Il est également conscient du problème posé par le besoin en capital, tout en se méfiant des capitaux d'origine non agricole. « Il faut savoir clairement quelle est la véritable intention de ces porteurs de capitaux », insiste-t-il. En même temps, la solution ne réside plus dans la grande taille des fermes. « On est au bout du système où il suffisait de réduire le nombre d'exploitants et d'augmenter la taille des fermes pour résoudre les problèmes », constate-t-il, citant le cas d'éleveurs laitiers qui peuvent avoir le même cheptel, la même surface alors que l'un gagnera bien sa vie tandis que l'autre n'y arrivera pas.

L'agroécologie pas la seule solution

Dans ce contexte économique et climatique difficile, la politique n'arrange pas toujours la situation. S'il admet que le ministre de l'Agriculture a rencontré tous les aléas qu'un ministre pouvait rencontrer, il lui fait reproche de vouloir tout miser, essentiellement, sur une seule solution, l'agroécologie. « Présenter l'agroécologie comme la seule solution à tous nos problèmes, c'est une erreur, dit Claude Cochonneau. D'autant qu'il y a ce que veut la France et il y a ce que veut l'Europe. »

 

La prochaine Pac commence à être discutée et l'APCA devrait apporter sa pierre aux débats. 2017 pourrait être l'année d'une analyse de cette politique de la part des assemblées consulaires. Mais les propositions concrètes pourraient être retardées si la future Pac elle-même s'avérait décalée en raison du Brexit. Ce qui ne sera pas décalé, en revanche ce seront les demandes des chambres d'agriculture adressées aux candidats à la présidentielle française. Claude Cochonneau les annonce pour avant la fin de l'année.

Apasec