DNC : « Notre salut est aussi dans les vaccins »

Alors que depuis le 29 juin, date à laquelle le premier foyer a été découvert en Savoie, la dermatose nodulaire contagieuse bovine se propage dans les campagnes savoyardes, le président de Jeunes agriculteurs de Haute-Savoie, Guillaume Léger, a tenu à rappeler dans une lettre ouverte à ses adhérents et aux « autres », la « réalité du terrain ».

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Il rappelle qu’il a été, avec beaucoup de ses collègues, « présent personnellement chez un grand nombre d’exploitants directement touchés par la maladie et, malheureusement, confrontés à l’abattage de leurs troupeaux ». Une présence aussi bien avant l’abattage, pour les « accompagner et les soutenir » dans cette épreuve, que pendant, pour que les éleveurs touchés n’aient pas « à gérer eux même la contention de leurs animaux en ce moment terrible ».

Une maladie vicieuse

Guillaume Léger l’affirme, ils seront également présents « dans l’après » pour défendre les questions d’indemnisation des éleveurs touchés, mais aussi financières et sociales. L’objectif clairement affiché est de décrocher du concret à l’image de la levée de la réglementation « injustifiée » sur les produits au lait cru, obtenue grâce à l’acharnement syndical, quelques jours à peine après la découverte de la maladie en pays savoyard.

Cette mobilisation, le président de JA l’assure dans sa lettre ouverte, sera « sans relâche », car la DNC est une maladie « dangereuse du fait de ses conséquences économiques et vicieuse à cause de ses vecteurs de contamination et de dissémination qui ne se résument pas uniquement aux stomoxes ».

Vaccination salutaire

Alors, face à la question de l’abattage de l’intégralité des lots touchés par la maladie, « qui hante désormais chacun d’entre nous », Guillaume Léger rappelle que, s’il est « un mal indescriptible », il est malheureusement « nécessaire pour endiguer l’épidémie ».

Pour autant, il le reconnaît, il ne s’agit pas là d’une « solution à long terme dont on devrait se satisfaire ». Il le clame haut et fort : « Notre salut est aussi dans les vaccins » et assure la mobilisation de tout un réseau pour son déploiement le plus rapide possible.

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« J’espère alors que l’abattage total des lots ne sera plus nécessaire, ni même un besoin ou une question. […] Nous n’avons pas la prétention d’avoir toutes les solutions, nous devons nous questionner, aux côtés des services de l’État localement et nationalement, sur la possibilité que seuls les animaux malades et symptomatiques soient abattus dans les troupeaux qui seront vaccinés une fois la campagne engagée. Bien sûr, cet abattage partiel des lots ne permettra pas de ralentir ou stopper autant l’épidémie que l’abattage total, avec les conséquences que l’on connait. Nous devrons l’assumer collectivement, si c’est notre choix, en nos âmes et consciences », interpelle Guillaume Léger. 

Un respect immense

Pour conclure sa lettre, le jeune Haut-Savoyard a tenu à saluer « les sacrifices qui ont déjà été faits par plusieurs de nos éleveurs et qui, malheureusement, seront probablement encore à faire dans les jours à venir. Nous devons leur témoigner ce respect immense, parce que ce sacrifice aura servi à protéger leurs voisins et les éleveurs au-delà. Nous leur devons ce respect immense, surtout pour qu’ils ne doutent jamais ». Un appel du cœur qu’il ponctue par « Restons unis et forts », l’ADN même du monde rural et agricole.