Deux Ligériens qualifiés pour la finale nationale de labour
Quatre jeunes Ligériens avaient été sélectionnés pour la finale régionale de labour, qui se déroulait dimanche 31 août en Ardèche. Deux d’entre eux se sont qualifiés pour l’épreuve nationale.

Un Ligérien à la finale nationale de labour, c’est déjà arrivé. Mais deux, c’est du jamais vu ! Dimanche dernier, en Ardèche, Pierre Goutagny (éleveur laitier à Saint-Héand) a obtenu la 2e place du concours régional de labour dans la catégorie à plat et Anthony Bonny (également éleveur laitier, mais à Saint-Marcellin-en-Forez) la 3e en labour en planche, derrière deux concurrents de l’Ain. Les deux premiers du classement sont d’office qualifiés, mais le règlement stipule que deux candidats d’un même département ne peuvent pas concourir dans une même catégorie. Les portes du concours national se sont donc ouvertes pour Anthony, qui, comme Pierre, a décroché sa place pour l’épreuve nationale, qui se déroulera dimanche 14 septembre en Seine-Maritime dans le cadre des Terres de Jim.
Dans la catégorie du labour à plat, le Ligérien Laurys Thollot avait été sélectionné pour l’épreuve régionale. Il s’est classé 10e. De son côté, Mathis Rajot, 1er du concours départemental en planche, ne démérite pas puisqu’il a obtenu la 6e place au régional.
Pour revivre la finale départementale de labour, c'est par là
« Le fait d’être sélectionné pour l’épreuve régionale mais en étant 2e du départemental m’a donné encore plus envie de me battre. Je me suis entraîné toute la semaine », raconte Anthony, qui se réserve toujours des parcelles de son exploitation pour cela. « Quand je m’exerce, je le fais dans les conditions d’un concours, en parcelle entière. Parfois, je fais juste un aller-retour pour affiner un réglage. Je descends régulièrement du tracteur pour regarder le labour. Surtout, je reste concentré et je me projette sur la compétition à venir. » Anthony sollicite parfois Pierre, un habitué des concours, qui a déjà participé plusieurs fois à l'épreuve nationale : « Je lui envoie des photos. Il est toujours de bon conseil. J’appelle aussi un copain de l’Ain. » L’agriculteur assiste de temps en temps à des concours nationaux, et même une fois à une épreuve européenne, pour observer le travail des candidats et s’en inspirer.
Les deux laboureurs ont covoituré, ou plutôt cocamionné, pour acheminer tracteurs et charrues en Ardèche le week-end dernier. Un transporteur leur avait mis à disposition un véhicule. Il le fera également pour le déplacement en Seine-Maritime.
Jongler entre la ferme et l’entraînement
Pour sa quatrième participation à un concours régional, Anthony Bonny s’est senti « moins stressé que pour l’épreuve départementale. J’étais satisfait de ma raie d’ouverture », faite avant le déjeuner. La suite était plus compliquée : « La moitié de ma parcelle avait de la terre très compacte. Cela m’a imposé de modifier mes réglages à chaque fois que je changeais de secteur. Finalement, j’étais plutôt content de moi car j’avais pu gérer cette difficulté. Cependant, je pensais être en milieu de tableau. » Un peu plus tard, en détaillant le travail de ses concurrents, une lueur d’espoir d’être sur la troisième marche du podium place est née. « Je savais que les deux candidats de l’Ain étaient intouchables. »
Désormais qualifié pour l’épreuve nationale, Anthony va reprendre l’entraînement. « Il me reste encore du terrain à labourer ! plaisante-t-il. Je vais accentuer mon travail sur l’ados et la dérayure. » Il voulait néanmoins se consacrer à la ferme cette semaine avant de remonter dans le tracteur ce week-end et les jours suivants avant le grand départ prévu vendredi 12 septembre. « Heureusement que mon père est là pour faire le travail à la ferme quand je m’entraîne et m’absente. Je lui dois un grand merci. » Anthony a également prévu quelques améliorations sur sa charrue pour espérer produire un meilleur labour. « Je vais m’entraîner dur pour aller chercher la plus haute place possible et ne pas avoir de regret. »