Elections MSA : « Votez pour défendre le régime agricole et de proximité »
Administrateur à la Mutualité sociale agricole (MSA) Ardèche-Drôme-Loire pour notre département et issu des rangs du syndicalisme FDSEA-JA, Gérard Gallot est candidat pour les élections qui se déroulent jusqu’au 16 mai. Il revient sur les enjeux de ce scrutin et incite vivement les adhérents à voter.

Pourquoi dit-on que le régime social agricole est spécifique ?
Gérard Gallot : « La MSA (Mutualité sociale agricole) constitue le dernier régime social gouverné par des élus, alors que les autres sont administrés par l’Etat. Ils sont renouvelés tous les 5 ans. C’est le cas cette année : les personnes rattachées au régime de la MSA sont appelées à élire leurs délégués cantonaux jusqu’au 16 mai.
La MSA est aussi guichet unique pour les prestations sociales : santé, enfants, retraite… Elle est le seul interlocuteur durant toute notre vie professionnelle et personnelle quand on est rattaché à ce régime. Il concerne le monde agricole au sens large : les agriculteurs, bien évidemment, mais aussi tous les salariés des entreprises liées à l’agriculture comme l’agroalimentaire.
Notre régime est également celui de la proximité, par les délégués élus à l’échelle cantonale et les antennes réparties sur le territoire. La Loire compte trois agences : Saint-Priest-en-Jarez, Feurs et Perreux. La MSA est aussi à l’origine de services à destination des habitants des zones rurales, comme par exemple les Marpa (Maisons d'accueil et de résidence pour l'autonomie). On peut aussi relier le réseau Sentinelles à la proximité : des personnes des structures agricoles sont formées à détecter les situations difficiles chez les agriculteurs et leur famille et à les orienter vers les accompagnants adaptés. »
Pourquoi voter pour ces élections ?
GG : « Tous les électeurs ont désormais dû recevoir l’enveloppe contenant le matériel de vote. Je conseille de voter maintenant, cela évitera d’oublier de le faire plus tard. J’ai bien conscience que les agriculteurs sont plus préoccupés par les travaux dans les champs que par ce scrutin, mais la démarche ne prend que quelques minutes. Le taux de participation reflétera l’intérêt que porte le milieu agricole à son régime social. S’il est faible, le risque est de le voir disparaitre. Nous perdrions tout ce qui va avec : la proximité, la défense des dossiers agricoles… Les jeunes agriculteurs connaissent moins ce régime que leurs aînés ; ils doivent cependant s’y intéresser car il a un rôle non négligeable pour l’installation et les premières années de vie d’un exploitant. Les élections MSA sont aussi syndicales puisque les candidats sont présentés par les syndicats d’agriculteurs ou de salariés. J’invite bien évidemment les adhérents et les sympathisants de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs (JA) à voter pour les délégués qu’ils présentent afin de leur assurer une bonne représentativité au sein de la MSA et faire appliquer les idées portées. »
A lire aussi au sujet des élections MSA :
« Prenez la main et votez pour une protection sociale efficace et proche de vous »
« Être élu à la MSA, c’est du lien humain »
Quel est le rôle des délégués ?
GG : « Les délégués sont issus de trois collèges : les agriculteurs, actifs et retraités ; les salariés de l’agriculture ; les employeurs de main d’œuvre. Elus à l’échelle du canton, ils sont le lien entre le terrain et les équipes administratives de la MSA en faisant remonter les problématiques et les besoins locaux. Les délégués ont la possibilité d’élaborer des “fiches contact“ transmises aux services de la MSA et renseignent les ressortissants sur les personnes à contacter pour faire avancer les dossiers. Ils ont aussi pour mission d’accompagner les adhérents dans certains moments difficiles. Les délégués ont également un rôle d’animation du territoire, en mettant en place des actions locales, par exemple sur la prévention des risques en agriculture, et de représentation. Ils sont notamment présents sur le stand de la MSA lors de manifestations telle que la finale départementale de labour. Outre la promotion de la structure, c’est l’occasion de créer du lien entre les délégués, les équipes administratives et les ressortissants. »
Quel est le rôle des administrateurs ?
GG : « Ils seront élus en juin par les délégués, lors de l’assemblée générale de la caisse de MSA Ardèche-Drôme-Loire. Ils sont au plus près des salariés de la MSA et surtout de l’équipe de direction. Le conseil d’administration, qui se réunit cinq ou six fois par an, est composé de représentants de tous les collèges. Le comité de direction est également présent à ces réunions, au cours desquelles sont abordés les dossiers agricoles. »
Comment avez-vous fait pour recruter des délégués ?
GG : « La recherche des candidats pour l’élection a été faite par les syndicats, quel que soit le collège. Dans la Loire et pour les listes FDSEA-JA, ce sont les membres du conseil d’administration de la MSA qui ont mouillé la chemise. Nous avons recensé les élus prêts à repartir pour un nouveau mandat et sollicité des candidats dans les cantons où il en manquait. Ce travail a été conduit en début d’année. J’estime que nous avons fait le job car la FDSEA et les JA proposent des candidats dans tous les cantons. »
Quelles sont les grandes lignes du programme FDSEA-JA ?
GG : « Les candidats FDSEA et JA défendent avant tout le maintien de notre régime social. Ils comptent aussi contribuer à conserver les acquis tout en faisant bouger des lignes pour être au plus près des réalités et des attentes actuelles : agir pour renouveler la population agricole, garantir un revenu et une retraite décents, simplifier les démarches des employeurs, exiger une qualité des services homogène dans toutes les caisses ou encore revaloriser les rentes en cas d’ennuis de santé. »
Quels sont les enjeux de ces élections pour le réseau FNSEA-JA ?
GG : « Il est primordial que notre syndicat soit bien représenté dans notre caisse, mais aussi dans l’ensemble du réseau MSA pour nous faire entendre sur nos idées de fond et lors de crises. Par exemple, nous demandons régulièrement des prises en charge de cotisations lors de situations difficiles, notamment les aléas climatiques, qui bénéficient à tous les agriculteurs. »
Pourquoi vous présentez-vous à nouveau à ce scrutin ?
GG : « Je suis engagé depuis longtemps au sein du syndicalisme agricole. J’estime qu’être élu à la MSA, ce que je suis depuis plusieurs années, s’inscrit dans le prolongement. Je veux continuer à porter ce régime et ses spécificités, mais aussi à le faire évoluer. Ce n’est pas simple tous les jours et cela demande beaucoup de temps, mais je pense que personnellement et collectivement nous avons la capacité à faire bouger les choses. »