Echange avec les parlementaires de la Loire sur les lois agricoles
En début de semaine, les responsables du syndicalisme majoritaire rencontraient les sénateurs et députés de la Loire, ou leur attaché parlementaire, afin d’aborder les lois, adoptées ou en discussion, relatives à l’agriculture

Le 28 avril, les responsables de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs Loire ont rencontré les députés et les sénateurs de la Loire, en présence du président de la Chambre d’agriculture. Objectif : faire le point sur les revendications portées par le syndicalisme majoritaire, dans le cadre des lois en cours de discussion.
Parmi les sujets abordés, la loi d'orientation pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture. « Si la loi d’orientation agricole a apporté un certain nombre d’avancées pour l’agriculture, comme la reconnaissance de l’intérêt général majeur, un certain nombre d’articles ont été censurés par le Conseil d’Etat (lire ici). Nous devons travailler avec les parlementaires pour trouver des solutions sur ces sujets », expliquait Maxime Brun, secrétaire général de la FDSEA.
« La proposition de loi des sénateurs Duplomb et Ménonville, qui sera examinée par l’Assemblée nationale le 26 mai, apporte son lot de réponses face aux attentes de simplification et pour lever les entraves à la production » a rappelé Jean-Luc Perrin, président de la FDSEA. Une loi nécessaire pour simplifier le stockage de l’eau dans un contexte de changement climatique, simplifier l’installation des éleveurs, développer l’assurance prairie, mais aussi pour lutter contre la surtransposition en matière d’utilisation des produits phytosanitaires et les impasses techniques.
Autre texte en cours, la proposition de loi Trace, adoptée en première lecture au Sénat le 18 mars, confirme le maintien de l’objectif Zéro artificialisation nette des sols en 2050, tout en adaptant sa mise en œuvre aux contraintes des collectivités locales. « Sur le sujet de la préservation du foncier, la profession agricole doit rester vigilante », soulignait Bertrand Lapalus, président de la commission Gestion des territoires de la FNSEA.
Egalim : appliquer et ajuster
Concernant les lois Egalim, Stéphane Joandel, secrétaire général de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), a rappelé que « tout d’abord, les textes existants doivent être pleinement appliqués. Pour cela, il faut les contrôler et sanctionner les pratiques contraires à la loi ». Le syndicalisme est aussi force de proposition concernant quelques ajustements des textes EGAlim. Si les outils législatifs qui favorisent la construction du prix en marche avant sont les bons, les imprécisions et l’inventivité de certains acteurs de l’aval nécessitent de renforcer certaines dispositions pour assurer la pleine efficacité de ces lois. L’objectif est de protéger la sanctuarisation des matières premières agricoles, de garantir la construction d’un prix des produits agricoles en « marche avant » et d’assurer un revenu aux agriculteurs.
Concernant la prochaine réforme de la Pac prévue pour 2027, pour la FDSEA et les JA, la priorité est l’enjeu budgétaire, dans un contexte géopolitique incertain. L’Europe doit pouvoir continuer de nourrir sa population notamment en maintenant une politique agricole définie en commun à l’échelle de l’Union européenne et qui bénéficie d’un budget dédié.
Sur le volet de l’élevage, les responsables ont rappelé, après le vote des parlementaires contre l’accord du Mercosur, la nécessité de mener un travail important au niveau européen. Les échanges ont aussi porté sur les récentes publications d’une association antispéciste contre l’abattoir de Charlieu.