Dermatose nodulaire contagieuse : des éleveurs inquiets, des réponses fiables pour les accompagner
Avec le foyer de Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) aux portes de la Loire et l’instauration d’une zone réglementée dans notre département, de multiples questions émergent chaque jour. Voici des éléments de réponse et des recommandations pour en trouver d’autres.

Qui eut cru que la Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) fasse un bon de plus de 100 km et arrive à la frontière de la Loire ? Qui aurait imaginé que les éleveurs de notre département et les structures qui les accompagnent au quotidien voient leurs activités bouleversées du jour au lendemain ? D’aucuns voyaient les cas en Savoie et dans l’Ain relativement loin et ne s’étaient pas vraiment projetés sur les conséquences de la mise en place d’une zone réglementée. D’où l’inquiétude qui s’est installée dans les campagnes depuis vendredi et les nombreuses questions qui ont émergé lors des réunions d’information de ce début de semaine et par téléphone auprès du GDS (Groupement de défense sanitaire), de la FDSEA ou de la Chambre d’agriculture.
Le déplacement des bovins (lire la fiche récapitulative), l’organisation de la vaccination et l’épandage du fumier sont les sujets les plus fréquemment abordés par les agriculteurs. Mais d’autres thématiques interrogent comme l’utilisation de matériels en commun, la gestion des véhicules qui viennent dans les fermes (par exemple camion livrant de l’aliment) ou encore la transmission de la DNC à ou par d’autres espèces animales.
C’est pour cela que la FDSEA de la Loire se mobilise aux côtés du Groupement de défense sanitaire pour recueillir les sujets de préoccupation et répondre aux agriculteurs. Ils sont transmis aux services de l’Etat et viennent alimenter la foire aux questions disponible sur le site internet du GDS. De nombreux éléments de réponse sont également à retrouver sur le site internet du ministère de l’Agriculture. L’expérience de la gestion de la maladie dans l’est de la région depuis fin juin est une aide précieuse.
Des éléments de réponse
Parmi les éléments mis en ligne, il est possible de lire qu’il faut penser à vacciner les veaux nés dans les 21 jours suivant la vaccination des mères. Ceux nés de vaches valablement vaccinées (depuis plus de 21 jours) ne doivent pas l’être. Les bovins des exploitations dont le siège social est dans la zone réglementée, mais présents en zone indemne ne sont pas à vacciner. Inversement, les bovins des exploitations dont le siège social est en zone indemne, mais présents en zone réglementée, sont à vacciner. Cette opération, prise en charge par l’Etat, est réalisée uniquement par des vétérinaires.
Pour consulter la fiche pratique sur la vaccination, cliquer ici.
Et celle sur les questions-réponses sur la vaccination, c'est par là.
Des recommandations sont aussi données en matière de biosécurité. Les intervenants en élevage doivent tout faire pour éviter de transporter les insectes piqueurs en fermant les vitres de leur véhicule et en le désinsectisant, mais aussi en se garant à distance des animaux. Les mesures de biosécurité sont les suivantes : porter des surbottes, compléter le registre d’élevage ou encore éviter l’accès à proximité des animaux. Le matériel utilisé en commun doit être nettoyé au jet haute pression et systématiquement désinfecté sur le lieu d’utilisation.
Consultez la fiche technique du GDS de la Loire dédiée aux intervenants dans les élevages.
Il est également expliqué que le virus n’est pas transmissible aux animaux autres que les bovins. Bien que les chevaux ou les moutons ne soient pas sensibles au virus de la DNC, ils attirent les insectes piqueurs. Lors de leurs déplacements, ils peuvent constituer des vecteurs passifs. Les mouvements doivent donc être limités et les moyens de transport désinsectisés.
Des informations erronées ou fausses circulent sur les réseaux sociaux et dans la campagne, alimentant des rumeurs et l’inquiétude des éleveurs. Seuls les éléments émanant du GDS, de la Chambre d’agriculture et des services de l’Etat sont fiables.