Enrubannage rose : quand l’agriculture soutient Octobre rose
Lancée par un agriculteur néo-zélandais, l’idée des films d’enrubannage roses a parcouru du chemin et gagné les campagnes françaises. Retour sur ce phénomène qui colore les champs.

À l’approche d’Octobre rose, le paysage agricole se teinte d’une couleur inhabituelle : le rose. Cette année encore, des agriculteurs ont choisi d’enrubanner leur fourrage avec des films roses pour soutenir la lutte contre le cancer du sein.
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L'initiative des films d'enrubannage roses trouve son origine en Nouvelle-Zélande, où un agriculteur a eu l'idée d'utiliser des films plastiques de couleur pour sensibiliser le public au cancer du sein. Cette démarche innovante visait à associer l'agriculture à une cause de santé publique, en profitant de la visibilité des champs pour attirer l'attention sur la lutte contre cette maladie.
Des films roses depuis 2014
En 2014, l'entreprise Trioplast (rachetée depuis par Triowolrd), spécialisée dans la fabrication de films plastiques pour l'agriculture, a repris cette idée et en a fabriqué des roses. Cette initiative a été mise en place en partenariat avec des organisations de lutte contre le cancer, telles que la Ligue contre le cancer en France, pour soutenir la recherche et la sensibilisation. Pour chaque rouleau vendu, une partie des bénéfices est reversée à ces associations, renforçant ainsi l'engagement de la profession agricole dans la lutte contre le cancer du sein.
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Le rose n’est pas là par hasard. Symbole mondial de la lutte contre le cancer du sein, il permet aux agriculteurs d’afficher leur soutien à une cause qui touche une femme sur huit au cours de sa vie selon l’Institut national du cancer. Ces films roses remplacent les plus traditionnels verts ou blancs pour un temps limité. Le résultat est spectaculaire : des champs entiers aux couleurs vives qui deviennent autant de supports de sensibilisation pour le grand public et les riverains.
Les agriculteurs volontaires deviennent ainsi des ambassadeurs de la cause, relayant l’information auprès de leurs voisins, des consommateurs et des visiteurs. Au-delà du soutien financier, cette visibilité contribue à rappeler l’importance du dépistage et de l’information sur la maladie.