Défense des retraites, mais aussi convivialité
Entre journées conviviales, journées dédiées à la prévention et autres journées thématiques, les adhérents à l'Aropa se voient proposer tout au long de l'année de nombreuses activités. Elles ont été rappelées en début de l'assemblée générale, mardi 16 avril à Savigneux : découverte du Puy de Dôme, du Vercors, rallye surprise pour les résidents de la Marpa de Saint-Martin-la-Sauveté, sortie champignons, dépistage des troubles de l'audition, initiation et perfectionnement aux gestes de premiers secours... Et vu les rendez-vous qui ont été annoncés pour l'année 2019, les retraités des OPA de la Loire ne devraient pas s'ennuyer. Outre les journées conviviales, ils vont pouvoir s'informer sur des thèmes comme la succession et la transmission du patrimoine, les énergies dans les habitations, les droits des consommateurs. Les journées dédiées aux gestes de premiers secours seront reconduites.
« L'association est dynamique et bien vivante, commentait son président, Henri Robin. Mais il ne faut pas nous endormir sur nos lauriers. » La progression du nombre d'adhérents montre l'attrait et l'intérêt pour l'association, qui compte actuellement 243 adhérents. Ce nombre a doublé depuis 2007. Ces adhérents travaillaient, pour 24% d'entre eux à Eurea, 20% au Crédit agricole, 15% à la MSA, 10% à la Chambre d'agriculture, 8% à Coopel, 8% à Sodiaal, 5% à Groupama, 3% à Sicarev et 7% dans d'autres structures.
« Notre association n'est pas une simple amicale des retraités, poursuivait le président. Son objet est la défense des retraites sous toutes leurs formes. » Il faisait ensuite allusion au mouvement des Gilets jaunes, qui « a eu le mérite de souligner, au départ, les inégalités, dont notamment les retraites. J'espère que les annonces auront un effet bénéfique et permettront une sortie de crise. »
Demande d'équité
Henri Robin dressait trois revendications principales de l'Aropa Loire : le revenu (« Nous demandons une équité de traitement avec les actifs : CSG, déduction de la complémentaire santé ») ; la reconnaissance « de ce que nous avons apporté à la société » ; le respect. Jean-Pierre Massou, vice-président de la FNAropa, confirmait que la structure nationale est sur la même longueur d'ondes en matière de demandes d'équité. La FNAropa demande la suppression de la cotisation maladie de 1%, la défiscalisation des cotisations de complémentaire santé puisqu'une partie de celles des salariés est prise en charge par leur entreprise, le retour de l'indexation des retraites de base sur l'inflation. Ainsi, elle a adressé des courriers de protestation aux parlementaires et a apporté sa contribution aux consultations citoyennes pour la réforme des retraites et pour la loi sur le grand âge et l'autonomie. Elle a suivi et suit des dossiers comme le prélèvement à la source, l'exonération de la hausse de 1,7% de la CSG selon le revenu fiscal de référence, la revalorisation des pensions qui n'est pas à la hauteur du taux d'inflation. Selon Jean-Pierre Massou, depuis 10 ans, la baisse du pouvoir d'achat des retraités est de l'ordre d'un point par an.
Le vice-président de la FNAropa a réaffirmé que l'association soutient les projets de réforme de la retraite universelle, la loi sur le grand âge et l'autonomie, la mise en place du 100% santé, « mais nous restons vigilants sur le contenu, et surtout sur les décrets d'application ». Les mesures visant à réduire la dette publique constituent un sujet d'inquiétude pour la FNAropa, qui dénonce les méthodes employées.
Partenariats
Henri Robin annonçait que les partenariats entre l'Aropa et certaines structures (MSA, Groupama) allaient se poursuivre. « Des discussions sont en cours, car des partenariats pourraient être améliorés. » De rappeler que « faire baisser les charges » grâce à ces partenariats (complémentaire santé par exemple), « c'est gagner du pouvoir d'achat ».
Ainsi, pour mettre en évidence le partenariat entre l'Aropa et Groupama, des représentants de l'assureur-préventeur ont présenté les réductions dont bénéficient les adhérents sur l'assurance, sur la mutuelle et sur la téléassistance Noé. Les solutions relatives à cette dernière ont fait l'objet d'un focus : bracelet qui détecte les chutes, tablette multifonction, montre connectée avec géolocalisation.
Lucie Grolleau Frécon