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Végétal

Cueillette dans la Loire : rappel des règles pour les myrtilles, l’arnica et la gentiane

Avec l’arrivée de la saison de cueillette, la préfecture de la Loire rappelle les règles encadrant la récolte des myrtilles, de l’Arnica des montagnes et de la Gentiane jaune. Objectif : préserver les espèces et encadrer les pratiques sur les terrains publics comme privés.

Par ABP d'après communiqué
Cueillette dans la Loire : rappel des règles pour les myrtilles, l’arnica et la gentiane
La cueillette des myrtilles à l’aide de peignes est autorisée à partir du 1er août dans la Loire, sous réserve de respecter la réglementation en vigueur. ©AdobeStock

Comme chaque année, la préfecture de la Loire rappelle les règles encadrant la cueillette de certaines plantes sensibles sur le département. Ces pratiques traditionnelles, ancrées dans les usages locaux, sont désormais soumises à des réglementations strictes afin de préserver la biodiversité et les milieux naturels.

Concernant les myrtilles (vaccinum myrtillus), leur cueillette à l’aide de peignes est autorisée à partir du vendredi 1er août 2025 à 8 heures, sur l’ensemble du territoire ligérien. Toutes les espèces d’airelles sont concernées. Leur cession, qu’elle soit gratuite ou commerciale, est également permise à compter de cette date, conformément à l’arrêté préfectoral en vigueur.


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La situation est différente pour l’arnica des montagnes (arnica montana), plante connue pour ses propriétés médicinales. Seules les fleurs peuvent être récoltées. Il est strictement interdit de prélever tiges, feuilles et racines. Cette mesure vise à garantir la régénération naturelle de l’espèce.

La gentiane jaune (gentiana lutea) fait quant à elle l’objet d’une attention particulière. La cueillette de ses fleurs, tiges ou rhizomes est interdite sans autorisation préalable. Une demande individuelle annuelle doit être adressée au service eau et environnement de la DDT de la Loire. Toute infraction expose le contrevenant à une contravention de 4e classe, pouvant aller jusqu’à 750 euros d’amende. Des contrôles seront effectués tout au long de la saison par les agents de l’Office national des forêts (ONF) et de l’Office français de la biodiversité (OFB).

Des amendes jusqu’à 1 500 euros

Au-delà de ces espèces spécifiques, il est rappelé que toute cueillette (fruits, champignons, plantes, fleurs...) nécessite l’accord du propriétaire du terrain concerné. L’article 547 du Code civil stipule en effet que les fruits naturels de la terre appartiennent au propriétaire. Sans autorisation, la cueillette est considérée comme un vol, même pour de faibles quantités.

Ainsi, pour un prélèvement non autorisé inférieur à 10 litres, le contrevenant s’expose à des amendes de 3e à 5e classe (jusqu’à 1 500 euros). Au-delà de 10 litres, l’infraction est qualifiée de délit, puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, selon les articles 311-3 du Code pénal et L.163-11 du Code forestier.


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Ces règles visent à assurer une cueillette raisonnée et durable, dans le respect des propriétés privées et des équilibres naturels. Il est donc recommandé de se renseigner en amont et de consulter les arrêtés préfectoraux disponibles sur le site de la préfecture de la Loire.