Des mesures acoustiques autour de nos routes

La société Venathec a été missionnée par les services du Département pour vérifier l'environnement sonore. Avec l'accord des interlocuteurs concernés, une mesure acoustique sera effectuée en façade de certaines habitations afin de connaître l'exposition des logements au bruit.
La directive 2002/49/CE sur l'évaluation et la gestion du bruit dans l'environnement vient en complément de l'abondante législation communautaire sur les sources. Ses objectifs ? Permettre une évaluation harmonisée, dans les vingt-cinq Etats européens, de l'exposition au bruit dans l'environnement, au moyen de cartes de bruit stratégiques. Mais aussi prévenir et réduire les bruits excessifs au moyen de plans d'action, protéger les zones calmes, faire en sorte que l'information et la participation du public soient au cœur du processus. C'est donc un précieux outil que cette directive pour que puissent être collectées des données harmonisées, portant sur des indicateurs communs, et que des actions puissent être menées à l'échelon communautaire.
Routes, voies ferrées, aéroports, industries, telles sont les grandes sources de bruit ambiant ciblées par cette directive, qui s'applique notamment aux agglomérations de plus de 100 000 habitants.
Une approche en deux étapes a été adoptée : les grandes agglomérations de plus de 250 000 habitants sont concernées par la première (2006 : cartes de bruit ; 2007 : plans d'action), les plus petites agglomérations par la seconde (2012-2013). Si la Directive 2002/49 détaille précisément les prescriptions techniques relatives à la cartographie, elle laisse en revanche aux Etats le soin de désigner les autorités responsables de l'élaboration des cartes, des plans d'action et de la collecte des données au niveau national.
En France, 7 millions de personnes, soit 12 % de la population, sont exposées à des niveaux de bruit extérieur excédant le seuil de 65 dB(A) de jour et subissent ainsi une forte gêne. Environ les trois-quarts sont des riverains d'infrastructures de transports terrestres, routières notamment. On le voit, la réduction du bruit émis par les infrastructures routières constitue un défi de taille pour les pouvoirs publics et les gestionnaires des voies. Que la voie soit nouvelle ou existante, un certain nombre de dispositions réglementaires permettent de limiter l'impact sonore de la circulation.
24 heures à l'écoute
Jusqu'à la mi-juin, six axes routiers départementaux importants font l'objet de mesures de niveau du bruit. Les techniciens installent un sonomètre pendant vingt-quatre heures pour mesurer le niveau de bruit extérieur. Les mesures sont prises à deux mètres de la façade de l'habitation. Si vous habitez en appartement, le sonomètre sera fixé au bout d'une perche amarrée sur le bord de la fenêtre. Si vous habitez dans une maison individuelle avec jardin, le sonomètre sera installé dans le jardin ou sur la terrasse.
Comme rappelé par le plan départemental, l'objectif est d'abord de repérer les points noirs de bruit, pour proposer des solutions et résorber ou limiter les niveaux sonores, et enfin élaborer une cartographie des points noirs des routes de la Loire. Les solutions pour améliorer les choses sont diverses : éviter l'apparition de nouveaux points noirs de bruit en bordure des voiries, éviter la création de bâtiments sensibles à proximité des sources sonores existantes, ou encore, engager une démarche de traitement des points noirs de bruits existants en réalisant des travaux échelonnés en fonction des budgets alloués.